Dessine-moi ta maison...

Maison norvégienne
Maison norvégienne

Travaillant tous les 2 dans le bâtiment, il semble évident que l'architecture des maisons "d'ailleurs" nous intéresse ...

 

Cette curiosité, nous l'avons transmise à nos enfants qui adorent découvrir une autre façon de vivre, dans des maisons complètement différentes de la notre et avec des matériaux parfois surprenants...

... en Afrique

Les maisons en Afrique du Sud

notre rondavel au Swaziland
notre rondavel au Swaziland

L’habitat traditionnel

Les maisons traditionnelles, les rondavels, sont rondes avec des toits en chaume ou en roseau tressé. Les murs sont fabriqués avec de l’argile mélangée à de la bouse. Il y a parfois une structure en bois, couverte de paille ou de branchages et recouverte de boue séchée ou de peaux de bêtes. 

 

Chez les zoulous, les habitations ressemblent plus à des « ruches », elles ont une structure en bois érigée par les hommes et sont couvertes de paille par les femmes.

 

Maison Xhosa sur la Wild Coast
Maison Xhosa sur la Wild Coast

Chez les Xhosa, les huttes sont rondes, avec des murs en pisé ou en brique crue et un toit de chaume, aujourd’hui souvent remplacé par de la tôle. Elles sont de plus en plus souvent de forme rectangulaire. Elles sont très souvent peintes en bleu turquoise.

 

Les maisons ndebele sont toujours rectangulaires et possèdent un toit pyramidal. Les femmes peignent des motifs très colorés, à main levée, sur les façades des maisons, les rendant très spectaculaires.

Maison Ndebele
Maison Ndebele
Maison Cape Dutch à Franschhoek
Maison Cape Dutch à Franschhoek

Le style "Cape Dutch"

Nous avons découvert ce style de construction dans le Western Cape et surtout, sur les terres viticoles de la région de Stellenbosch et de Franschhoek.

Ce style caractéristique du paysage sud-africain, provient de l’architecture hollandaise du 17e siècle.

 

Le pignon constitue l’élément maître de l’architecture Cape Dutch. Il s’orne d’arêtes de plâtre moulé aux lignes courbes telles que des volutes et spirales. Les façades sont blanchies à la chaux et le toit de chaume que supporte une solide charpente est le meilleur protecteur contre la chaleur.

 

Les couleurs des maisons de Bo-Kaap
Les couleurs des maisons de Bo-Kaap

Les "Cape Malays"

 

Nous avons découvert un autre style de maisons typiques à Cape Town, dans le quartier de Bo-Kaap. Il s’agit du quartier malais, construit par les esclaves et prisonniers déportés du Sri Lanka, d’Indonésie et d’Inde par la Compagnie des Indes au 17ème siècle. Les rues du quartier sont pavées, les façades des maisons sont étroites et sont peintes avec des couleurs vives.

 

 

L'habitat en Namibie

Hutte Herero
Hutte Herero

Pendant notre périple en Namibie, nous avons eu l’occasion de découvrir l’habitat traditionnel des ethnies locales.

 

Dans le nord du pays, chez les Hereros et aussi chez les Himbas, les huttes sont faites de morceaux de bois recouverts d'une sorte de torchis composé de terre et de bouse de vache séchée. 

 

L'aménagement intérieur se limite à sa plus simple expression. Un foyer central pour allumer le feu qui sert à faire la cuisine et quelques casseroles et tissus pendus au mur.

Hutte en torchis dans la bande de Caprivi
Hutte en torchis dans la bande de Caprivi

 

... en Asie

Habiter à Hong Kong !

du béton...rien que du béton !
du béton...rien que du béton !

Hong-Kong est le symbole de la ville dense...c'est une ruche en perpétuelle activité...

Son contexte historique, plaçant la ville dans une enclave, l'a forcée à construire les quartiers les plus "épais" du monde. 

 

Habiter à HK est souvent synonyme d'espaces petits et étroits. 

Les habitats, le plus souvent de type HLM, sont fascinants tant par le vertige qu’ils donnent que par la sensation d’étouffement qu’ils peuvent provoquer !

 

Ici, le m² coûte tellement cher que les moins riches ne peuvent s'offrir que des "cagibis"...

Les listes d'attente des logements sociaux sont tellement longues que, le plus souvent, une famille avec jusqu'à 4 personnes logent dans une seule pièce qui sert à tout : chambre, cuisine, salle de bains.

Aucune intimité n'est possible, toutes les générations dorment ensemble sur une unique paillasse !! Ce sont de véritables "poulaillers humains". 

 

L'habitat à Bali

Plan d'une maison balinaise
Plan d'une maison balinaise


A Bali, l'organisation de l'habitat est calée sur le temps et l'espace.

L'habitat traditionnel balinais est disposé selon un ensemble de règles appelé Asta Kosala Kosali


La relation de l'habitat balinais à son environnement est originale, car elle utilise un référentiel propre à l'île : on ne parle pas de Nord et de Sud, mais de montagne et de mer. La montagne (c'est à dire le Mont Agung) est considérée comme sacrée.

A l'opposé, la mer est le réceptacle de toutes les impuretés, elle est donc impure.

A cet axe géographique se combine un axe temporel, lié à la course du soleil : l'Est, direction du levant est plus pur que l'ouest, le couchant.


L'habitat, composé d'un ensemble de pavillons aux fonctions distinctes, sera donc organisé de sorte à placer les fonctions nobles vers la montagne et les fonctions d'évacuation vers l'aval.

 

Plan d'une maison Balinaise

1) Le mur protecteur (aling-aling)

2) La cuisine (paon)

3) Le grenier à riz

4) Pavillon annexe (construit lorsque la famille s'agrandit et qu'elle manque de place)

5) Le pavillon cérémoniel. C'est un pavillon semi-fermé avec plate-forme permettant le repos, le dépôt d'offrandes ou des cadavres en attente de leur crémation. C'est aussi dans ce pavillon qu'on lieu les rites de passage (limage des dents ou cérémonie pour les 3 mois d'un enfant).

6) L'enceinte du temple, abrite les autels aux ancêtres.

7) Le pavillon fermé d'amont domestique sert de chambre au doyen ou au chef de la famille.

8) le pavillon de l'ouest. Généralement composé d'une chambre et d'une terrasse couverte, il est polyvalent et est souvent occupé par un des membres de la famille.


Les contraintes économiques actuelles et les nouveaux modes de vie ont modifié les règles architecturales. Les investisseurs étrangers, le marché de la location, les désirs des expatriés, font que le modèle traditionnel est devenu obsolète. 

L'architecture contemporaine intègre souvent, avec bonheur, l'utilisation des matériaux locaux (bambou, paille de riz, teck...).


L'habitat vietnamien

Maisons-tubes à Saigon
Maisons-tubes à Saigon

Maison sur pilotis dans les campagnes et « maisons tubes » en ville

Auparavant, les Vietnamiens vivaient dans des cabanes sur pilotis, similaires à celles qui existent toujours dans les villages lacustres ou chez certaines minorités ethniques.

Ils ont conçu ensuite, au fur et à mesure de leur « sinisation », des maisons posées à même le sol.

 

L’habitat urbain

Coquettes avec leur toit de tuiles et leurs murs de briques, les maisons citadines sont souvent précédées d’une petite véranda, protégée par une grille coulissante, où sont rangés précieusement les 2-roues ou les voitures. On accède d’abord à la salle de séjour par la porte d’entrée qui fait face à l’autel familial.

Puis viennent la cuisine-salle à manger ainsi que les chambres à coucher, équipées de ventilateurs et de moustiquaires et les salles de douche avec lavabos et toilettes. Certaines habitations disposent parfois d’un ou plusieurs étages, où se trouvent alors chambres et salles d’eau.


Le surpeuplement des villes, lié aux contraintes de commerce et d'artisanat et à la cherté des prix du terrain expliquent l'apparition d'un modèle architectural unique : la maison-tube. 


La structure tout en longueur serait apparue au début du millénaire en réponse à la fiscalité chinoise qui taxait la largeur des façades.

Derrière des façades qui n’excèdent pas 4 m, ces bâtiments sur deux niveaux ont poussé perpendiculairement aux artères, alternant pièces closes et cour à ciel ouvert sur des profondeurs pouvant atteindre jusqu’à 60 m et plus.

Au rez-de-chaussée, la pièce en façade qui ouvre sur la rue sert de salon ou de boutique et de garage pour les vélos, motos ou même voitures de la famille. 


L'habitat traditionnel cambodgien

Maison cambodgienne sur pilotis (près de Siem Reap)
Maison cambodgienne sur pilotis (près de Siem Reap)

La maison Khmer est avant tout une maison rurale sur pilotis, faite de bois, de roseaux et de palmes. C'est une maison qui "respire".


L'air s'introduit dans la maison par le plancher (en passant sous la maison) et sort par le toit. C'est la ventilation verticale.


Ensuite, l'air s'introduit par les fenêtres et les portes, c'est la ventilation horizontale. Par conséquent, la maison est entièrement ventilée et donc plus fraîche que l'extérieur.


La maison cambodgienne s'inscrit dans un environnement où les champs, les animaux et la famille ont chacun leur place. Ainsi, on retrouve la majorité du temps, des maisons entourées d'un espace de vie, souvent délimité par des arbres.


La maison traditionnelle thaï en bois

Maison traditionnelle thaï à Chiang Mai
Maison traditionnelle thaï à Chiang Mai

La maison traditionnelle thaï nous prouve, si besoin est, que la maison en bois est une construction qui dure très longtemps, si elle est entretenue. On trouve, en Thaïlande, des maisons en bois de plus de 500 ans !


Dans la région du nord de la Thaïlande, nous sommes dans un pays chaud où la saison des pluies pose un certain nombre de problèmes que l'architecture doit résoudre. En effet, la pluviométrie moyenne pendant la mousson peut atteindre 300 mm par mois et l'humidité extrême a poussé les habitants à mettre leur maison sur pilotis.


Mais ce n'est pas la seule raison : en effet une maison sur pilotis ne nécessite pas de terrassement pour pouvoir avoir un sol plat et droit ; de plus, la mise en hauteur permet d'éviter aux insectes et reptiles de rentrer facilement.

Enfin, le fait de laisser un espace sous la maison est une opportunité d'abriter les animaux qui vivent ainsi à proximité ; cela permet aussi de stocker le bois au sec pendant la mousson et c'est là que le linge sèche.

 

Rez-de-chaussée de la maison : 

L'emplacement pour les animaux de la ferme, mais également un espace de repos ; généralement un simple espace aménagé pour mettre une natte en paille tressée pour la sieste aux heures les plus chaudes ;

en ville, cela devient un garage pour les omniprésents scooters et une cuisine d'été.


Étage de la maison :

Là se trouvent les pièces de vie, généralement entourées d'une terrasse couverte par une toiture à large débord ;  la pièce centrale qui accueille la famille pour la nuit est séparée en plusieurs chambres et peut parfois accueillir la cuisine (bien que celle ci soit normalement séparée dans un bâtiment connexe évitant ainsi d'amener une chaleur superflue dans la pièce de nuit).

Les chambres sont séparées, une pour les parents et les jeunes enfants et une pour la ou les filles mariées. Les espaces sont délimités par des moustiquaires en coton donnant une certaine intimité. A côté du lit, un autel des ancêtres et des coffres de rangement pour les vêtements et les biens précieux.


Mais en ville, les pilotis ont laissé place à des réalisations plus traditionnelles avec des maisons de plain-pied surélevées sur une dalle de béton, pour pallier aux ruissellements des eaux de pluie parfois très violentes. On retrouve dans ce cas là des maisons à la disposition plus traditionnelle avec les pièces de vie en bas et les pièces de nuit à l'étage.

... en Océanie

L'habitat des aborigènes d'Australie

Peinture aborigène
Peinture aborigène

 

Avant la colonisation, les aborigènes dormaient sous les étoiles, les uns contre les autres, près du feu.

S'il faisait froid, ils se couvraient d'une fourrure ou d'écorces d'arbre.

 

A la saison des pluies, ils habitaient dans des abris sous roche ou des huttes de branchages. Sinon, ils ne construisaient que des auvents qui servaient de véranda et de garde-manger. Ils posaient le gibier et les outils dessus, et se mettaient à l'ombre dessous.


Ces lieux de campement portent tous un nom et ont une histoire vieille de dizaines de milliers d'années, et tous les ans, les aborigènes revenaient y habiter.

Aujourd'hui, beaucoup d'Aborigènes vivent dans des maisons inconfortables ou dans des campements dans les quartiers pauvres autour des villes. Ils reviennent sur ces lieux sacrés pour les cérémonies.


L'habitat des maoris de Nouvelle Zélande

Fronton d'une maison commune maori au musée d'Auckland
Fronton d'une maison commune maori au musée d'Auckland


Chaque village dispose d'une maison commune qui représente un ancêtre.


Chaque partie sculptée de la maison symbolise une partie du corps de l'ancêtre.


Ainsi, les linteaux en bois au-dessus des portes et fenêtres, les bords du toit et les piliers qui le soutiennent sont de vrais chefs-d'oeuvre, finement ciselés.


L'habitat traditionnel polynésien

Notre fare à Maupiti
Notre fare à Maupiti

L'habitation traditionnelle en Polynésie est le fare ou faré. 


Les fare étaient traditionnellement construits en bambou et recouverts de feuilles de pandanus et de palmiers, de différentes grandeurs.


Aujourd'hui, les fare sont plus souvent construits en bois et recouverts de tôle.

Ces fares sont souvent peints en couleurs vives avec des rideaux en paréo fleuri.

Cependant, ces constructions en matériaux légers résistent mal aux cyclones. 


... en Amérique du Sud

Les estancias de Patagonie

Estancia près de Puerto Natales en Patagonie
Estancia près de Puerto Natales en Patagonie

L'Estancia est une terme utilisé en espagnol pour désigner une vaste exploitation agricole d'Amérique du Sud.


Le mot estancia est principalement employé en Argentine, ainsi que dans le sud du Chili (Patagonie). L'estancia est entièrement vouée à l'élevage d'ovins ou de bovins et se situe généralement dans la pampa. 


C'est là qu'on y rencontre les gauchos, les "cow-boys" sud américains, gardiens des immenses troupeaux de la pampa et qu'on y mange les délicieux "asados" : des braseros géants où cuisent des viandes (boeuf, agneau...) de grande qualité gustative.