Un trésor ça se partage...

Nous avons vécu une grande page de notre aventure à 6, en partageant notre découverte de la Nouvelle Zélande avec Papa- Papi-Bernard...

 

Il faut toujours un peu de temps pour mettre quelques mots sur une feuille et garder nos souvenirs ainsi à l'abri de l'oubli ! 

Dans la famille, on aime écrire ...

Papa Papi Bernard nous a livré à son retour son ressenti de ce partage de notre aventure...

 

Un vrai trésor que nous voulons partager avec vous qui aimez nous suivre dans cette Aventure humaine hors norme ...

 

Lettre ouverte à notre Maman- Mamie Anne qui nous accompagne et veille sur nous...

Picton du Sud au Nord
Picton du Sud au Nord

 

Vendredi 14 Mars 2014

     Depuis lundi midi, j’ai à nouveau touché le sol de France après avoir passé un mois aux antipodes, mais avec la grande satisfaction d’être  avec les enfants. Comme je le disais avant de partir, ce voyage paraissait improbable, compte tenu du fait que depuis ton départ, je n’avais pratiquement pas bougé d’ici, à part les trajets pour aller chez les enfants et pour les après-midi guitares à Vraux. Tout comme pour le voyage au Burkina au quel tu étais pleinement participante, par la pensée pour moi et dans une profonde réalité pour toi, je suis sûr que tu m’as accompagné tout au long de ce périple, et que tu continues à veiller sur les enfants pour la suite de leurs étapes.

     Peu après mon retour, j’ai vu que les enfants avaient eu le temps de donner leurs premières impressions par l’intermédiaire de leur blog sur ce mois à visiter le plus de sites possible qui abondent dans ce magnifique pays qu’est la Nouvelle Zélande. Ils n’ont pas manqué de parler des quelques difficultés rencontrées par l’utilisation d’un camping-car et de la promiscuité qu’elle implique. Je pense personnellement que tout cela était très anodin par rapport au plaisir d’être ensembles et de profiter d’une nature merveilleuse. J’ai bien sûr constaté les résultats que ne pouvait manquer de générer cette relative promiscuité, mais je n’en ai été nullement étonné, et j’ai été plutôt amusé de vérifier dans le vécu la valeur du contenu des cours de sociologie que j’avais eu en fac de droit, et particulièrement l’étude de l’influence de l’espace vital sur les comportements, et qui faisait partie des cours que j’avais pu suivre en amphi, et dont je me souviens encore de l’intérêt qu’ils présentaient. Compte tenu de ce que j’avais pu étudier sur ce sujet, je pense qu’il peut être admis qu’entre nous, tout s’est globalement très bien passé, et que les enfants n’ont pas à se faire de soucis à propos de quelques petits accrochages entre eux rapidement classés sans suite. Dans ces moments, je souhaite qu’ils n’aient pas pris mon silence pour de l’indifférence, mais je sais trop bien que toute intervention ne fait que mettre de l’huile sur un feu qui, si on le laisse tranquille, s’éteint rapidement de lui-même par manque de combustible !

     Après avoir donné à ce sujet la place très secondaire qui lui revient, je me tourne vers l’essentiel : la visite d’un pays magnifique, aux paysages variés, teintés d’une forme d’exotisme surtout en raison d’une végétation souvent différente de celle que nous connaissons malgré la similitude de latitude. Deux îles très différentes l’une de l’autre sont reliées par des ferrys qui au départ de l’île sud, partent du fond d’un fjord pour n’atteindre la haute mer qu’après plus d’une heure et demie pendant la quelle il est possible de profiter du spectacle qu’offre ses rives magnifiques. Dans l’île sud, paysages alpins, nombreux lacs tous plus beaux les uns que les autres, et présence de glaciers d’accès relativement aisé ; des fjords grandioses dans la partie sud-ouest. L’île nord est celle du volcanisme et de la géothermie qui donnent l’occasion d’admirer les paysages particuliers à ce domaine, et d’un très grand intérêt scientifique et esthétiques. Des forêts de baobabs néo-zélandais, moins trapus mais plus hauts que leurs homologues africains, dans des sites protégés et dans l’écrin d’une forêt aux essences très diverses donnent lieu à d’intéressantes promenades, et la beauté du littoral maritime n’a rien à envier à celui de l’île sud. Sur l’ensemble des deux îles, il est remarquable de constater que l’espace ne manque pas, et particulièrement dans le domaine de l’habitat, on ne trouve pratiquement pas de constructions en hauteur, mais une abondance de pavillons de styles variés et toujours particulièrement bien fleuris.

     Auckland présente en son centre-ville une exception à cet aspect général. Des buildings au milieu des quel s’élève cette tour qui a fasciné Marion : la « sky-tower ». Elle s’était donné le défit de faire ce saut de cent-quatre-vingt-douze mètres : le « sky jump ». Elle l’a fait ! Respect ! J’ai retrouvé là un des aspects de ta personnalité qui te poussait à relever systématiquement les défis. A ce propos, je dois dire que ce mois entier passé avec les enfants m’a permis d’observer tous les petits détails qui font que chacun d’eux a quelque chose de toi, comme de leurs autres parents et grands-parents bien sûr, mais ces particularités ne pouvaient pas m’échapper, et surtout ne pouvaient manquer de m’apporter une très grande satisfaction.

     Maintenant, le périple des enfants continue jusqu’en août pendant que je me réadapte peu à peu à ces douze heures de décalage, et, chose plus difficile, à être souvent seul, mais je retrouve les occupations que je m’impose de garder et qui ont ce magnifique avantage de me rapprocher de toi, et comme je te le dis souvent, je sais que d’où tu es en ce moment, tu veilles sur eux…

 

      

                                               

                                                 ∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞

 

             

                 Tout ce que j’ai pu écrire, je l’ai puisé à l’encre de tes yeux.

 

                                                     Francis Cabrel

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Famille Lebon (mardi, 18 mars 2014 20:34)

    Un grand merci à vous pour avoir partagé ce beau trésor d'intimité. L'âme sensible de la famille a bien failli laisser déborder ses yeux... Nous vous connaissons si peu et vous reconnaissons pourtant si bien. Nous conservons l'espoir de partager à nouveau avec vous un de ces instants forts qui gravent notre aventure d'une couleur aussi chaude que celle d'Uluru! On vous embrasse depuis le continent américain où nous venons de poser le pied.

  • #2

    Céline, la cousine (vendredi, 21 mars 2014 16:05)

    Hé bien voilà, c'est fait! Vous avez réussi à me faire pleurer!!!
    Je suis sure que tata veille sur vous, de là haut, avec maman, ça ne fait pas de doute.
    Continuez bien votre route. Vivez à fond (les disputes ça fait du bien, ça déstresse!!)
    On pense fort à vous
    Plein de gros bisous.