AMERIQUE du SUD...Terre inconnue ! (partie 2)

Pérou...rendez-vous mythique !

18/06 : Les îles flottantes Uros sur le lac Titicaca

Puno 3810 m…nous sommes désormais parfaitement acclimatés à l’altitude…

Pour notre premier jour au Pérou, nous prenons le temps de préparer notre prochaine étape à Cusco : il nous faut un transport et un logement…

Nous hésitons entre un bus classique et une autre formule que nous avons découverte et qui marie le transport avec quelques visites touristiques. Ce dernier est un peu plus cher…Notre hôtel travaille avec une compagnie, mais renseignements pris, il ne reste que des places au fond du bus…Nous préférons laisser tomber…c’est trop inconfortable pour un long trajet !

En attendant, nous réservons une balade dans les îles « flottantes » pour cet après midi.

Nous nous rendons à la gare pour acheter un billet. En se renseignant sur les compagnies, nous sommes abordés par un rabatteur pour la compagnie que notre hôtel nous proposait. Nous lui expliquons que nous ne sommes pas intéressés, faute de places bien situées. Il nous propose alors une autre compagnie… meilleure ! Bon, nous ne sommes pas non plus naïfs mais nous le laissons nous présenter le bus. Il se renseigne sur les places mais n’obtient pas de résultats par téléphone. Il nous propose de nous faire patienter 15 mn, le temps qu’il se rende à l’agence en ville pour obtenir tous les renseignements… Bon, pourquoi pas …

Quand il revient, il est tout souriant ! Il y a de la place au milieu du bus ! Nous hésitons à cause du tarif…Il nous fait une réduction et nous offre de venir nous chercher à notre hôtel le lendemain matin …Allez banco ! Il nous emmène à l’agence en taxi. Céline a bien des doutes sur le fait qu’il vienne nous chercher demain matin…mais le service offert par cette compagnie semble bien et les visites nous intéressent…

Nous profitons d’être en ville pour déjeuner, puis repartons en taxi à l’hôtel, pour un peu de repos…

Découverte de l'artisanat local
Découverte de l'artisanat local

A 16h, un minibus vient nous chercher pour nous emmener au port pour une excursion vers les iles flottantes. Nous sommes seuls pour faire la visite…cool !

Nous quittons le port et traversons une zone protégée, refuge de nombreux oiseaux dans une forêt de roseaux…

Les îles Uros ne sont pas très loin de Puno. Etrange paysage que ces iles de roseaux qui forment comme un épais matelas flottant au dessus du lac Titicaca… Les habitants originaires de ces îles ont disparus depuis longtemps. Ce sont des Aymaras qui ont repris l’usage de ces îles. Ils vivent principalement du tourisme. En arrivant, un poste de contrôle indique au pilote du bateau vers quelle famille le bateau doit nous déposer. C’est ainsi que chacun a, tour à tour, le droit de présenter et vendre son artisanat.

Marcher sur ces îles ressemble à marcher sur une sorte de matelas avec la sensation de rebondir à chaque pas. Notre guide nous explique, avec l’aide de notre hôte, la fabrication des îles. Comment elles sont ancrées, puis fabriquées, leur entretien quasi journalier…

Nous assistons à un nouveau coucher de soleil de toute beauté sur le lac Titicaca et ses îles flottantes.

Lors de grosses tempêtes, il arrive que les îles se décrochent et partent à la dérive. C’est arrivé il y quelques mois et les autorités ont remorqué les îles pour les ramener à leur place ! Si elles ne sont pas bien ancrées, elles peuvent partir directement en Bolivie…

Les huttes sont petites et surélevées par rapport à l’île… ce qui n’empêche pas les problèmes d’articulation des habitants, liés à l’humidité. Pourtant ses habitants ne semblent pas être désireux de partir habiter sur terre. Les îles sont intégrées au système politique local de Puno, mais ont leur propre dirigeant (un maire) qui change tous les ans.

Pour passer d’une île à l’autre, les habitants ont fabriqué des barques de roseaux tressés (le totora). De plus grandes embarcations sont faites comme des trimarans en reliant deux barques par un large ponton. Notre guide nous apprend qu’à l’intérieur des coques en roseau se trouvent des bouteilles en plastique pour améliorer la flottaison … Ah bon ?!

Nous nous plions de bon cœur à acheter des petites choses dans la mesure des places dans nos sacs ! Nous prenons un maté  de coca…on y prend gout … et repartons vers Puno…la nuit s’installe. Nous croisons une hutte en roseau qui est transporté vers une île sur un bateau… Un déménagement sans doute !

Nous ne regrettons pas d’avoir fait cet arrêt à Puno pour partir découvrir les îles flottantes du Lac Titicaca !

Désormais nous pouvons partir à la découverte de Cusco…la porte du Machu Picchu !

les bateaux en roseau des îles flottantes
les bateaux en roseau des îles flottantes
l'Altiplano, parfois c'est plat !!
l'Altiplano, parfois c'est plat !!

19/06  au 22/06:  Traversée de l’Altiplano Péruvien en bus de Puno à Cusco

Départ de bonne heure pour prendre le bus Wonder Peru pour Cusco… Une autre façon de voyager en bus. Confort et visite de sites…

Notre vendeur d’hier est bien présent à l’heure pour nos déposer à la gare de bus. Le soleil se lève, nous allons encore avoir droit à un temps magnifique !

Nous montons dans notre bus orange et sommes tout de suite rassurés par son confort.

Nous sommes accompagnés d’un guide qui parle anglais et d’une hôtesse accompagnée de ses cafés, matés ou boissons fraiches…pas mal !

Dans le bus, nous entendons beaucoup de français. Nous aurons l’occasion de discuter avec un petit groupe de retraités qui voyage avec un guide francophone… Nous apprécions d’échanger avec des voyageurs passés par d’autres coins du Pérou que nous ne ferons pas, mais pourquoi pas une autre fois… !

 Nous quittons Puno en montant au dessus de la ville. Le coup d’œil sur la ville et le lac Titicaca est très beau. Nous allons le retrouver sur sa partie Est avec un aspect de marais, puis nous le laisserons derrière nous… Un beau souvenir…

Nous prenons une longue route qui va nous faire traverser des paysages variés. Le début passe par Juliaca. Une ville plutôt industrielle, pas vraiment jolie… La campagne est aride…désertique… quelques chevaux, d’immenses pâtures d’herbes jaunies bordées par des collines…L’Altiplano Péruvien…

l'église de Pukara
l'église de Pukara

Nous faisons un premier arrêt à Pukara … 3900 m d’altitude, un village où sont fabriqués de petites statues de taureaux en terre cuite. Elles sont scellées par deux,  sur le toit des maisons pour s’assurer protection et rapprochement du couple…avec souvent l’ajout d’une croix chrétienne…Et oui, toujours la dualité des croyances ancestrales et celles arrivées avec les missionnaires Espagnols…

L’église en pierre rouge est très belle, mais comme souvent, elle est fermée… Nous profitons du soleil en nous installant sur  la traditionnelle  place en étoile devant l’église, pendant que certains partent visiter un petit musée local.

Puis le guide nous conduit sur le site de la forteresse pré-Inca de Kalassaya qui domine Pukara. La vue s’étend sur la vallée. Les incas aimaient bien dominer…Les murs de la forteresse offrent un très bel aperçu de ce que devait être la taille de la forteresse. Des souterrains existent encore. Le guide y emmène les plus téméraires et les plus petits…pas nous !

forteresse de Kalassaya
forteresse de Kalassaya
Col de la Raya
Col de la Raya

Nous reprenons notre route vers le Col de la Raya à 4335 m. Le point culminant de notre traversée vers Cusco. C’est aussi là que la rivière Urubamba prend sa source… Celle-là même qui en passant dans la vallée Sacrée, se déroule au pied du Machu Picchu…Nous passons des campagnes toujours aussi jaunies par le soleil. Nous sommes sur les terres de l’élevage bovin et ovin…La plus grosses production du Pérou vient d’ici…

L’arrêt au col est touristique. La vue est très belle sur les sommets enneigés qui nous font face. Des troupeaux de lamas vont très bien dans ce paysage…Les vendeurs de produits artisanaux sont aussi nombreux que les touristes…

Nous ferons un arrêt repas à Sicuani à 3450 m…Nous sommes à la même altitude que Cusco. Les paysages changent de l’autre coté du col. Désormais nous avançons dans une vallée agricole, des champs de céréales… Par endroit, la moisson est en cours…on fane le blé à la main…

les murailles de Raqchi
les murailles de Raqchi

Nous visitons le site de Raqchi à 3450 m. Un site important de l’ère Inca. Sur le chemin Inca, il regroupait un temple, des greniers, des bâtiments pour les prêtres… des parties ont été reconstituées et des murs dégagés donnent une bonne idée de l’ampleur de ce site… Du temple ne demeure qu’un immense mur de terre sur un soubassement en pierre taillée qui portait le faitage à 16.6 m de haut… Notre découverte des vestiges Incas se poursuit donc…

Notre route à travers la campagne nous conduit à la Chapelle Andahuaylillas  (la Chapelle Sixtine du Pérou). Nous sommes à 3093 m. La décoration intérieure de la chapelle est particulièrement chargée…Aucun espace des murs de l’édifice n’a échappé aux peintures. Spécial…

Nous quittons le village. Le soleil descend et ses rayons ravivent de jolies couleurs chaudes. Les maïs sont étalés et sèchent sur de grandes bâches en plastique…

Nous arrivons aux abords de Cusco en passant à coté d’une porte Inca qui servait à marquer l’entrée dans la vallée de Cusco…

Notre périple en bus nous a conduit à la ville de Cusco 3400m … une ville qui s’accroche de toutes parts aux flancs des montagnes environnant la vallée…

Nous avons droit à un accueil surprise à notre descente du bus… Daniel, notre hôte de l’hostal Pakcha Real nous attend pour nous conduire. Nous parvenons à mettre tout nos bagages dans sa voiture en en prenant quelques uns sur nos genoux…

L’hostal est dans une petite ruelle tranquille de San Blas au dessus du vieux quartier de Cusco.

Pour le premier soir, nous n’irons pas plus loin que la place de l’église San Blas et ces jolies ruelles pavées entre les murs blancs des maisons du quartier.

les ruelles tranquilles du quartier San Blas
les ruelles tranquilles du quartier San Blas
Couvent Santo Domingo
Couvent Santo Domingo

Pour notre première journée à Cusco, nous nous occupons de préparer notre visite du Machu Picchu. Ce sera un voyage en train depuis Cusco jusqu’à Aguas Calientes…Pour le retour, nous avons décidé de nous arrêter à Ollantaytambo pour ensuite prendre la route de la vallée Sacrée…en bus ou en taxi, nous verrons bien !

Nous prenons un taxi pour aller acheter nos précieux tickets d’entrée au site. Ils sont en nombre limité à 2500 visites par jour… D’après internet, il reste des places…

Une fois notre précieux sésame en poche, nous partons acheter nos billets de trains. Ce sera Peru Train… Leurs guichets ne sont pas trop loin. Il y a de l’attente… Nous patientons…

Maintenant que nous avons bouclé cette grande étape, nous partons visiter la ville. Nous remontons l’Avenida del Sol en direction de la place d’Armes… Il fait un temps magnifique…l’avenue porte bien son nom !

Nous nous achetons quelques empanadas et nous installons sur un banc pour pique-niquer. Nous sommes devant un grand espace vert au pied de l’Eglise Santo Domingo (Coricancha). Cette église et son couvent ont été construits sur un ancien monument Inca. Les Espagnol ont récupéré des soubassements pour fonder cette église. Depuis l’extérieur, un haut mur en pierres parfaitement taillées et alignées nous fait face. C’est un mur Inca.

Nous décidons d’en profiter pour visiter ce monument. Un mélange de construction Hispanique et Inca. Les cellules du couvent sont en fait les anciennes constructions Inca. Depuis les hauteurs du site, nous dominons la ville. Le coup d’œil est beau et le site intéressant. A l’horizon, la haute montagne de la cordillère Occidentale, couverte de neige veille sur Cusco…

la Plaza de Armas
la Plaza de Armas

Nous reprenons notre balade vers la place. Nous avons rendez vous avec nos amis Suisse, Annie et Therry (rencontrés dans le bus pour San Pedro de Atacama), dans un bar sur la place d’armes. Aujourd’hui, c’est le match France- Suisse alors nous ne voulons pas rater ça…

Nous arrivons pour la seconde mi-temps…les nouvelles sont mauvaises pour les Suisses…Mais nous sommes bien contents de les retrouver. Nous partageons nos aventures passées depuis notre dernière rencontre à La Paz…et nos plans pour la suite… Nous visiterons le Machu Picchu le même jour. Ils ont pris le billet pour monter à la « Montagna »…Nous aurons peut-être la chance de nous croiser en fin de matinée quand ils redescendront sur le site…

5-2 plus tard, nous nous séparons…RV au Machu !

Nous faisons un petit tour de la place qui est vraiment très belle sous le chaud soleil de la fin de journée.  Le parvis de la cathédrale est envahi par un podium, monté pour un spectacle le lendemain soir. Les préparatifs pour la fête de l’Inti Raymi vont bon train…la fête du solstice d’hiver, perpétuée depuis les Incas. Nous serons dans la vallée Sacrée à cette date. Nos amis Suisses nous raconteront.

Au milieu de la place, la statue de l’Inca Tupac Amaru brille de ses éclats d’or sous le soleil couchant. Les flèches de l’Eglise de la Compania de Jésus se découpent en silhouette. La place est bordée de vieilles maisons coloniales qui forment un passage couvert.

Notre quartier est juste derrière la cathédrale, mais sur les hauteurs. Nous prenons les ruelles, tirons sur les mollets et remontons dans le quartier de San Blas…un aspect Montmartre Péruvien… sympa !

Nous terminons notre soirée dans un petit restaurant Péruvien dans une ruelle près de notre hostal. Une bonne adresse, avec un menu complet…Pisco sour et infusion compris …

démonstration de teinture naturelle
démonstration de teinture naturelle

Pour notre deuxième jour, nous avons pris un tour organisé par notre l’hostal. Daniel nous accompagne à pied sur la place San Francisco face à l’Eglise et nous fait monter dans un bus. Il ne faut pas chercher le formalisme… le principal, c’est que ça fonctionne bien comme cela… Notre voyage nous en aura tellement appris sur l’organisation des tours que plus rien ne nous effraie !

Nous sommes les premiers à monter dans le bus…il va falloir apprendre la patience…

Au bout d’une petite heure, nous partons. Le bus s’est rempli et nous avons désormais une guide qui parle anglais…le luxe !

Nous quittons Cusco et entrons dans la campagne. Nous arrivons dans un petit village au milieu des montagnes, des champs et des prairies. Le cadre est très beau, et sous le soleil, les neiges éternelles ont éclatantes.

Nous faisons un arrêt à Chinchero où nous rencontrons une famille qui vit du tissage. Nous avons le droit à une explication sur la fabrique de la laine par la fileuse, la teinture avec les pigments naturels, puis le tissage pour toutes sortes d’articles : couvertures, ponchos, coussins, bracelets… Une rencontre intéressante !

les spirales de Moray
les spirales de Moray

Notre première visite est pour les ruines de Moray : des ruines…Incas, bien sûr…

Nous sommes dans les montagnes, les cultures de céréales sont visibles partout. Nous arrivons au pied d’une montagne, d’où aucune ruine n’est visible…Et pour cause, ces ruines sont dans un trou… D’après certaines légendes, il s’agirait d’un trou dans la montagne formée par une météorite…

Nous approchons du bord et découvrons un site incroyable. Des Terrasses sont construites en cercles concentriques et descendent au fond d’un profond trou. Il s’agit du site le mieux conservé, mais à proximité, nous en verrons d’autre du même style. Il s’agit d’un laboratoire agronomique inca. Ces terrasses aux orientations différentes du fait de leur forme circulaire auraient servi aux recherches des incas sur l’agriculture, dont ils avaient développé une très grande connaissance. Notre guide nous propose de descendre … La vue depuis les terrasses est encore fort différente. Nous descendons tranquillement. Le passage d’une terrasse à l’autre se fait par des marches très hautes : des pierres dépassent du mur et servent de marches, mais la hauteur est assez variable. Noémie descend comme un cabri !

Le site dégagerait une énergie particulière parait-il…pourquoi pas… L’origine météoritique y serait pour quelque chose…

La remontée est plus délicate. Il faut avancer doucement, sinon l’effet de l’altitude se fait immédiatement ressentir et le souffle se coupe !

Le soleil nous accompagne, mais la chaleur est fort agréable…

Salines de Maras
Salines de Maras

Notre prochaine visite est un site tout à fait différent. Ce sont des salines…Les salines de Maras.

Nous arrivons par le haut d’une montagne. Dans le bas, la vallée Sacrée et sa rivière Urubamba.

La montagne est rouge et aride. La route est vertigineuse. En bas, les salines s’étendent en terrasses innombrables d’un blanc étincelant. Cette saline était déjà exploitée du temps des Incas. La magie de ce site tient dans une source salée qui jaillit de la montagne.

Les hommes ont creusé une myriade de petits bassins avec un système d’irrigation tel, que chacun se trouve alimenté par la source. Les bassins sont remplis, puis l’évaporation fait son œuvre. La récolte du sel est un travail très dur. Les sacs doivent être charriés à dos d’homme hors des salines. Et les terrasses successives descendent loin sur le flanc de la montagne. Il faut remonter la récolte de sel pour qu’elle soit ensuite traitée pour être consommable… Le spectacle est extraordinaire, les terrasses forment un patchwork de  blancs splendides…mais derrière, le labeur est d’un tout autre ordre…

La ballade dans les salines nous fait descendre une fois encore. L’effort doit être bien dosé pour remonter…et le soleil chauffe fort sur le flanc de la montagne… L’évaporation n’est pas que pour les salines…

Après cette dernière visite, nous repartons pour Cusco… Le temps de manger en ville et nous remontons à San Blas pour une fin de journée de repos…

Demain, une nouvelle grande Aventure nous attend…Nous avons un rendez-vous mythique à ne pas rater : le train des Andes va nous emmener découvrir la citadelle du Machu Picchu …

En route pour le Machu Picchu
En route pour le Machu Picchu

22/06 au 24/06:  Le Train des Andes au Machu Picchu

Nous quittons notre hôtel à 6h30. Un taxi nous attend pour rejoindre la station de train de Poroy.

Aujourd’hui nous prenons le train des Andes. Un voyage dans la vallée Sacrée vers la citadelle du Machu Picchu…

La gare est un hall touristique... peu de routards, le voyage est cher…très cher même ! Pas de locaux… nous ne voyageons pas dans les même trains et pas au même tarif non plus… Quand le touriste paie 60$US (billet le moins cher !), le Péruvien paie moins de 10 Sol (3,5$US). Le tourisme au Machu Picchu est un tourisme de luxe… Tout est prétexte à faire payer le touriste… Il n’était pourtant pas envisageable de faire l’impasse sur ce site dans notre Aventure… Nous n’avons pas pris de tour organisé qui coute une petite fortune (250 à 270$US par personne sans le logement !). Nous nous débrouillerons bien tout seul !

Nous voyageons avec Peru Rail dans des wagons très confortables et panoramiques avec un toit vitré qui nous permet de bien profiter du paysage. Et cela vaut vraiment la peine ! Le voyage est splendide ! Nous traversons des campagnes où la culture est partout présente : champs de blé, de maïs ou de quinoa… et déjà beaucoup de parcelles récoltées et labourées. Les ânes, vaches et moutons se partagent le paysage. Parfois, nous traversons un village et avons l’impression d’être au milieu de la rue… les maisons défilent avec les trottoirs animés par les marchands en tout genre.

Nous rentrons dans un canyon aux roches rouges. La pente est raide. La voie nous fait faire le pendule … un coup en avant et un coup en arrière… Cet astucieux système utilisé dans les montagnes, permet au train de franchir un important dénivelé.

La rivière grossit de plus en plus… La vallée Urubamba prend de l’empleur…

Et soudain, au passage d’un tunnel, la végétation change. Les arbres se font denses… nous entrons dans la jungle ! Un étrange écosystème unique à la région du Machu Picchu. En suivant la rivière, nous entrons dans des gorges verdoyantes superbes.

Ce voyage en train est magnifique. Une arrivée magique dans la vallée du Machu Picchu…

Les montagnes se font falaises, colonisées par la jungle. Nous arrivons à Aguas Calientes, terminus de notre voyage. La citadelle nous attend quelque part sur une de ces vertigineuses montagnes qui nous dominent de partout.

La ville offre un visage étrange… Quelques rues avec des restaurants et magasins de souvenirs dans une quantité démesurée…et le reste ressemble à un immense bidonville de maisons s’empilant sans jamais se terminer… sans fenêtre… pour la plupart.

L’aura de la citadelle n’est pas descendu dans la vallée, semble-t-il… et les sommes folles déversées par les visiteurs ne sont pour ces habitants qu’un simple mirage… Etrange…douloureux contraste…

Nous n’avons que l’embarras du restaurant ce soir. Nous choisissons le restaurant selon un critère important, l’étanchéité à l’air car il fait frais…froid même… et sur l’absence de musique tonitruante… Bon, nous aurons droit à l’émission stupide qui passe à la TV et qui nous corne dans les oreilles…nous avons un peu de mal à nous y habituer mais les péruviens adorent ça !

Demain, nous avons une étape importante de notre Aventure : découvrir le Machu Picchu !

Quelle vue depuis la maison du Guet !
Quelle vue depuis la maison du Guet !

Nous n’avons pas pris l’option « ascension des montagnes au lever de soleil » pour dominer le site. Ces chemins sont difficiles pour les jeunes enfants, nous devons faire des choix qui correspondent à nous 5 et nous n’avons pas envie de nous lever aux aurores ! Bon, en plus les places sont très limitées. C’est donc un réveil sans autre contrainte de temps que notre impatience à monter sur le Machu Picchu !

Nous avions pris les tickets de bus la veille. Le moyen économique serait la montée à pieds…mais, comment dire.. ? Non merci !

Le bus suit la vallée quelques temps puis traverse la rivière avant de commencer d’incessants lacets dans la jungle pour nous faire gravir la montagne…Le soleil est sorti des montagnes depuis peu. Il est 9h. Les cimes des montagnes se découpent dans le contrejour. Nous prenons peu à peu la mesure de la beauté exceptionnelle du site. Dans la montée, des premières ruines de terrasses sont visibles. Mais c’est en arrivant en haut, en apercevant le bas de la citadelle que le site donne la mesure de sa taille. 

Le bus nous arrête devant le seul hôtel (de luxe), face à l’entrée. Nous nous prenons la tête avec un stupide agent de sécurité qui a décidé d’ennuyer Céline, alors que nous étions déjà passés. Nous voici interdit de rentrer avec notre pique nique… des empanadas achetés au village. Il nous montre un panneau pour se justifier où effectivement il est indiqué qu’il est interdit d’amener à manger… mais où figure aussi l’interdiction de boissons, alors que tout le monde vient avec ses bouteilles d’eau vu le soleil ! ainsi que les bâtons de marche… et là encore nous ne pouvons que constater que la grande majorité des visiteurs vient avec des bâtons de marcheur sans que cela ne dérange cet agent ! Il avait sans doute décidé que notre tête ne lui revenait pas !! Nous nous énerverons inutilement, car il faut se plier à sa règle et laissons notre casse-croute à la consigne… Il nous faudra un peu de temps avant que cet incident s’efface… La grandeur du site va nous y aider.

Nous décidons de démarrer la visite en montant à la « maison du guet » qui domine la citadelle du point le plus haut. Ca grimpe et nos mollets souffrent mais le site s’offre à nous dans son écrin de montagnes…C’est magnifique. Le rio Urubamba que nous avons longé en train fait un méandre pour contourner la montagne où nous nous trouvons. Par endroit, nous le voyons filer plus de 400m plus bas. Les montagnes qui nous entourent ne sont que falaises et jungle. Nous retrouvons le pain de sucre de Rio démultiplié… Au loin, les sommets Andin sont couverts de neige…Difficile de rêver plus bel environnement pour venir porter au plus haut une citadelle !

La partie la plus haute du site est la zone agricole. Elle est faite de terrasses sur les côté Est et Ouest. Elles suivent la pente de la montagne…raide…très raide par endroit même !

Nous avançons dans cette partie et atteignons le poste du veilleur de la cité qui rejoint le chemin de l’Inca, une des nombreuses routes traversant l’empire Inca. La vue sur la citadelle est magique. Au-delà des terrasses, les ruines des temples et maisons se poursuivent… le Wayna Picchu, « la montagne jeune », nous fait face. Nous y distinguons des ruines et aussi quelques marcheurs qui escaladent mais nous n’y monterons pas…trop raide pour nous ! 

à l'assaut du Machu Picchu !
à l'assaut du Machu Picchu !
avec nos amis suisses Thery et Annie devant la Roche Sacrée
avec nos amis suisses Thery et Annie devant la Roche Sacrée

Nous redescendons par les terrasses, appelées « andenes » Elles épousent la topographie du site, malgré l’abrupte de la montagne. Les Incas y cultivaient le maïs, la pomme de terre, les haricots et la coca. C’est époustouflant. Nous rejoignons l’entrée pour nous restaurer avant d’entreprendre la visite de la zone urbaine.

La foule est nombreuse. Heureusement, les départs de bus pour le retour s’enchainent avec les arrivées de touristes. Limiter à 2500 visiteurs par jour est effectivement nécessaire. Nous y recroisons une forme de tourisme que nous avions quitté à Iguazu. Des touristes de masse, beaucoup d’américains… Il faut accepter cette cohabitation pas toujours facile. Mais le spectacle vaut de faire l’effort d’abstraction de cette foule qui nous précède, nous suit …ou nous envahit… !

La lecture du livre en français trouvé hier dans une librairie d’Aguas Calientes nous aide à nous retrouver dans le site.

Nous commençons par le temple du Soleil appelé aussi « Grande tour » et sa grotte qui sert de Mausolée Royal. Nous déambulons dans les habitations de l’Inca.. Marion y fait la rencontre d’une viscache… enfin non, c’est un chinchilla… un lapin des Andes.

Puis, tournant le dos à la Porte du Soleil qui marque l’entrée dans la citadelle, nous montons à l’observatoire astronomique. Une pierre naturelle en forme de flèche pointe vers la croix du Sud…plus haut encore, c’est une pierre taillée qui offre un repère des points cardinaux pour l’observation des étoiles…Nous sommes en haut d’une pyramide au milieu de la cité, c’est le Intihuatana qui signifie « là où le soleil est lié ».

C’est d’ici que nos amis routards Suisses Annie et Thery vont nous repérer. La petite voie de Noémie les a attiré…ils sont redescendus de la « Montana » qu’ils ont gravi ce matin pour s’offrir un panorama sur le Machu Picchu : Bravo !

Nous voici donc réunis devant la Roche Sacrée, « la maquette du Machu Picchu ». Cet immense rocher naturel semble représenter la silhouette des montagnes qui se trouvent à l’horizon derrière elle, Yanantin et Pumasillo. Etrange…Les Incas vénéraient les montagnes, ils ne pouvaient donc pas laisser passer une telle coïncidence.

Le site recèle de nombreux rochers de la montagne qui sont restés en place et ont été soigneusement intégrés aux constructions. C’est remarquable. Certains murs sont faits d’un rocher qui prend une large part, et contre lequel ont été montés des blocs de pierre parfaitement taillés qui viennent le compléter pour former un mur parfait. A d’autres endroits, les rochers ont été intégrés en tenant compte de leur forme originelle… la croix du Sud, la grotte du temple du Soleil, la roche Sacrée…Dans le temple du Condor, ce sont deux élancements rocheux qui complètent la sculpture d’une silhouette de condor et son collier de velours, lui donnant l’apparence d’avoir ses ailes déployées.

La caractéristique des constructions Inca sont les ouvertures trapézoïdales. Notre guide Martin du lac Titicaca nous avait déjà montré la différence entre ce style et celui plus anciens des Aymaras, avec ses pierres en quinconce. Ici, aucun doute …toutes les ouvertures présentent cette forme de trapèze typique des Incas.

Après avoir quitté nos amis suisses qui repartent en train pour Cusco dans l’après midi, nous poursuivons notre découverte de la zone urbaine. Désormais, ce sont surtout des constructions. Elles s’étalent sur plusieurs niveaux le long de la pente de ma montagne.

Celle du haut, plus nobles, seraient celles des vierges de l’Inca (???). Elles font face au temple astronomique. Entre les deux constructions, une large esplanade verte les sépare. Puis, nous rejoignons la zone agricole. Entre les deux, un ouvrage collectant l’eau et créant de nombreuses fontaines à des étages différents est parfaitement visible. La captation et la distribution de l’eau dans la citadelle était un des ouvrages indispensable à la prospérité de ce lieu. Le mystère de cette cité oubliée demeure… Elle a su échapper à la colonisation Espagnole qui détruisait tous les temples Inca… oubliée de tous ou presque… puisque lors de la « découverte » du site en 1911 par Hiram Bingham, certaines terrasses étaient encore utilisées par des familles vivant là. Par contre, l’utilité du lieu reste incertaine et mystérieuse, même si aujourd’hui le Machu Picchu est présenté comme un lieu de vie de l’Inca et de ses nombreuses obligations rituelles.

Nous voici donc sur la route du retour dans la sombre vallée… bien loin de l’éclatant Machu Picchu.

Nous avons tous été surpris et sous le charme de ce site, grandement à la hauteur du mythe qu’il représente !

Et comble de la journée réussie… Ce soir, Marion apprend qu’elle est admise à la Sorbone pour la rentrée !!! Bravo Marion ! Quelle fierté pour nous !

l'artisanat péruvien est très coloré !
l'artisanat péruvien est très coloré !

24/06 au 26/06:  Retour par le Train des Andes jusqu’à Ollantaytambo et la Vallée Sacrée

Nous revoici dans le train … Notre voyage s’arrête plus tôt qu’à l’aller car nous descendons à Ollantaytambo.

Le voyage se fait dans un wagon différent de l’aller, un peu moins confortable. Il y a plus de monde… donc plus bruyant. Nous avons même le droit à un voyageur irlandais qui se met à la guitare. Mais le paysage est toujours aussi magique. Rapidement, nous quittons la jungle. Quelle étrange nature… La vallée change de visage ; les montagnes retrouvent leur couleur roche, marron, rouge… Les cactus remplacent la jungle… Nous repassons devant les pics couverts de neige… Deux heures de voyage dans un paysage superbe…

Nous arrivons vers 11h… Bastien nous fait prendre une douche froide : il a oublié sa sacoche avec sa Go Pro à l’hôtel ! Il met du temps avant de se rappeler que ce matin, il n’est pas parti avec elle… Une personne de la gare téléphone à la gare d’Aguas Calientes pour savoir si sa sacoche aurait été retrouvée…non !  Nous essayons l’hôtel…Ils vont chercher…Nous rappelons plus tard. Bastien est désormais sûr, il l’a oublié dans sa chambre… Nouvel appel à l’hôtel depuis la cabine locale… Ouf, ils ont sa sacoche ! L’hôtel propose de la rapporter demain à leur agence à Cusco avec un de leur guide qui rentre…. Deux fois ouf ! Promis demain, nous y serons ! Tout le monde est soulagé… Nous pouvons maintenant aller à notre hôtel, La Casa de Mama !

Nous marchons dix minutes pour rejoindre le village et l’hôtel. Nos chambres sont très confortables, joliment décorées…et plein soleil… Nous nous y sentons tous très bien…

C’est l’heure de manger, nous commençons à tourner un peu en rond devant les menus Péruviens peu variés et assez pauvres en légumes… Nous rentrons dans un restaurant sur la Place d’armes, face aux ruines dans une belle salle à l’étage… Repas bof et très long… on oublie et nous partons visiter les ruines et la forteresse…

Forteresse d'Ollantaytambo
Forteresse d'Ollantaytambo

Bon, nous découvrons que nous devons payer le boleto touristico, ou au minimum un boleto partiel à 70 sol/personne… En contrepartie, demain nous aurons l’accès au site de Pisac compris dedans.

Nous sommes face aux ruines des terrasses au-dessus desquelles le temple du soleil n’a pas eu le temps d’être achevé. D’énormes blocs de granit venant de la montagne d’en face attendent encore d’être utilisés pour achever le temple. Quelle prouesse d’amener ces tonnes de roches jusqu’à cette hauteur. En contrebas, il est possible de distinguer la rampe qui permettait de les acheminer jusqu’ici. A entendre un guide, les blocs étaient descendus de la montagne en les laissant « rouler »…et les accidents étaient fréquents comme en atteste les nombreuses tombes retrouvées sur place …

 Il s’agissait d’un point stratégique qui protégeait l’accès de la vallée vers le Machu Picchu. Nous sommes courageux et montons jusqu’en haut, la vue est superbe. Les montagnes environnantes sont immenses, toutes de roches brunes et de cactus. Le soleil de l’après midi leur donne une couleur encore plus fauve. Face à nous, de l’autre coté du village, d’autres ruines sont visibles. Ce sont les bâtiments de la garnison qui surveillait la vallée. Avec le soleil descendant, nous découvrons la silhouette d’un soldat barbu se dessinant dans les roches sur la montagne, avec ses sourcils sombres… Surprenante silhouette …

Nous aurons passé une heure et demie à parcourir ce site. Il nous reste une bonne partie de l’après midi à profiter d’un repos bien mérité ! Et pas d’école pour Noémie car nous avons laissé nos bagages et livres d’école à Cusco !

La journée se finira dans une pizzéria sur la place d’armes. Une salle enfumée par le four à pizza. Heureusement, nous trouverons refuge au rez de chaussée, mieux ventilé, pour manger… Pour la peine, il y a une crêpe en dessert ! Bon, ce n’est pas comme à la maison, mais ça change de la soupe et des steaks trop cuits avec des frites trop grasses… Ah la cuisine Péruvienne !

Statue à Urubamba
Statue à Urubamba

Pour ce dernier jour de découverte de la Vallée Sacrée, nous partons à la recherche d’un taxi pour nous emmener aux ruines de Pisac. C’est à une heure et demie de route d’Ollantaytambo.

Nous prenons le temps de profiter de notre petit hôtel et de son excellent petit déjeuner…Il fait un temps splendide … comme depuis longtemps d’ailleurs !

Nous marchons vers la place du village où l’hôtel nous a expliqué où se trouvaient les taxis. Il y a de nombreux taxis qui proposent le trajet pour Cusco en passant par les ruines. Le coût est plus élevé, car il faut aussi payer l’attente pendant la visite… Nous avons décidé de faire le choix d’un aller simple pour les ruines et de nous débrouiller par nous même après la visite… C’est un peu hasardeux… nous verrons si le pari en vaut la peine…

La route vers Pisac nous fait remonter la vallée de l’Urubamba. Nous avançons aux pieds d’immenses montagnes rocheuses où le rouge domine. Dans la vallée, les cultures alternent avec les petites habitations. Ici comme ailleurs, la vie est essentiellement rurale…Dans les cours des fermes, les épis de maïs sont étalés sur de grandes toiles plastiques pour le séchage.

Les couples de taureaux en terre cuite (comme ceux de Tikara) sont fièrement scellés sur la plupart des faitages des maisons, au pied d’une croix et parfois de bouteilles de verre, promesse de bonheur et de rapprochement du couple… Les bouteilles sont pour la terre…la patchamama… L’imbrication entre les coutumes ancestrales et le catholicisme auront été visibles tout au long de notre remontée de l’Amérique du Sud…

Nous passons quelques villages plus importants (Urubamba, Calca)… Les chiens errants sont toujours légion…les statues ponctuent les villages : Un puma gigantesque trône fièrement sur une place… pour un autre, c’est un paysan qui tient fièrement son épis de maïs… ou encore une immense statue de soleil Inca…

Depuis la vallée, nous revoyons les salines de Maras que nous avons visitées il y a quelques jours. Une immense tache blanche sur la montagne…

Avant d’arriver aux ruines de Pisac, nous faisons une halte pour nous ravitailler en empanadas. Une petite fabrique spécialisée en pâte de quinoa… très bonnes !

Notre chauffeur nous montre le site depuis la route… il va falloir marcher ! En arrivant, il essaie de nous vendre un forfait pour revenir à Cusco. 75 sol de plus, c’est trop cher… Nous tenons notre pari… enfin la pression est montée d’un cran et les 4/5ème de nous 5 pensent le pari risqué… Allez, c’est l’aventure… Bon, l’inconvénient c’est qu’il faut faire la visite avec nos petits sacs de voyage… 

quartier de Quanchisraquay
quartier de Quanchisraquay

Le ticket d’entré des ruines est compris dans le boleto acheté hier. Nous pouvons entrer sans problème. Le site est très vaste. Nous sommes montés et dominons toute la vallée. Les montagnes face à nous sont cultivées jusqu’à leur sommet, formant des taches de couleurs variées très esthétiques. La vallée rejoint celle d’Urubamba où se trouve le village de Pisac. D’ou nous sommes le village n’est plus visible. Il faut avancer sur la montagne dans le sens de la vallée pour découvrir le site accroché sur la roche. Les Incas aimaient dominer… Il y a de très nombreuses terrasses. Elles participent à la tenue du terrain et offrent aussi de beaux espaces de culture.

 Nous avançons vers le premier site, le quartier Inca de Quanchisraquay. Un village qui se confond avec la roche de la montagne. Il est très bien restauré. Nous faisons une pause casse-croute avant de nous attaquer à son ascension… Quel dénivelé… En montant, nous découvrons sur l’arrière du village une falaise séparée du site par une petite rivière. Elle est marquée de nombreux trous… comme des murs en terre qui auraient été percés… C’est le cimetière : la nécropole de Hanan Pisac. Comment faisaient-ils pour monter leurs morts momifiés à ces endroits là … ? La procession verticale le long de la falaise devait être compliquée…

En redescendant par le village en ruine, nous rejoignons le chemin qui conduit sur l’autre versant de la montagne, du coté de la vallée Urubamba. C’est là que se trouvait le temple du soleil. Nous laissons les enfants faire une pause, bien installés à l’abri du vent et au soleil, et partons sur le chemin. Nous n’irons pas jusqu’aux ruines qui se trouvent en contrebas. La perspective de la montée est éprouvante, rien que d’y penser !

Le chemin grimpe dans les rochers. Les marches sont inégales et glissantes. Nous arrivons devant la falaise… il faut la traverser par un étroit goulot creusé dans la roche : le tunnel du Puma. L’ennemi ne risquait pas d’arriver en courant, environ 1.50 de haut… Nous nous retrouvons à nouveau sur un chemin à flanc de montagne. Nous poursuivons jusqu’à nous retrouver à l’extrémité de la montagne. Pisac est au dessous…bien plus bas. Et en contrebas, les ruines de l’Intiwatana… Nous profitons du coup d’œil pour souffler un peu et partons rejoindre les enfants…

les ruines de l'Intiwatana
les ruines de l'Intiwatana

Il est 14h30 passé, nous devons désormais chercher un taxi… coup de poker… Etrange, cette sortie du site. En entrant, nous avons vu des dizaines de bus avec son flot de touristes, des échoppes de souvenirs touristiques continuelles entre le parking et l’entrée du site…Au retour, les touristes sont repartis…probablement pour envahir Ollantaytambo après le déjeuner… et les marchandes ont disparu…Nous avons l’impression d’être tard dans la journée… Bon, pour les taxis,  le choix est limité. Il n’y en a qu’un ! Les autres attendent le retour de leurs clients, exactement ce que nous ne voulions pas faire… Nous arrivons à négocier la descente à Pisac à 20 sol…cher…enfin, pour ici !

En redescendant, le chauffeur nous propose un tarif de 75 sol pour nous déposer à Cusco…bof …Nous descendons dans le village. Le taxi nous branche avec une agence locale pour nous emmener …50 sol…ben non toujours pas le tarif correct.. Notre guide passe de 40 à 20 sols… Nous demandons 40 sol…il refuse…nous partons. A ce moment, nous sommes hélés par un bus collectivo qui part pour Cusco…3 sol par personne et Noémie ne paie pas : bingo ! Le chauffeur de taxi du coup accepte le deal à 40 sol…Trop tard et vraiment pas honnête !

Nous vivons notre première expérience dans un collectivo. Une demi-heure de bus. Les sièges ont vécu…Certains sont inclinés sur le coté …comment ont-ils fait ? Mystère ! Ca tourne, ça secoue, et la musique couvre le bruit du moteur… Ambiance locale… Le paysage est toujours aussi beau. Pour rejoindre Cusco, il faut sortir de la vallée, remonter dans les montagnes et redescendre de l’autre coté. Les enfants dorment… Céline est barbouillée depuis ce matin…ça ne s‘arrange pas…

En arrivant au dessus de Cusco, la vue est magnifique. Nous passons à coté des ruines de la forteresse de Sacsahuaman qui gardait la vallée de Cusco… Puis la statue du Christ Blanc, un mini Corcovado… Nous ne sommes pas loin de notre quartier, mais il faudra attendre d’être arrivés au terminus de la compagnie en plein centre ville pour descendre.

Nous sommes déposés un peu loin de la place d’armes, mais cela nous convient. Nous passons par la Poste centrale pour déposer nos cartes postales et Bastien trouve enfin un sweat-shirt Peru comme il le cherchait depuis quelques jours ! Il est heureux ! Le détour était donc une bonne chose !

Nous terminons à la place d’Armes, notre objectif est de retrouver la sacoche caméra de Bastien. L’agence n’est pas au courant de l’arrivée du paquet, mais après un coup de téléphone, nous sommes redirigés vers leur hôtel, quelques pâtés de maison plus loin… Les enfants prennent les choses en main, nous restons sur la place à les attendre avec Noémie. Dix minutes plus tard, ils reviennent triomphants : Bastien a récupéré sa sacoche ! Ouf ! Quel stress ! Bon, les enfants nous expliquent qu’ils ont dû montrer les dents, car la première réponse a été de leur dire qu’il n’avait pas de paquet…pas très honnête, ce Monsieur … Heureusement, nos petits sont grands maintenant… ! Nous ne pouvons que nous féliciter de l’honnêteté de notre hôte d’Aguas Calientes qui nous a fait suivre le paquet : Ah, que c’est bon de croiser de bonnes gens !!!

Nous fêtons ça avec une glace… chez Mac Do … si si ! Il y en a un ! Mais pas du style de chez nous …heureusement !

Nous remontons dans « notre » quartier de San Blas…retrouvons notre hostal et nos chambres…

Demain sera un repos pour les 5… Nécessaire, car une saleté se promène entre nous et nous rend tour à tour barbouillés et nauséeux…De plus, le départ du Pérou se fera de bonne heure…l’avion décolle à 6h 30 ! Le repos n’est donc pas un luxe …

Equateur... notre livre d’Amérique du Sud se referme en beauté !

27/06 au 05/07:  Les Galapagos…îles de rêve

Voici venu notre dernier pays traversé en Amérique du Sud : l’Equateur !

Depuis plusieurs semaines, nous avons des échanges avec le centre San Juan de Jerusalem qui s’occupe de notre filleul Hugo, et nous savons désormais que nous pourrons le rencontrer ! C’est une grande joie pour nous !

En attendant, nous avons rendez-vous avec notre dernier lieu mythique d’Amérique du Sud … Les îles des Galápagos !

Nous rejoignons déjà Guayaquil après un changement de vol à Lima… La ville sous le brouillard n’a pas volé son nom… Nous ne regrettons donc pas de repartir de Lima, sans nous y être arrêtés. Les brouillards marins (la garua) qui couvrent la ville ne sont pas une légende…

Nous arrivons à Guayaquil où le changement de climat avec notre dernier mois est radical : ambiance chaude et tropicale. Dès que notre taxi nous dépose à l’hôtel, nous n’avons tous qu’une idée : changer de tenue ! Nous quittons nos thermiques et multicouches pour un short, tee-shirt et tongs de rigueur … Quel plaisir !

Nous avons même le droit à une mini piscine … ce sera pour cet après midi, car nous sommes levés depuis 3h du matin et nous avons tous faim !

Nous trouvons un immense centre commercial avec une zone de restauration (un patio de comida) comme celle que nous avions découvert à Punta Arenas. Des restaurants en tout genre s’alignent en arc de cercle autour d’un immense espace où des tables sont disposées … Nous choisissons Pizza Hut …un avant goût de l’Amérique du Nord !

Nous trouvons un Equateur beaucoup plus riche que ses voisins Pérou ou Bolivie. Par contre, les maisons renouent avec des habitudes d’Asie ou d’Afrique, avec des fermetures de portes par des grilles. Des magasins sont ouverts, mais tout se passe au travers d’une grille…Nous avions aussi déjà vu cela à Buenos Aires.

La chaleur et la fatigue nous poussent à rester à l’hôtel pour souffler un peu, d’autant que pour demain, il va encore falloir se lever tôt pour partir prendre l’avion.

Nous profitons d’un wifi à peu près bon pour commencer quelques recherches pour l’Alaska …Papi Bernard va peut être nous y rejoindre… Nous cherchons un véhicule pour nous 6…

Et pour le reste… repos ! Tellement le repos que nous n’aurons même pas le courage de ressortir le soir pour aller manger… Bon, c’est vrai que nous avons fait notre repas de midi dans l’après midi !

Service d'accueil à Puerto Ayora
Service d'accueil à Puerto Ayora

Le réveil se fait sous la pluie : surprise !

Arrivés à l’aéroport, nous prenons le circuit touristique classique des voyageurs en partance pour les Galapagos : contrôle sanitaire des bagages puis paiement de la taxe locale (10 $ /personne) !

A l’arrivée sur l’ile de Baltra, on recommence : paiement de la taxe du parc national (100 $/adulte) et contrôle sanitaire des bagages !

Le ton est donc donné… Nous sommes ici dans un lieu touristique des américains du Nord… Tout est très cher, et la tentation de rajouter un petit plus à tous les prix est fréquente…

En arrivant de l’aéroport, nous prenons le bus gratuit qui nous amène au bac pour rejoindre ‘île de Santa Cruz. Nous faisons ensuite le choix du bus (1 $/personne) pour rejoindre Puerto Ayora… C’est le choix le plus économique mais certainement pas le plus rapide et le plus confortable. Nos valises parviennent à trouver une place mais nous devrons voyager debout pendant presque tout le voyage… ¾ d’heure en voiture, mais en bus c’est près de 2 h qu’il nous faudra…Arrivés au port, nous prenons un taxi pour nous déposer à notre B&B. C’est le chauffeur qui va par lui-même nous apprendre que nous sommes des touristes et qu’en tant que tel, nous devons payer… Il nous fera ainsi un tarif de 2$ au lieu de 1$ pour le transport…Bienvenue aux Galapagos !

Heureusement, l’accueil au B&B est beaucoup plus agréable… Les chambres sont confortables et vastes, calmes et climatisées…le luxe !

La ville de Puerto Ayora est très touristique. Il y a beaucoup de magasins, d’agences de voyages, de clubs de plongées (!) et de restaurants. Nous n’aurons que l’embarras du choix. Nous commençons par le plus proche de chez nous pour tester la nourriture locale. Nous sommes heureux de découvrir autre chose que la nourriture Péruvienne…C’est bon mais il faut mettre le prix et ne pas oublier le Tip (américains obligent) !

Avant de manger, nous faisons un petit tour près du port de pêche qui est juste en face de notre logement. Un petit ponton en bois nous fait passer à côté de pélicans, de crabes rouge écarlate et d’iguanes, noirs comme du charbon et nous offre un coup d’œil sur la petite baie, à la couleur caribéenne…

les tortues du Centre Darwin
les tortues du Centre Darwin

Pour notre premier jour sur l’île, nous partons à la rencontre des habitantes les plus connues de ces îles : les tortues géantes.

Nous sommes proches du centre Darwin qui assure la protection de cette espèce, quasiment disparue. Elle ne fréquente plus l’île à l’état sauvage. Ici les œufs sont mis en couveuses, et les petites tortues protégées jusqu’à pouvoir être remises en liberté sur des îles de l’archipel.

Et à l’âge adulte, elles sont réellement géantes. La doyenne de l’île « Lonesome Jorge » est morte en 2012. Une véritable légende ici… Celles que nous avons pu observer sont vraiment impressionnantes. Elles ont des allures préhistoriques…

Nous pouvons aussi observer des iguanes des Galapagos, jaune et orange avec une sorte de carapace épineuse comme les iguanes de mer. Encore un animal sorti d’un autre temps…

Nous allons passer plus d’une heure à nous promener dans le centre. En partant, nous nous arrêterons voir la mini plage de sable blanc. La plage bondée et l’appréhension de la fraicheur de l’eau nous font rentrer sans nous baigner.

Nous refaisons une halte auprès des iguanes de mer et du phoque à fourrure qui se prélasse toujours sur son quai au bord de l’eau à l’entrée du Parc.…

Le ciel est couvert mais la chaleur est là, il fait même plutôt lourd.

Nous retournons à l’hôtel… Nous avons salué les habitantes emblématiques de l’île… Nous sommes désormais bien aux Galapagos !

Nous avons une semaine pour profiter de l’archipel.

Rencontre avec les habitants de Tortuga Bay
Rencontre avec les habitants de Tortuga Bay

Ce matin, après avoir grassement récupéré de notre fatigue des derniers jours de transport, nous sommes allés dans un club de plongée proche de notre hôtel, Macaron diving… Drôle de nom (c’est le nom de famille du patron)… Nous avons réservé pour une sortie dès demain. Céline et Noémie feront du snorkeling pendant les plongées des 3 autres…

Pour cet après-midi, nous décidons de marcher pour découvrir la baie des tortues (Tortuga bay) à ¾ d’heure de marche de la ville (ou plutôt à 4.5 km).

Il fait chaud, et malgré les nuages, le soleil fait de l’effet. Nous partons avec deux jerricans d’eau de 2 litres et nous avons bien fait car nous les boirons entre l’aller et le retour. Le chemin est très facile. Il y a bien quelques montées mais il est pavé tout le long.  Nous sommes dans le Parc National tout de même.

Nous traversons une forêt de cactus et d’arbres aux troncs blancs. Des oiseaux « fincher » (des pinsons de Darwin) nous accompagnent sans crainte, et surtout les lézards qui sont toujours d’une taille importante avec leurs couleurs qui se confondent avec les pierres volcaniques…seules roches de l’île …

Nous apprécions les passages à l’ombre et ceux où le vent vient nous rafraichir…

Nous arrivons enfin à la baie, une immense plage de sable blanc où les rouleaux se déchainent pour le plaisir de quelques surfeurs. Derrière la longue plage, les dunes sont interdites d’accès. Elles sont le terrain de ponte des tortues, mais aussi des iguanes qui, ici, ne manquent pas. Les récifs de lave noire sont par endroit recouverts de légion d’iguanes noirs comme la roche… seul leur position en silhouette trahit leur présence. Ils partagent leurs rochers avec des crabes magnifiques et beaucoup moins discrets, d’un rouge vif et au bout des pinces jaunes…Un autre habitant emblématique de l’île !

Les cactus de lave
Les cactus de lave

Nous remontons la plage pour rejoindre un lagon protégé par des récifs, coincé entre une petite falaise de lave qui sert de refuge à des pélicans et une vaste mangrove. Entre les deux plages, une colonie d’iguanes de mer lézarde au soleil…immobile…imperturbable…Ah si !  Tiens ! En voici un qui sort de la mer ! Un rouleau s’échoue sur lui, mais cela ne le dérange pas…il rejoint ses congénères en train de sécher au soleil…La belle vie quoi !

Nous laissons là ces habitants préhistoriques pour rejoindre une plage plus calme.

 L’eau est étale et de couleur verte. Il y a déjà du monde sur la plage et dans la mer. Nous nous installons à l’ombre d’un cocotier et nous jetons à l’eau… un vrai réconfort après cette marche sous la chaleur, d’autant que l’eau est bonne !

Nous ne pensions pas faire des pauses balnéaires en venant ici. C’est plutôt une bonne surprise. S’il n’y avait pas ces étranges habitants préhistoriques et ce paysage de laves et de cactus, nous pourrions nous croire sur une île tropicale…

Cette marche nous aidera à bien dormir mais avant, nous avons décidé d’arroser la réussite scolaire de nos deux grands : un passage en première ES pour Bastien et une entrée à la Sorbonne pour Marion !

A la santé de nos enfants !
A la santé de nos enfants !
Plongée en famille à l'île Mosquera
Plongée en famille à l'île Mosquera

Réveil matinal pour partir plonger…Il pleut !

Nous traversons l’île pour prendre un bateau au Nord, là où nous avions pris le bac de l’aéroport à l’arrivée… Changement de côté, changement de climat, ici, il ne pleut pas et nous avons même du soleil… c’est le micro climat du Nord de l’île !

Nous sommes avec deux autres plongeurs, deux baptêmes et deux autres snorkelers… Le bateau nous accueille tous, mais la place est limitée…

Nous rejoignons le site de plongée après un passage par la capitainerie pour les autorisations… un peu long mais nous n’avons pas le choix…Nous plongeons dans une réserve.

Nous avons droit à une première plongée « test » à 4m, avec quelques contrôles de connaissance…vidage de masque et retrait du détendeur… Un peu pénible …un gout de perte de temps… Marion a mal aux oreilles en descendant, elle est passée dans le groupe des baptêmes… ça commence mal !  Nous insistons pour que le « guide » (c’est comme cela qu’il se désigne !) la laisse essayer de descendre … à elle de voir, si elle peut ou non descendre… Il accepte…ouf !

Nous sommes enfin au spot de plongée. L’île Mosquera. Le temps est gris. La mer bouge un peu, mais sous l’eau, nous ne ressentons pas de gêne. Il y a tout de même un peu de courant. Sous l’eau, la visibilité est bonne, sans être exceptionnelle. Marion parvient à descendre…re-ouf ! Nous descendons à 22m dans un paysage de montagnes sous-marines, des falaises de laves forment de magnifiques décors.

Quand le requin marteau arrive...
Quand le requin marteau arrive...

Nous faisons rapidement notre première rencontre avec un requin marteau … c’est une grande rencontre… Cet animal est vraiment étrange… encore un sorti de la préhistoire…

Nous sommes en haut d’une petite falaise. Il tourne en dessous de nous. Pas question de descendre davantage…. Dommage… Puis une énorme tortue de mer fait son entrée en scène… elle nous passe devant sans nous prêter la moindre attention…

Mais en réalité, le plus grand spectacle dans ces eaux, c’est le nombre incroyable de poissons. D’immenses bancs nous passent devant, parfois gros, parfois petits. Les plus nombreux sont des gris et noirs à la queue jaune…Nous croisons une murène dans une faille, de nombreux poissons perroquets et des poissons qui ressemblent au poisson Napoléon. Et partout, sur les fonds, des étoiles de mers de près de 40cm, grosses, un peu rouge et couvertes de picots…ou d’autres aux bras plus fins et aux couleurs jaunes.

Une première plongée aux Galapagos qui nous réjouit pour le spectacle de cet archipel… sous l’eau !

Par contre, l’encadrement technique est bien étrange et la sécurité très limitée. En arrivant sur la réserve, notre guide nous indique de remonter en surface… sans lui ! Nous avons pourtant déjà plongé dans de nombreux pays… nous regardons la qualité du matériel…la référence du club… mais là, nous nous sommes faits surprendre par un « guide » vraiment très limite…

Après bien des hésitations à suivre cette attitude contraire à tout ce que nous avons pu apprendre…nous remontons et le laissons poursuivre son exploration avec les deux autres de la palanquée… Au final, il n’y aura aucun souci, à part un mal de tête pour Bastien qui passera heureusement rapidement. Le bateau nous repère de suite et vient nous reprendre.

pour le plaisir des yeux à North Seymour !!
pour le plaisir des yeux à North Seymour !!

A bord, Céline et Noémie ne sont pas en forme… Ça balance pas mal sur le bateau et elles n’ont pas pu faire de snorkeling, car la mer bouge trop pour Noémie… Nous accompagner toutes les deux n’aura donc pas été un bon choix…

Nous avons le droit de grignoter un peu en attendant la prochaine plongée, une heure d’attente. Le bateau retourne se mettre à l’abri dans des eaux plus calmes où les snorkelers attendent d’être récupérés. C’est l’occasion de faire un peu de snorkeling avec Noémie. Marion l’accompagne…Elles partent observer les fonds des Galapagos. Noémie verra son premier requin… un pointe blanche…Même pas peur ! Quelle Aventurière !!!

Les fonds sont clairs, mais pas question de descendre voir le requin de plus près. Avec notre combinaison de 7mm, sans la ceinture de plomb, il ne faut pas espérer descendre …même pas un mètre !

Pour notre deuxième plongée, ce sera l’ile de North Seymour. Nous sommes plus près du large. La mer bouge encore plus, et le courant sera plus important.

La visibilité est toujours identique. Une fois encore, nous croisons un requin marteau… Quel animal ! Mais ce sont les requins à pointe blanche les plus nombreux. Nous passons à côté d’un rocher sous lequel deux couples de requins se reposent… sans doute suite à une nuit de chasse un peu agitée… Ils sont paisibles et donnent des airs d’une grande inoffensivité…apparente !

Les bancs de poissons sont extrêmement nombreux. C’est un spectacle assez irréel ! Avec le courant, certains bancs se mettent à bouger tous ensemble en suivant le mouvement de la mer… un vrai balai sous-marin. Nous passons au-dessus d’un banc de sable colonisé par des vers de sable… des serpents de mer qui pointent leur tête tous dans la même direction et s’enfoncent sous le sable au moindre mouvement suspect. Il faut rester patient sans bouger, pour espérer les voir de près ressortir leurs têtes avec leurs gros yeux noirs.

Dans ce paysage, les étoiles de mer sont toujours aussi nombreuses, mais toujours pas de coraux, ou de plantes aquatiques. Un petit serpent de mer nous passe devant en rasant le fond sablonneux….

En arrivant au pied d’un récif légèrement pentu et recouvert de coquilles pour la plus part habitées, nous nous retrouvons face à un banc… de requins à pointe blanche. Il y en a une vingtaine qui tourne en rond sur le récif. Nous devons nous accrocher après les rochers pour pouvoir nous arrêter et les observer, car le courant se fait sentir. Nous ne semblons pas les déranger, ni les intéresser… heureusement ! Nous allons rester ainsi un long moment à les observer de près. Ils sont à moins de trois mètres de nous. Le banc de poissons qui nous séparait est désormais derrière nous. Quel spectacle !

La remontée se fera comme la première. Nous ne sommes pas satisfaits de la méthode, mais nous ne pouvons pas la changer. Nous restons groupés tous les 3 pour assurer une remontée la plus douce possible. Pas de palier à trois mètres, faute de profondimètres et de montres, mais tout ira très bien pour les trois.

Nous remontons à bord heureux de nos rencontres sous-marines. L’encadrement du club est certainement le plus mauvais jamais pratiqué, mais les fonds resteront une de nos plus belles découvertes sous-marines de notre aventure …

Nous avons plongé aux Galapagos !

Noémie et Céline sont heureuses de rentrer… Nous avons le droit à un snack à bord. Les estomacs ont besoin de se remplir, ça aide à tenir pour le retour. Le soleil est revenu, nous profitons du paysage. Des falaises de lave colonisées par les cactus et blanchies par les fientes des oiseaux. Nous avons croisé le vol de nos premiers fous à « pieds bleus », des oiseaux emblématiques des Galapagos.

De retour « en ville », nous partons nous remplir un peu plus le ventre à 3 heure de l’après midi, sauf Bastien qui préfère rester se reposer à la chambre. Les doubles plongées sont toujours fatigantes.  Pour cette fin de journée, l’azote nous pousse au repos …

les eaux limpides de Las Grietas
les eaux limpides de Las Grietas

Pour notre quatrième jour, nous profitons tranquillement de notre matinée. Nous irons aussi chercher si nous pouvons faire une sortie sur une autre île avec une agence…Nous trouvons une petite agence qui nous propose une sortie vers l’île Santa Fé. Les deux autres agences faites avant nous disaient toutes que tout était bondé pour les mois suivants … !

Nous sommes donc bien contents de trouver un circuit avec des disponibilités. Nous retenons aussi une sortie vers l’île Bartolomé, au Nord-Ouest de Santa Cruz…Fort satisfait de notre organisation, nous choisissons de marcher un peu pour cet après-midi.

Nous prenons un bateau taxi qui nous fait traverser la baie de Puerto Ayora et nous dépose au début d’une balade qui conduit au site de Las Grietas. Il fait chaud, mais nous avons envie de découvrir un peu plus cette île. Nous longeons une petite plage qui s’ouvre sur un petit lagon ceint de mangrove. Un joli lieu de baignade face à un petit hôtel un peu chic pour nous …

Le chemin se poursuit le long de salines, des étangs à l’eau saumâtre. Les « ploufs » que nous entendons nous font penser à des poissons …courageux de vivre dans cette eau ! Faut-il dire que le paysage est un mélange de rochers volcaniques et de cactus… ? Impossible d’oublier que nous marchons sur une île volcanique !

Au bout de notre balade, nous arrivons au sommet d’une faille haute d’une dizaine de mètres. En dessous, une résurgence d’eau douce qui se mélange à de l’eau salée, formant un bassin d’une eau turquoise d‘une limpidité exceptionnelle. Certains s’amusent à sauter du haut  la falaise… euh non ! Pas pour nous ! La descente est partiellement aménagée mais l’accès au bord de l’eau, passe par les rochers, et vu le monde qui s’y trouve déjà, nous décidons, après avoir profité du coup d’œil, de retourner profiter de la petite plage repérée en arrivant….

Nous prenons une heure de tranquillité sur la plage avant de reprendre le chemin de notre hôtel. Grâce à l’œil de lynx de Marion, nous verrons de petites raies sur le rivage à côté de la mangrove.

Et ce soir, ce sera tournée de Caïpirinhas… pour fêter le 1er Juillet et la Saint Thierry !

Bonne fête Thierry !
Bonne fête Thierry !
Tiens, on a de la visite !
Tiens, on a de la visite !

Pour notre découverte de l’île de Santa Fe, nous partons en bateau depuis le port de Puerto Ayora.  L’île est située au Sud Est de Santa Cruz. Le démarrage est laborieux. Nous devions être présents à 8 heures au port mais finalement, le départ est à 9h… mais la bonne surprise, c’est que nous n’avons que 45 minutes de bateau au lieu des 2 heures que l’agence nous avait annoncé. L’île est volcanique …oui ! et recouverte de cactus….oui !

En longeant la côte, nous pouvons voir de près les fous aux pieds bleus qui ont vraiment les pieds bleus ! Deux lions de mer s’amusent dans les vagues à l’abri dans une sorte de grotte…

Cette journée va nous offrir l’occasion de faire du snorkeling et de profiter une fois encore des fonds marins des Galapagos. L’eau est un peu fraiche sans combinaison. Il faut nager pour se réchauffer…On n’a pas d’autre choix, vu que nous n’avons pas de palmes (non fournies par le bateau !!).

Les fonds sont superbes. L’eau est claire. Sous nos pieds, d’énormes blocs de roche sont le refuge de bancs de centaines de poissons, à peine soucieux de notre présence. C’est décidément le spectacle des fonds marins des Galapagos ! Nous aurons aussi la chance de croiser le chemin d’un requin, mais aussi de deux magnifiques raies léopards, avec leur tête en forme de bec et leur dos noir mouchetés de points blancs.

Couleur caraïbe sur l'ile de Santa Fe
Couleur caraïbe sur l'ile de Santa Fe

Le deuxième spot de snorkeling sera dans une baie d’un bleu turquoise magnifique. Le soleil nous accompagne. Le paysage est vraiment beau. La baie est profonde. Au bout, deux plages d’un sable un peu orangé sont colonisées par des lions de mer. Dommage que nous n’ayons pas le droit de nous en approcher avec le bateau (réserve oblige).

Noémie a le droit de monter sur le dos du guide qui nous accompagne. Elle peut profiter d’une belle partie de snorkeling. Elle verra même un fou à pieds bleus se poser dans l’eau juste à coté d’elle.

En longeant la cote en rentrant dans le lagon, un requin nous passera juste à coté. La visibilité est assez mauvaise. Le courant et le sable trouble l’eau. Mais il a du passer à trois mètre de nous. Gloups ! Quelle bête !

Nous remontons dans le bateau pour un repas léger de poissons crus et de riz. Très bon mais pas assez copieux pour récompenser nos efforts… Nous nous régalons du paysage et de ses habitants… Les frégates tournent sans cesse au dessus de nous. Les gorges rouges sont visibles. Mais il faut être à la saison des amours pour les voir se gonfler…

Pour le retour, l’équipage tente en vain de pêcher du poisson pour la ballade du lendemain…mais ce sera plutôt poulet pour le repas de demain midi !

Par contre, nous avons droit à un spectacle aussi exceptionnel que magnifique. Une baleine bleue et son petit font route devant nous. Comment décrire un tel spectacle. C’est une chance extraordinaire de les voir. La baleine la plus grosse du monde animal que nous rencontrons au détour d’une balade en bateau. Une masse longue, large…elle est énorme. Son petit reste près d’elle, puis décide de jouer. Il nous offre une série de breaching (des sauts à répétition, comme un jeu pour elle)… Nous sommes ébahis par ce spectacle… Quelle chance !

Deux autres bateaux moins prévenants que notre capitaine vont la faire partir… Nous avons pu profiter pleinement d’un spectacle, pour nous, vraiment unique… Une aventure dans notre aventure….

Rencontre inouïe avec une baleine bleue et son baleineau...
Rencontre inouïe avec une baleine bleue et son baleineau...
Plage paradisiaque à l'accueil surprenant !
Plage paradisiaque à l'accueil surprenant !

Sous le charme de cette rencontre, nous quittons les abords de l’île de Santa Fe et repartons pour Santa Cruz. Nous faisons un arrêt sur la plage de Garrapatero. L’arrivée nous fait passer entre les récifs où les vagues se brisent. Ca secoue mais ça passe. Il faut ensuite trouver le passage entre les rochers pour rejoindre le bord de la plage… Un peu compliqué, mais l’équipage y parvient !

Nous sommes sur une plage de sable blanc, face à une mer turquoise…Nous sommes aux Caraïbes maintenant…Il faut croiser des iguanes pour se rappeler que nous sommes bien aux Galapagos !

L’eau est trouble, le snorkeling ne nous amènera rien…alors ce sera un peu de repos dans ce paysage paradisiaque. Nous rentrons au port de Puerto Ayora un peu avant quatre heures.

Le temps de faire quelques courses et de manger une bonne glace et nous retournons à la chambre…Une nouvelle belle journée dans les Galapagos…

le "yacht" pour notre excursion à l'ile de Bartholomé
le "yacht" pour notre excursion à l'ile de Bartholomé

Notre sixième jour sur l’île, ce sera du repos… Nous prenons le temps de faire quelques recherches pour la suite du voyage : un logement pour notre 1ère nuit à Anchorage, un logement à l’escale de New York (proche de l’aéroport JFK), et quelques pistes pour notre parcours en Equateur… Nous nous interrogeons sur la location d’une voiture à Quito …

Cette pause nous sera profitable pour notre dernier jour qui sera occupé par une excursion en bateau vers l’île de Bartholomé.

Réveil à l’aube… le bus vient nous chercher à 6h … Nous avons des doutes sur sa ponctualité… Surprise : il est à l’heure !  Nous allons vite nous apercevoir que ce tour est bien mieux organisé que celui de Santa Fe… Nous arrivons vers 7h au port de Baltra. Un zodiac nous amène sur notre bateau : un magnifique yacht immense avec des espaces à l’extérieur et un grand salon confortable climatisé. Nous sommes seize, entourés d’Australiens et d’Américains… De vrais touristes qui voyagent confortablement… Un petit déjeuner royal nous est servi à bord peu après le départ… Chouette, un p’tit dej’ américain (œufs brouillés, bacon, toasts, fruits frais, vrai café)! On se régale tout en profitant du paysage…

En arrivant au Nord de l’île, nous avons quitté la grisaille du Sud et échappé à la pluie et au brouillard du centre pour retrouver le soleil du Nord….Quel climat ! Voyager sous le soleil est délicieusement agréable. Nous montons sur le pont supérieur où le capitaine conduit, pour nous installer sur les banquettes, au grand air avec une vue imprenable…

Nous avons vite quitté la côte de l’île de Baltra et mis le cap sur Bartholomé. Nous passons à coté de l’île Daphné, un refuge d’oiseaux sur les falaises… des fous aux pieds bleus, mais aussi des pieds jaunes… des pélicans… et au pied des falaises, parfois un lion de mer qui joue dans les vagues…

Puis nous prenons le large. La mer ne nous secoue pas beaucoup. La navigation est très confortable…une vraie croisière de luxe ! Enjoy the Galapagos

un lava cactus de l'ile Bartholomé
un lava cactus de l'ile Bartholomé

Nous arrivons sur la petite île de Bartholomé vers 10h. Une arrivée sous le vent… qui va décoiffer Noémie de sa casquette préférée d’Australie… On n’a malheureusement pas réussi à la rattraper (trop de vent, trop de courant…). Un gros chagrin qui attendrit les « papis et mamies australiens ». Ils avaient bien remarqué la casquette « Aussie » de Noémie et se proposent spontanément de lui en envoyer une à leur retour à Perth… Cool, les kangourous ! Nous leur laisserons une carte avec notre adresse en fin de journée…

Il est temps de descendre du bateau pour monter en haut du volcan qui va nous offrir une belle vue sur la pointe de cet ilet et son pinacle de lave, que l’on voit sur toutes les photos publicitaires des Galapagos. Mais pour cela, il va falloir monter sous le soleil brulant… mais nous avons l’habitude maintenant !

Notre guide (ranger du parc national) nous apporte beaucoup d’explications très intéressantes. Nous comprenons désormais la formation de l’archipel sous le « hot spot »  (actuellement sous l’île Fernandina, la plus jeune des îles) et leur dérive sur la plaque Nazca vers le Sud Est, à la croisée des plaques américaines et du Pacifique, d’où l’axe Nord-Ouest / Sud-Est de l’archipel…

L’île Bartholomé est un désert de lave, quelques petites plantes rases à la fleur blanche et qui semblent être desséchées survivent sur ce sol lunaire. Des cactus de lave « lava cactus » viennent ponctuellement agrémenter le décor, de leur couleur blanche ou jaune. Le sol joue avec les couleurs, jaune, noir, vert, rouge…parfois presque rose, selon les minerais et oxydes présents.

Nous avons retrouvé notre souffle de basse altitude, monter devient un plaisir.

Notre guide nous montre les formations de lave. Par endroit, un des tunnels de lave qui se forme par centaine lors d’une éruption s’est affaissé et permet de voir le phénomène. La lave a durci en surface, pendant qu’en dessous, des flots de lave continuaient de se déverser. Il arrive que la concentration de gaz dans le tunnel soit telle, qu’elle provoque une explosion. Des tas énormes de blocs de lave se forment alors… par opposition, aux esthétiques coulées de lave qui ressemblent à de la pâte à gâteaux…

Vue en technicolor depuis le sommet de Bartholomé
Vue en technicolor depuis le sommet de Bartholomé

A mesure que nous montons, la vue domine sur l’ile de Santiago en face, mais c’est au sommet que nous recevons la récompense de l’ascension. La vue est magnifique. En bas, les plages de sable blond qui forment la pointe de l’ile de Bartholomé se resserrent vers le pinacle, formé par un rocher en forme de pointe. Les eaux déclinent des nuances de bleus depuis l’outremer vers le turquoise.

Et derrière la grande île de Santiago déploie son relief. Des cônes volcaniques de couleur sont entourés d’un champ de lave. Il y a encore 120 ans, ces monts étaient en pleine mer…puis une irruption qui a créé l’île de Bartholomé a aussi déversé un flot de lave qui s’est jeté dans la mer, entourant peu à peu les cônes qui désormais ont rejoint l’île… Le spectacle devait être chaud et mouvementé…Nous sommes mieux aujourd’hui !

Nous profitons pleinement de ce point de vue extraordinaire sur une des plus belles îles de l’archipel. Nous sommes balayés par le vent, mais réchauffés par un grand et chaud soleil !

La descente sera bien plus rapide… Nous rejoignons le bateau qui va nous déposer sur le champ de lave que nous dominions il y a quelques instants.

l'iguane du coin aime se chauffer au "four" sur la lave
l'iguane du coin aime se chauffer au "four" sur la lave

La mer est calme et la descente à terre se fait aisément…enfin, à terre…il n’y en a pas vraiment. Ce n’est que de la lave à perte de vue. Seul, un iguane de mer qui ne daigne même pas nous regarder se dore au soleil…Il se réchauffe pour ensuite retourner en mer se nourrir d’algues. Les criquets sont aussi légion. Par moment, ils s’envolent par dizaines à notre approche.

Le champ de lave est comme un immense gâteau à la croute bien croquante et qui aurait gardé les volutes de la pâte que l’on verse dans le moule… Des failles se sont formées par endroit, découvrant des tranches de couleurs superposées, passant du vert au marron et au rouge…

Les zones de lave qui ne ressemblent pas à des coulées sont les moins chaudes mais les plus chargées en gaz. Elles n’ont pas coulé comme une pâte, mais sous l’effet des gaz, explosaient et donnaient une lave, comme hachée… Nous voici spécialiste en lave ! Mais c’est avec plaisir que nous retournons vers le bateau car nous avons l’impression de nous promener sur un BBQ géant !

Nager avec la tortue est un grand souvenir pour Noémie !
Nager avec la tortue est un grand souvenir pour Noémie !

Nous avons le droit à un bon repas de poisson… Puis nous sommes conduits en zodiac sur le bord du champ de lave où nous allons pouvoir faire du snorkeling, pour une remontée vers la plage (car il y en a une, au milieu de ce paysage !) en se laissant pousser par le courant.

Nous avons droit à des palmes cette fois, et pour faciliter l’exploration de Noémie, qui n’a pas de palme à sa pointure, nous lui prenons un gilet de sauvetage qui lui servira d’appui.

Les fonds sont clairs et peu profonds. Nous retrouvons beaucoup de poissons déjà vu, toujours en grande quantité. Le plus beau moment sera notre rencontre avec une tortue de mer qui « broute » tranquillement sur le bord. Elle nage sans s’inquiéter de notre présence. Elle est de bonne taille, sa carapace est un peu verte. Difficile de ne pas tendre la main pour la « caresser ». Noémie est une vraie fusée. Elle ne veut pas en perdre une seconde. Elle la suit dans tous les sens où la tortue se déplace. Quand la tortue lui passe dessous, elle tend la main et la touche … Elle jubile !  Elle nage avec une tortue de mer : son rêve ! Nous avons du mal à nous détacher de ce spectacle… C’est un grand moment pour les 5 : un grand moment partagé. Noémie est intarissable ! C’est une vraie fête !

Lorsque nous approcherons de la plage, l’eau se trouble. Pourtant, nous croisons encore de gros et beaux poissons avec leurs nageoires qui ressemblent à de longs fils…

Les fonds marin des Galapagos nous auront vraiment gâtés en nous offrant des spectacles inoubliables, que ce soit en plongée, en snorkeling ou en bateau …

Il est temps de rentrer. La mer est plus houleuse que ce matin. Ca bouge pas mal… Bastien va s’allonger en bas pour se reposer pendant que nous montons en haut, au grand air…Difficile de ne pas sombrer dans une petite sieste… Le temps se couvre. Il faudra attendre d’arriver sur Santa Cruz pour retrouver le soleil. Pendant la navigation, nous croiserons encore une grosse tortue de mer qui a choisi de remonter pointer le bout de son nez au moment où nous passons …Puis, ce sera un lion de mer qui croisera notre sillage… Quelle faune marine ! C’est vraiment incroyable !

Pour notre dernier jour sur les Galapagos, nous aurons terminé en beauté !! Nous rentrons tard, il est presque 19h, mais définitivement sous le charme de ce lieu sauvage, perdu à 1000 km des côtes Equatoriennes…

Nous ne partirons pas sans un petit pincement au cœur. C’est le signe de notre attachement à ce lieu et au charme de cette rencontre…Il va donc rejoindre la liste des lieux que nous avons eus du mal à quitter…

Bye bye...les Galapagos !
Bye bye...les Galapagos !

05/07 au 08/07 :  Quito … un cœur énorme au milieu du Monde !

Nous ajoutons ce séjour à la liste « pincement au Cœur au moment du départ » en quittant les Galapagos, en montant dans notre taxi qui nous ramène au Nord de l’île, une dernière fois…

Nous recroisons le centre de l’ile, verdoyant et toujours couvert. La pluie nous épargnera cette fois. Tant mieux pour nos sacs à l’arrière du pick-up découvert ! Notre chauffeur est sympa…tout le contraire de notre premier taxi !

Passés le sommet de l’île, nous redescendons sous le soleil pour dérouler la grande ligne droite qui nous mène jusqu’au petit port. L’horizon est dégagé. Nous reconnaissons l’île de Baltra et l’aéroport, North Seymour où nous avons plongé, l’île Daphné que nous avons longé hier…

Puis c’est le bac pour traverser, avec les valises sur le toit, et le bus …Et nous voici arrivés à l’aéroport. Le soleil et le vent sont toujours présents…

Juste avant d’embarquer, en rejoignant le tarmac, nous assisterons à une chasse à l’iguane…pour nous rappeler où nous sommes ! Deux agents courent après 2 iguanes jaunes de belle taille, et les attrapent par la queue…Les iguanes ont beau cracher, ça ne changera rien… Ils seront relâchés plus loin, derrière les clôtures de l’aéroport…C’est pour leur bien car, face à un avion, ils ne font pas le poids… !

Après un beau survol du Nord de Santa Cruz, notre premier vol nous conduit à Guayaquil. Nous restons dans l’avion (1/2h d’escale) puis nous repartons pour Quito. 

La page des Galapagos se tourne, une autre belle page commence…

Une rencontre émouvante !!
Une rencontre émouvante !!

Et quelle page ! Nous sommes attendus par Mercy, la directrice du centre San Juan qui s’occupe de notre filleul Hugo, que nous devons rencontrer lundi au Centre. Une surprise nous attend à l’aéroport de Quito. Elle est accompagnée d’Hugo et de sa maman, Lucia.

Quel accueil ! Hugo nous attend avec une affiche « Bienvenidos Los Padrinos » et sa maman, Lucia, tend un bouquet de roses à Céline… Nous arrivons comme dans notre famille ! Quelle émotion…Hugo nous apprend qu’en nous attendant, il a pu récupérer des autographes d’une équipe de foot de Guayaquil très populaire en Equateur…Ils voyageaient dans notre avion !  Il est heureux de les avoir vus !

Hugo a 5 mois de moins que Bastien. Ils font à peu près la même taille. C’est un joli garçon. Nous le découvrons, bien mieux qu’avec nos échanges de lettres et de photos. C’est émouvant de le voir ainsi. Lorsque nous l’avons connu, il avait 3 ans. Il est suivi depuis tout ce temps par le centre San Juan, un centre unique en Equateur, qui s’occupe d’enfants handicapés.

Hugo a eu un problème à la naissance qui a généré un lourd handicap de motricité. 

Aujourd’hui, c’est à peine si cela se voit. Ce sont de longues années difficiles, d’efforts de tous les jours qui lui ont permis de se développer ainsi. C’est une chance énorme dans ce pays d’avoir un Centre tel que celui-ci. Le service médical public était loin à cette époque de se préoccuper de ses enfants handicapés, et les frais médicaux dans un hôpital auraient été hors de porté de ses parents. Son papa est le seul à travailler. Il travaille dans la construction des routes. Un travail difficile qui l’éloigne de son domicile pendant 24 jours d’affilée, pour huit jours de repos… Et nous, nous nous plaignons… ?

Nous sommes conduits dans l’appartement du Centre, qui est mis généreusement à notre disposition. Sa directrice a la préoccupation de bien nous recevoir…Le frigo est garni pour nous permettre de déjeuner demain matin et nous avons droit à une large palette de fruits tropicaux de l’Equateur.

On est reçu comme dans notre famille !
On est reçu comme dans notre famille !

La maman d’Hugo nous invite à venir boire un café accompagné d’humitas, une dégustation traditionnelle en Equateur. Nous acceptons de bon cœur !

Nous découvrons la maison que Lucia nous fait visiter. Dans la chambre d’Hugo, trône une photo que nous lui avions adressée il y a 6 ans, de nos trois enfants dans un petit cadre…

Comme lors de notre rencontre avec Palm, nous percevons l’importance de la correspondance avec nos filleuls au-delà du don financier à l’association.

Nous nous installons dans la salle à manger. Nous sommes reçus comme des membres de la famille.  Nous dégustons de délicieux jus de fruits frais, avant de découvrir les humitas. C’est une pate à base de mais en poudre, mélangée avec du beurre et du sucre, cuit à la vapeur dans des feuilles de maïs. C’est délicieux mais c’est aussi très copieux ! En Equateur, c’est un plat qui accompagne le café, soit au petit déjeuner, soit en fin de journée. Sur la fin, c’est un peu trop nourrissant…Nous ne sommes pas encore assez Equatoriens… !

Nous profitons de ce bon moment, au sein de la famille d’Hugo, pour lui offrir un petit présent soufflé par Mercy, un casque pour écouter de la musique. Il adore la musique… sauf le punk et l’Opéra !  Mais à son tour, il nous offre un document mélangeant des photos souvenirs de lui et de sa famille, avec un petit texte qu’il nous a écrit. Nous sommes touchés et émus par son attention. Mercy nous explique qu’il préfère écrire avec l’ordinateur, plutôt qu’avec un crayon. Il continue à travailler sa motricité, mais se servir de sa main droite reste difficile. Sa maman, à son tour, nous fait un présent d’une nappe qu’elle a brodé elle-même, ainsi que des bracelets pour les filles… Nous sommes reçus chez elle et c’est à nous que l’on fait des cadeaux…

Nous passons une excellente soirée à faire connaissance avec Hugo. Nous ne pensions pas avoir cette chance dès notre arrivée…

Quito by night...
Quito by night...

Mercy nous propose de nous faire visiter le centre historique de Quito de nuit. Nous sommes décidément bien choyés… Nous partons tous dans le minibus du centre pour découvrir les monuments de cette belle ville historique.

Ils sont tous mis en valeur par des jeux de lumière. Nous visitons le vieux quartier colonial : la basilique del Voto Nacional, les monastères San Francisco et Santo Domingo, le palais du gouverneur et la place Saint François, la rue des sept églises…

Nous rentrons au centre San Juan, heureux de cette soirée surprise avec Hugo, sa maman, Mercy et son mari ainsi que ses enfants, Daniel et Anaïs qui n’ont pas tardé à se prendre d’affection pour Noémie. Lucia nous a proposé de nous promener ensemble demain dimanche et nous a donné rendez-vous au centre à 10h. Nous avons une fois encore accepté de bon cœur, cette occasion offerte de faire davantage connaissance avec Hugo !

Photo de famille à El Panecillo
Photo de famille à El Panecillo

Réveil en douceur ce matin. Nous nous faisons un petit jus frais de guanabana, ce gros fruit bizarre avec pleins de picots…et profitons d’un bon petit déjeuner.

Hugo et Lucia nous rejoignent 10h, en nous annonçant que Mercy et sa famille vont se joindre à nous. En les attendant, elle nous emmène voir l’ancienne école d’Hugo, proche du Centre.

Quand Mercy nous rejoint, nous comprenons que non seulement, elle nous fait le plaisir de nous accompagner mais en plus elle va nous transporter dans son minibus…Choyés comme des coqs en pâte, vous dis-je !

Pour commencer, elle nous propose de monter à El Panecillo, une montagne au milieu de la ville où une immense statue de la vierge avec des ailes et tenant un dragon sous ses pieds domine tout Quito. Nous l’avons vu hier de nuit. Du haut d’El Panecillo, la vue embrasse la ville et les volcans au loin, tant au Nord qu’au Sud. La ville semble s’étendre à perte de vue, rien ne l’arrête. Elle a un aspect bien plus propre et riche que La Paz en Bolivie. Les maisons et les immeubles offrent une apparence plus moderne et beaucoup moins vétuste ou précaire. Certains offrent des taches pastel dans ce vaste paysage urbain. Par endroit, il y a de grandes concentrations d’immeubles. Mercy nous apprend que traverser la ville du Nord au Sud peut être très long, la circulation n’est pas facile. Il faut compter presque deux heures …Tiens, ça nous rappellerait presque de lointains souvenirs !

 Il fait beau mais au loin des nuages chapotent les plus hauts sommets qui approchent les 5000 m. Sur ce sommet de Quito, le vent souffle et fait le bonheur des vendeurs… de cerf-volants ! 

Mercy nous fait découvrir la marmelade de babaco, ce gros fruit jaune allongé comme une banane, à la forme étoilée et mou comme une peluche… délicieux !  Tartinée dans un croissant … hmmm !

A la Mitad del Mundo
A la Mitad del Mundo

Puis nous reprenons le minibus et allons gouter aux joies de la circulation de Quito. Nous prenons le long du marché San Roque, un immense marché où tout s’achète…et filons vers San Antonio pour visiter le parc Mitad del Mundo !

La route de la fin du Monde de Punta Arenas est bien loin…nous sommes désormais au milieu du Monde !

Nous ne franchirons pas la ligne Equatoriale comme nous passions le tropique du Capricorne. C’est dans un Parc que la matérialisation de cette ligne de latitude zéro est tracée. Nous sommes dimanche, et de toute évidence, la visite de ce parc attire davantage d’Equatoriens que de touristes étrangers. Nous avons l’impression de rentrer dans un parc d’attraction avec son village de restaurants et de magasins de souvenirs.

Au milieu du parc, un immense monument de pierre surmonté d’un globe terrestre positionné sur l’axe de l’équateur (tiens, étrange de voir notre planète couchée sur le côté !) marque les points cardinaux. A ses pieds d’Est en Ouest, une longue bande jaune trace l’équateur. C’est le lieu de toutes les photos…heureusement que la ligne est longue ! Nous voici donc à cheval entre notre hémisphère Nord et l’hémisphère Sud que nous traversons depuis de nombreux mois … Nous avons appris que nous sommes aussi en été en Equateur…nous avons donc commencé à nous réadapter à la saison de notre hémisphère ! Nous ne pourrons pas tester si un œuf tient réellement debout quand il est sur l’Equateur ! Nous nous contenterons de croire les affiches !

Nous allons passer une bonne partie de la journée dans le parc. Nous avons un peu l’impression de faire une sortie du dimanche après midi en famille !

Noémie s’amuse avec Daniel et Anhaïs. Et quand ils se retrouvent à l’air de jeux, Bastien et Hugo se joignent à eux… C’est le centre aéré ! 

Hugo avec le chanteur de Constelacion Vallenata
Hugo avec le chanteur de Constelacion Vallenata

Au milieu du village une grande place reçoit des artistes qui se produisent sur une scène en plein air. C’est l’occasion pour nous de prendre une leçon de musique de la part d’Hugo. Il adore la musique et ne quitte plus son casque que nous lui avons offert hier soir. Cela a été l’occasion pour lui de nous faire écouter les musiques qu’il aime. Beaucoup de musiques au tempo sud-américain ou Caribéen ...

Cet après midi, il y a un groupe Colombien très populaire en Equateur qui chante.  Lucia et Hugo en sont fans. Il s’appelle la Constelacion Vallenata

Nous retrouvons un tempo Caribéen (c’est un groupe colombien) et des sonorités qui vont avec, un accordéon en plus…Le public danse, un public de tout âge… Hugo est au pied de la scène, il n’en rate pas une note… Lorsque le chanteur descendra pour chanter au niveau du public, les fans s’approchent pour se photographier avec lui. Hugo se lance et fait de même, sa maman est là pour le prendre en photo. La complicité entre Hugo et sa maman est très forte. On ressent le lien très fort qui les unit. Nous partageons ce bon moment avec eux et sommes touchés par cette attention de nous associer à leur journée.

Nous découvrons notre filleul, comme aucune lettre ne pourrait nous le décrire. Un enfant bien dans sa peau malgré son handicap, très cultivé, avenant, qui nous expliquent beaucoup de choses. Il adore les enfants et aimerait être enseignant plus tard. Mais il est aussi attiré par la musique et les ordinateurs … Un jeune bien de son époque…comme les notre finalement !

Nous attendrons la fin du concert pour qu’Hugo puisse partir à la chasse aux autographes. Il arrivera même à se faire prendre en photo en coulisse avec tout le groupe. Quand il veut quelque chose, il y va et comme nous dit Marion, lui, il ne se pose pas dix mille questions, il fonce !

Notre dimanche « en famille » restera dans nos cœurs. Un de ces moments forts de notre tour du Monde. Un moment inoubliable et qui nous rapprochent tous les cinq autour de valeurs qui font notre socle commun. Aider quelqu’un sans rien attendre en retour, c’est recevoir au centuple le jour où on ne s’y attend pas…Tout comme lors de notre rencontre avec Palm, nous avons la sensation que l’attention de nos hôtes est disproportionnée par rapport à ce que nous sommes et ce que nous faisons… Nous nous retrouvons sur un piédestal qui ne nous correspond pas… Et pourtant, nous avons la conviction que nous devons accepter cette attitude… comme un cadeau que nous leur faisons.

Nous pensions passer cette journée à nous promener dans Quito et pour finir, nous avons eu droit à une journée complète à partager de grands moments d’intimité avec notre filleul…

Ce soir, chacun se sent pleinement heureux de la journée que nous venons de passer. Bastien se sent heureux de pouvoir discuter librement avec Hugo, d’autant qu’ils ont le même âge. Les jeunes ont échangé leur facebook, le sésame de la poursuite de leurs contacts. Et pouvoir échanger ensemble en Espagnol est vraiment une chance. Nous pouvons sans risque parier qu’ils participeront désormais bien davantage à nos futures correspondances avec nos filleuls, grâce à ces rencontres comme aujourd’hui !

Mercy nous donne rendez-vous demain pour la fête du centre, à 9h30…

Dans la cour du centre San Juan avec Mercy, la directrice
Dans la cour du centre San Juan avec Mercy, la directrice

Nous avons, sans le vouloir, choisi une date parfaite pour venir visiter la fondation. C’est le début des vacances scolaires. Pour marquer la fin de l’année, le Centre fait une fête avec tous les enfants.

C’est l’occasion de spectacles avec les enfants et leurs parents. Puis c’est une remise de diplôme pour chaque enfant. Le personnel soignant ou enseignant dit ainsi au revoir à chaque enfant qu’il retrouvera à la rentrée prochaine.

Les enfants de 4 ans sont costumés comme des universitaires américains. Pour eux, c’est la fin de l’école au centre, l’année prochaine, il rentre dans le système scolaire public. Les discours des encadrants sont pétris d’émotion. Les larmes ne sont pas loin. Il y a une évidente proximité entre eux et les enfants. Hugo appelle le centre sa deuxième famille… de toute évidence, cela a un vrai sens.

Nous allons passer notre matinée en spectateurs. Le handicap des enfants est très variable. Certains semblent beaucoup plus marqués que d’autres. Nous constatons aussi l’importance de l’implication d’un des deux parents. Tout au long de l’année, pendant des exercices de motricité, un des parents participe. Et aujourd’hui, pour les plus petits, c’est avec les parents que le spectacle se déroule. Les enfants se donnent à fond dans leur spectacle, comme dans une kermesse de nos enfants…

Nous prenons une belle leçon de courage de ses familles et ses enfants qui ont trouvé, dans la fondation, une bouée de sauvetage sans laquelle l’espoir d’une amélioration pour leur bébé leur était retiré. Lucia nous expliquait qu’à la naissance d’Hugo, le médecin de la maternité lui avait annoncé qu’il n’y aurait pas de guérison pour Hugo. Elle en sourit aujourd’hui, mais tout en remerciant Dieu et le Centre San Juan…

Nous aurons droit à un premier petit coucou de la personne qui se charge d’animer cette matinée, en expliquant aux familles la présence de parrains Français …Bon, on est un peu gênés mais ce fut bref…

Une dame française Yvonne, plutôt âgée, qui vit ici depuis plus de 20 ans est à l’honneur car elle retourne en France pour raison de santé. Mercy nous expliquera que c’est elle qui mettait à la disposition du centre un terrain pour permettre aux enfants de faire des plantations de fruits, de légumes ou de fleurs.

Lorsqu’à la fin de la remise des diplômes, nous sommes appelés… nous sommes surpris, et …un peu gênés de cette attention… mais nous plions avec le sourire à ce passage sur le devant de la scène. Lorsque nous nous voyons remettre deux belles peintures Equatoriennes, nous sommes sincèrement touchés par cette attention… nous ne sommes que des parrains !  Céline est émue aux larmes. Une dame vient traduire les quelques mots que nous voulons leur offrir. Un merci pour leur bienvenue, un bravo pour le travail de la fondation et la joie de voir tous ces enfants pleins de vie autour de nous ! 

Visite du centre avec Janeth
Visite du centre avec Janeth

Nous visitons le centre avec Janeth, une kiné qui parle bien le français (elle est venue faire des études en France). Une visite vraiment instructive, qui nous parle autant de l’investissement de chacun, soignants ou enseignants, que des progrès dans le dépistage des séquelles chez les nouveaux nés prématurés ou ayant eu des problèmes à la naissance, comme l’asphyxie par exemple…

 

Le centre est à la pointe dans ce domaine et travaille depuis quelques années avec les services pédiatries des hôpitaux publics. Les nouveaux nés sont envoyés au centre pour subir un diagnostic, que l’hôpital ne sait pas faire. Cela permet au Centre de bénéficier de subventions de l’Etat, mais la contrepartie est une charge de travail importante et nouvelle pour la fondation, qu’il a fallu intégrer dans le fonctionnement de l’Association.

Nous découvrons chacun des services dont bénéficient environ 35 enfants pour les aider dans une longue rééducation. Cela concerne des handicaps moteur ou de langage avec parfois des cas très difficiles ou la guérison n’est pas au bout de l’effort. Janeth connait bien Hugo. Entre les deux, nous ressentons un lien fort, comme un lien familial… Janeth se rappelle les premiers temps d’Hugo au Centre : « Il pleurait tout le temps ! Il ne voulait pas faire les exercices de kiné… ! » Hugo en sourit… Sa maman en rit… Quand nous voyons le grand gaillard qu’il est devenu, nous comprenons la force et l’importance du travail de chacun dans le Centre San Juan !

Tout n’est pas simple ici…Le manque de matériel ou de service pour aider les soignants fait défaut. Ce sont les kinés, et notamment Janeth qui doivent s’occuper de fabriquer des moules en plâtre pour les assises de certains enfants qui ne peuvent pas s’assoir sur des chaises comme les autres enfants... Un travail qui va bien plus loin que le travail d’une kiné… Et il est difficile pour le Centre de trouver des matériaux pour ces fabrications qui sont aussi très couteuses !

Nous aurons ainsi pu découvrir concrètement le travail incroyable fait par San Juan… leurs difficultés, leur richesse… Janeth est une femme extraordinaire qui met un cœur énorme dans ce travail, comme chacune des personnes que nous avons rencontré ici… Nous sommes fiers et heureux d’être aux cotés du Centre San Juan grâce à Partage !

Marché typique aux fruits et légumes
Marché typique aux fruits et légumes

Pour achever cette belle matinée, Mercy nous annonce que la présidente de la fondation, nous invite à déjeuner… Nous allons dans un restaurant qui va rallier les suffrages… une crêperie ! Ce sera une crêpe aux crevettes… la spécialité du restaurant !

Mercy nous conduit ensuite visiter une petit marché local de fruits et légumes typiques… un marché très coloré où nous nous ferons plaisir en achetant des fraises ! Et pour finir, ce sera la pâtisserie « Le Cyrano », une boulangerie française de Quito… Bon, nous ne trouvons pas les croissants aussi bon que ceux de San Pedro, mais sortir d’une boulangerie avec une baguette sous le bras, à un petit côté sympathique !

Nous profitons d’être en ville pour chercher notre loueur de voiture, mais nous découvrons qu’il a déménagé loin du centre ville … ! Nous n’abusons pas de la disponibilité du mari de Mercy qui nous conduit dans le minibus « Escolar », nous retournons au centre d’où Mercy va gentiment téléphoner pour nous, pour savoir si notre voiture est bien dispo, car depuis notre arrivée ici, nous n’avons plus de wifi et donc pas eu de retour du loueur…Nous sommes rassurés en apprenant que tout va bien… Nous irons chercher la voiture demain avant de partir de Quito…

Nous remercions Mercy pour toute sa gentillesse… les mots nous manquent pour lui exprimer notre gratitude…

Nous passons notre dernière soirée au Centre… demain nous partons à l’aventure au travers de  l’Equateur !

Un dernier coucou à Hugo !
Un dernier coucou à Hugo !

08/07 au 20/07: Découverte de l’Equateur …

Ce matin, nous devons dire au revoir à Hugo et sa maman…Ils nous rejoignent à l’appartement  vers 10h. Hugo nous a mis sur une clef toutes sortes de musiques d’Amérique du Sud qu’il écoute… Nous repartons avec un souvenir musical que nous pourrons écouter à notre retour et qui nous rappellera ces bons moments passés ici !

Nous embrassons Lucia et la remercions pour sa gentillesse et sa disponibilité tout au long de notre week-end. Hugo reste avec les enfants pendant que Mercy nous conduit chercher notre voiture. Jusqu’au bout, elle sera attentionnée à nous aider dans le moindre détail… Elle nous servira d’interprète avec le loueur qui ne semblait pas nous attendre… et qui, finalement, nous indiquera avoir reçu deux réservations à notre nom ! Ce sera un peu long mais nous repartons enfin avec notre Suzuki Grand Vitara et suivons Mercy qui nous a attendu pour nous ramener au Centre !

En arrivant, nous nous mettons tout de suite au chargement de nos bagages… ouf ! Le test est concluant : tous les sacs tiennent dans la voiture… et les enfants avec !

Nous prenons le temps de remercier Mercy pour son accueil et sa gentillesse. Ses enfants sont déjà repartis à la maison mais Noémie promet de faire un dessin pour sa nouvelle copine Anahis !

Quelques photos souvenirs et achats de peluches vendues par le Centre et nous voici partis… Nous laissons Hugo retourner chez lui… Quel adorable garçon ! Nous sommes tous tellement heureux de l’avoir rencontré et d’avoir pu passer autant de temps avec lui !

le volcan Imbabura près d'Otavalo
le volcan Imbabura près d'Otavalo

Nous voici partis sur les routes de l’Equateur à la découverte de ce petit pays … Ce soir, nous dormons à Otavalo, au Nord de Quito.

Nous partons vers 14h… le temps de quitter l’agglomération de Quito, et il sera plus de 15h… La ville ne semble pas vouloir s’arrêter !

Nous faisons une pause sur le bord de la route pour manger un peu et repartons pour Otavalo, sur la Panaméricaine.

Nous sommes dans un paysage de montagnes très verdoyantes…le vert est même gras…l’eau ne doit pas manquer ! Les serres sont nombreuses, nous sommes dans le pays des fleurs et des fruits.

Nous tentons notre chance dans un petit hôtel près de la laguna de San Pablo, que nous avions repéré. Il fait beau, la vue est très belle. Derrière le lac, le volcan Imbabura nous domine. Il est d’un vert tendre qui nous rappelle les pitons de La Réunion… Finalement, l’hôtel n’a pas de chambre pour 5 et semble être en travaux ; nous repartons tenter notre chance dans Otavalo, où nous serons plus chanceux. Nous sommes dans le centre, dans un backpackers qui nous rappelle l’Asie… pas de fenêtre, chambre borgne… ça a le mérite d’être calme.

Le soir, nous faisons un tour dans les ruelles du village, rentrons au hasard dans un restaurant (pas mauvais)…et retournons nous coucher… La traversée de l’Equateur a commencé !

Au marché d'Otavalo
Au marché d'Otavalo


Au réveil, le soleil brille, les montagnes sont dégagées… Nous prenons le temps de profiter du marché local. Tout en couleurs… Les tenues des femmes sont assez élégantes. Une jupe serrée, bleu foncé ou noir et une chemise blanche avec de discrets motifs brodés, et un plaid bleu marine qui entoure les épaules… Quant au chapeau, c’est un feutre noir… Les femmes et jeunes filles sont nombreuses à porter la tenue traditionnelle. Les hommes portent les mêmes couleurs. Les cheveux se portent longs et avec une natte.

Le marché n’est pas un marché à touristes. Beaucoup de légumes, de fleurs… et de boucheries ! Pour ces dernières il faut avoir l’estomac bien accroché. Les tripes se préparent dans les seaux et se rincent en les foulant aux pieds … bon…nous abrégeons cette partie et rejoignons les fruits... plus agréables !


La lagune bleue de Cuicocha
La lagune bleue de Cuicocha

Après cette visite d’Otavalo, nous montons en voiture vers la lagune de Cuicocha.

La campagne est très belle. Les cultures se partagent les flancs de montagnes avec les prairies.

Nous montons vers le lac et dominons de plus en plus la vallée. Face à nous, la masse du volcan assoupie.

Ce lac a la particularité d’avoir deux iles…en forme de cuy (cochon d’inde)…d’où le nom ! Les flancs de la montage et le bord du lac sont très fleuris…le bleu, rouge, jaune offrent un air printanier.

Nous profitons du cadre. Un chemin monte le long de la montagne et offre une magnifique vue sur le lac. Nous nous baladons et au retour, faisons une pause pique nique près du centre des visiteurs, face au lac…sympa ! non ?!

Puis, il faut reprendre la route. Nous prenons le cap vers le Sud… Nous n’avons pas le droit de rouler dans Quito aujourd’hui : pas de chance ! Notre plaque se termine par un « 6 » ; donc pas de circulation aux heures de pointe, le mercredi ! Ce sont les mesures draconiennes pour limiter la pollution dans la ville de Quito et il vaut mieux s’y tenir, sous peine de terminer en prison pour 2 jours (non merci !!). 

la campagne équatorienne
la campagne équatorienne

Nous avons repéré une route qui permettrait de contourner la ville et rejoindre notre hôtel à Machachi. Sans carte, c’est un peu hasardeux, mais pourtant nous allons y arriver ! Pas mal ?!

Comme à l’aller, nous avons l’impression que jamais nous ne trouverons de campagne inhabitée…Nous contournons l’immense vallée de Quito, dont nous n’apercevons que des bribes de constructions sur les hauteurs. Nous sommes à l’Est de la ville. Les constructions omniprésentes se mélangent avec des champs, des serres et des pâtures…

Nous arrivons dans un paysage où les vallées s’étendent largement entre les montagnes. D’immenses paysages bucoliques où les parcelles de champs forment un patchwork magnifique. Les montagnes qui nous entourent sont chapeautées par des nuages, mais le soleil domine sur la campagne.

Nous aurons bien du mal à trouver notre hôtel, mais l’œil de lynx de Marion nous sauvera…Nous sommes dans une sorte d’hacienda, à la campagne. Notre cabane n’est pas disponible. L’hôtel rend le service de réservation Booking, responsable. Il nous propose une chambre pour les 5 et nous offre le repas du soir pour remplacer la cuisine de la cabane… Ça nous convient… ! Nous ne profiterons pas du Spa, mais Noémie s’amusera à l’aire de jeu, jusqu’à avoir vraiment froid…Nous sommes à environ 2800 m tout de même ! Avec Céline, elle rendra visite à quelques lamas dans une pâture voisine.

Soirée au coin du feu dans la salle commune (le wifi y est meilleur !)…De retour dans la chambre, nous apprécions le petit chauffage qui a été mis à notre disposition…

Au matin, le vent souffle fort. Nous apercevons derrière des arbres un sommet enneigé qui éclate sous le soleil…splendide !

Nous avons droit à un bon petit dej’ avec un jus de mure « maison » excellent…puis nous chargeons la voiture pour poursuivre notre descente de l’Equateur.

Les montagnes sur l’Ouest sont dégagées. La montagne Iliniza aux allures de « Paramount » est magnifique. D’une forme triangulaire et recouverte de neige, sous le soleil et avec la vaste campagne verdoyante à ses pieds, c’est un vrai paysage de carte postale !

Notre route nous fait monter encore … Nous sortons de la route panaméricaine pour nous approcher du volcan Cotopaxi. Les nuages semblent vouloir envahir les montagnes. Le volcan n’est pas visible… dommage… malgré tout, nous tentons notre chance et nous approchons de l’entrée du parc. Nous sommes surpris d’apprendre que le parc est désormais gratuit. L’immense majorité des visiteurs viennent ici avec un tour organisé ou un guide. Nous discutons avec une personne du Parc, qui nous explique que nous pouvons rentrer sans souci en véhicule dans le site. Nous poussons donc notre chance et partons à la découverte du Parc. Nos bonnes étoiles sont avec nous… Le volcan dévoile son cône enneigé, tout en gardant sont chapeau de nuages…inespéré !

le volcan Cotopaxi depuis la lagune Limpiopungo
le volcan Cotopaxi depuis la lagune Limpiopungo

Nous profitons de cette vue tout en poursuivant jusqu’à la lagune Limpiopungo aux pieds du Cotopaxi. Une immense plaine herbeuse et rocailleuse où nous croisons des troupeaux de chevaux sauvages… Nous nous rappelons de ceux de Namibie…C’était hier…il y a une éternité …

La lagune est aménagée avec une promenade qui conduit de l’autre coté pour faire face au volcan. Il y a très peu de monde…Nous en profitons. Il y a de très nombreux oiseaux et en approchant des roseaux, c’est le chant des crapauds qui domine…La lande est couverte de fleurs de toutes les couleurs, orange, rouge, jaune, bleu…Le soleil fait des passages et allume de belles couleurs… Devant nous, les flancs du volcan sont dégagés. La roche rouge contraste avec la neige éternelle. Le Cotopaxi nous domine de ses 5897 mètres.

A notre retour à la voiture, le parking a commencé à se remplir de touristes…Nous décidons de poursuivre un peu la route qui monte au refuge sur le flanc du volcan, à la limite de la neige…

La piste est carrossable mais grimpe raide. Notre « veau » peine dans la montée… Elle ne parvient pas à avancer en 2nde… En prenant de l’altitude, c’est la chaîne de montagnes qui s’ouvre à nous à l’horizon. Le paysage est lunaire, un sable noir d’où émerge quelques roches volcaniques. Des névés viennent étaler leur blanc sur ce paysage noir. Nous montons à 4500 m. Le toit de nuages est juste au dessus de nos têtes. Ici la neige commence à s’étaler partout sur la roche volcanique noire et rouge… Nous n’irons pas plus haut sur le volcan. Nous avons eu la chance d’avoir une météo qui nous a permis cette observation. En redescendant vers la seule aire de pique nique du Parc, nous voyons que les nuages se sont resserrés autour des reliefs. L’Ouest s’est couvert…

Nous rejoignons la route pour poursuivre notre descente vers Banos. Le ciel est de plus en plus bouché. En passant Latacunga, nous cherchons la route vers la Lagune Quilotoa … Notre manque de carte routière va nous faire défaut : nous ne trouvons aucune indication et la route nous échappe… Tant pis, nous filons vers Banos.

l'église de Banos
l'église de Banos

Cette ville est à 1800 m d’altitude, il faut descendre.

Une immense vallée verte. Aucun espace n’échappe aux constructions. Du haut en bas, des maisons sont essaimées sur les montagnes. Entre elles, des parcelles de champs et de prairies…La pente n’effraie pas le labeur du laboureur... Certains champs sont vraiment spectaculairement verticaux !

Nous arrivons sous la pluie dans la ville d’eau de Banos, la bien-nommée…

Notre hôtel est confortable, au calme et avec une belle vue sur les montagnes et la cascade de la Vierge…Par contre pour le moment, les sommets sont couverts de nuages.

La sortie en ville pour manger nous douchera à l’aller et au retour…

Intérieur de l'église de Banos
Intérieur de l'église de Banos

Pour notre premier réveil à Banos, il ne pleut pas. La jungle verte sur les montagnes qui nous entourent est lumineuse. Le plafond nuageux est remonté, nous pouvons voir le sommet des montagnes.

Nous profitons du confort de l’hôtel pour faire classe à Noémie, puis travailler à notre programme de la fin de l’Equateur. Descendons nous jusqu’en bas de l’Equateur ? La météo nous donne plutôt envie de faire un détour par la côte Sud, réputée aussi pour ses baleines…et aussi plus douce que les hauteurs des Andes !

Nous partons déjeuner sans la pluie…c’est plus sympa. Nous trainons un peu en ville, visitons l’Eglise de Banos qui jouxte un cloitre… de style Espagnol, toujours…

La ville est touristique. Les commerces sont nombreux et comme toujours répétitifs. Tout le monde vend la même chose. Une rangée de cabanes vend des bouées (!), une rue est bordée de vendeurs de sucrerie… Une sorte de pâte qui est accroché au mur, étirée, repliée, étirée, repliée…c’est un vrai spectacle de rue… les magasins se comptent par dizaines… De toute évidence, c’est une spécialité locale. A ces vendeurs s’ajoutent les vendeurs de canne à sucre, en jus ou en morceau…

Cloître de l'église de Banos
Cloître de l'église de Banos

A notre retour, la bruine commence, puis ce sera la pluie… ! Notre plan d’aller se baigner dans une des nombreuses sources chaudes cet après midi est compromis… Nous patientons à l’hôtel…et continuons nos recherches de logement.

La pluie s’intensifie…ce sera repos tout l’après midi.

A 18:30 la pluie s’est arrêtée, nous tentons d’aller à une source chaude au pied de la cascade de la Vierge. A notre arrivée, nous découvrons une foule qui fait la queue à l’entrée… et autour des deux bassins, nous peinons à voir l’eau tellement il y a de monde… Nous n’avons pas envie de nous serrer dans cette cohue … 

Nous terminons notre soirée au restaurant…Il y a le choix dans les restaurants, mais au final, tous les menus sont les mêmes… Il ne faut pas chercher l’originalité. Il faut aimer les pâtes, les pizzas et les frites…

Vallée des cascades
Vallée des cascades

Ce matin, réveil avec le soleil… Nous avons décidé de descendre jusqu’à Puyo, aux portes de l’Amazonie.

La route commence par une succession de cascades qui débitent des quantités d’eau énormes… Il y a de nombreuses activités ludiques… sauts à l’élastique, tyroliennes au dessus du Rio, nacelles suspendues qui traversent la rivière et approchent certaines cascades, rafting…

Mais pas vraiment de place pour le simple plaisir d’observer cette nature verte et sauvage… Depuis le début de notre traversée de l’Equateur, nous avons constaté que les routes sont vraiment très bonnes, mais il ne faut pas chercher de parkings ou d’aménagements de point de vue, qui sont quasiment inexistants…dommage. Le pays fait une campagne d’affichage sur le potentiel touristique…il reste encore quelques aménagements à faire. 

Centre de Puyo, porte d'entrée de l'Amazonie
Centre de Puyo, porte d'entrée de l'Amazonie

La route descend pendant 60 km pour nous ramener progressivement à 950 m, dans une jungle tropicale luxuriante. La chaleur nous surprend en sortant de voiture. Nous avons longé le rio Pastaza qui s’est élargi et poursuit son chemin vers les immensités de végétation qui marquent le début de la forêt humide Amazonienne. C’est la saison humide dans cette région. Nous avons donc renoncé à un séjour de découverte de la forêt, ce sera pour une autre fois … !

Puyo est une ville importante sans charme. Beaucoup de monde…très peu de touristes…les constructions ne sont pas reluisantes… Les visages sont très typés. Les costumes des ethnies des Andes ont laissé place à des tenues tropicales, mais les bottes jaunes typiques de l’Equateur sont toujours présentes !!!

Nous ne nous attardons donc pas ici, quittons la chaleur tropicale et reprenons la route en sens inverse. 

Vue sur Banos depuis les contreforts du volcan Tungurahua
Vue sur Banos depuis les contreforts du volcan Tungurahua

Nous rejoignons Banos à l’heure du repas. Nous décidons de prendre la petite route qui monte au dessus de Banos pour profiter de la vue.

Nous nous arrêtons sur un bord de route en pleine campagne, en compagnie des vaches laitières qui ont ici le pied dahu … Les serres sont nombreuses. Elles abritent de leurs frêles toiles plastiques, des cultures de légumes ou de fruits de toutes sortes.


Nous observons beaucoup d’arbres à tomates, consommées ici en jus frais. Lucia nous avait montré le sien dans son jardinet…rien à voir avec nos pieds de tomates ! Pour les fruits, nous apercevons quelques plans de babacos, ce fruit jaune qui ne se tient pas longtemps et donc ne s’exporte pas !

Nous sommes sur les contreforts du volcan Tungurahua mais nous ne verrons pas son sommet. C’est un volcan actif dont la dernière irruption remonte au mois de février... de cette année !

Nous reprenons notre route pour Riobamba… un nom qui sonne bien pour une ville sans grand intérêt, mais qui nous sert d’étape avant de rejoindre Cuenca. Bastien a réussi à charger la carte de l’Equateur sur son Ipad. C’est une chance et cela facilite grandement nos déplacements !

En descendant vers Riobamba, nous entrapercevons le début des neiges du volcan Chimborazo qui, sous le soleil, se confond avec les nuages qui le couvrent.

Nous tentons notre chance et parvenons à trouver la route qui rentre dans le parc national du volcan. C’est aussi une réserve faunique où des vigognes ont été réintroduites, après avoir été totalement décimées dans cette région. La route nous conduit dans une belle campagne verdoyante. Nous traversons des villages très modestes où l’ont vit de l’élevage ou de l’agriculture. Nous retrouvons des tenues typiques Andines, où la forme du chapeau et la couleur des tissus marquent seules la différence. 

la beauté du Chimborazo sous le soleil
la beauté du Chimborazo sous le soleil

Le volcan dégage son cône de neige, sous un soleil de plus en plus généreux… Nous savourons joyeusement notre chance de pouvoir apercevoir ce géant de 6310 m, sans nuages. Quelques temps avant, nous n’aurions pas imaginé le voir ainsi.

Nous montons de plus en plus et quittons les paysages alpins pour des plus arides. Les montagnes sont couvertes de touffes herbeuses sèches et clairsemées, sur un sol de cailloux et de rochers. Nous sommes sur le flanc du volcan. Nous croisons nos premières vigognes. Puis ce sont de larges troupeaux que nous observons. Nous retrouvons un paysage de l’altiplano Bolivien…le changement avec le vert de la vallée quelques kilomètres avant est vraiment surprenant !

Arrivés en haut, la route se poursuit pour redescendre dans une autre vallée. Nous nous arrêtons pour observer le volcan. Pour aller plus haut, c’est de l’alpinisme… Le volcan est parfaitement dégagé. La neige et le glacier qui le couvre tranchent sur le bleu du ciel. A nos pieds, la chaine de montagnes surplombe une mer de nuages. Les vigognes se promènent partout. Nous sommes à 4400 m…le souffle est court mais le paysage est vraiment exceptionnel. Nous savourons notre chance de ce brusque changement de météo qui nous a offert ce spectacle !!!

dernier regard sur le Chimborazo
dernier regard sur le Chimborazo

 

Nous pouvons maintenant redescendre vers Riobamba. Derrière nous, les nuages reviennent…

Notre hôtel est un peu passé d’âge…et le réveil sera plutôt bruyant… Par contre, nous nous trouvons une pizzéria proche, déserte, mais très sympa. Bonne soirée !

parmi les champs de quinoas rouges
parmi les champs de quinoas rouges


Notre dernière étape dans notre descente des Andes Equatoriennes va nous conduire à Cuenca.  Une ville coloniale renommée du pays par sa fabrication des chapeaux « panama ».

Le Chimborazo est dans les nuages… Nous avons vraiment eu de la chance hier…


Depuis Riobamba, la route vers Cuenca est magnifique. Les montagnes sont cultivées partout : la quinoa rouge, le maïs, les céréales, les pâtures que se partagent les vaches, les ânes et quelques moutons…

La route longe un torrent et suit la ligne de chemin de fer qui relie Riobamba à Cuenca.

Les costumes traditionnels rouges et fuchsias sont du meilleur effet dans ce cadre bucolique. Le soleil ne nous quitte plus. Cette route est une agréable surprise de notre traversée équatorienne… 

Couleurs chatoyantes des costumes
Couleurs chatoyantes des costumes

Nous faisons un arrêt à Alausi, un gros bourg qui, ce jour de dimanche, est plein d’animation…c’est le jour du marché. La Panaméricaine domine le village dans le fond de la vallée. Nous tournons un peu en voiture puis décidons de nous promener à pied dans l’agitation du marché. Les costumes traditionnels se mélangent avec les tenues plus occidentales. Mélange de couleurs, de styles… et de taille, car comme partout en Amérique du Sud, les personnes les plus typées sont de petite taille…

Nous en profitons pour faire quelques courses puis reprenons notre route sur la panaméricaine.

Au loin, nous voyons une mer de nuages dans le fond de la vallée… Nous sommes bien mieux à cette altitude … au soleil !

Nous nous trouvons un petit chemin tranquille pour nous arrêter pique-niquer. Le cadre est magnifique. Les montagnes immenses, devenue assez arides dominent une vallée ou déroule un torrent. Un peu au dessus, un village s’étire sur la montagne, entouré de champs toujours aussi pentus. Les quelques paysans qui s’y affairent ont de tout évidence le pied montagnard …

Malgré l’aridité , les fleurs sont abondantes dans ces buissons aux allures asséchées…

Nous poursuivons notre route dans les montagnes. Ça tourne, ça monte, ça descend… Les paysages changent. Voici des vertes prairies et les plantations d’arbres …au loin la vallée n’est qu’un vaste champ de nuages…

les ruines d'Ingapirca
les ruines d'Ingapirca

En rejoignant la vallée qui descend vers Cuenca, nous nous trouvons face à une barre de nuages gris bien peu engageante… pourtant, c’est bien là notre route… 50 km avant d’arriver, nous quittons la route pour monter visiter les ruines d’Ingapirca, « le mur de l’Inca ».

Ce sont les ruines les mieux conservées d’Equateur. Un mélange de ruines Canaris puis Inca.


Les Incas ne sont pas restés longtemps dans le pays. Leur arrivée a été suivie rapidement de celle des Espagnols !

Nous sommes bien loin du Machu Picchu mais nous décidons de découvrir celle-ci. Le temps n’est pas avec nous. La pluie nous accompagne… Nous aurons l’occasion de trouver un abri à plusieurs reprises, en attendant une éclaircie plus durable pour terminer notre visite… Le site offre très peu de constructions… davantage des soubassements qui donnent une idée de l’emprise des différentes structures qui formaient le site…Nous nous faisons une petite séance photo devant le mur de l’Inca, comme celle que Hugo nous a donnée de lui et sa famille…

Cette balade nous a tous beaucoup plus ; malgré la pluie, la bonne humeur régnait !

les panamas de Cuenca
les panamas de Cuenca

Nous repartons vers notre route pour Cuenca. Une route urbaine est bien peu intéressante… et longue… entre les travaux, la circulation et le manque d’indication de l’hôtel…

Finalement, nous arriverons de nuit. Notre hôtel est bien caché…heureusement que nous avions le numéro dans la rue, car même devant, il n’est pas visible !

Une mamita nous accueille gentiment. C’est la maman de la propriétaire. Elle nous indique où aller manger rapidement à proximité… des salchi papa (un petit bout de saucisse avec des frites !)… certains aiment, d’autres pas…

Notre chambre est bruyante. Nous avons le frigo des propriétaires qui donne sur une porte condamnée de notre chambre…et toutes les chambres donnant sur un patio…l’activité dans celui-ci conditionne le calme de notre chambre… Ce soir, les Argentins viennent de perdre en final contre les Allemands…Les touristes Argentins qui étaient déjà avec nous à Banos, et que nous venons de retrouver par le plus grand des hasards ici… sont devant la télé dans le patio… Nous compatissons pour eux…

la cathédrale de Cuenca
la cathédrale de Cuenca

Nous restons deux nuits ici, le temps de visiter Cuenca…Une ville coloniale. Une de plus ! Elle a du mal à souffrir comparaison avec Cusco…En plus, la grisaille et la pluie ne la mettent pas en valeur.

 Nous prenons le temps de trainer dans le patio de l’hôtel…C’est aussi l’heure de l’école pour Noémie…

Nous ne sommes pas trop loin de la ville. Nous décidons de laisser la voiture au garage et prenons le chemin le long du Rio Tomebamba pour rejoindre les rues de la vieille ville.

La balade est agréable. Les vieilles maisons coloniales portent fièrement leurs balcons en avant, au dessus des trottoirs, avec leurs ferronneries plus ou moins restaurées. La cathédrale de la Inmaculada Concepcion surprend avec ses briques rouges…un petit parfum de la ville rouge… Pour une fois, l’intérieur n’est pas baroque, mais plutôt sobre, avec de larges allées… En y entrant, nous échappons aux premières gouttes de pluies…

Nous déambulons à la recherche d’un restaurant…ce sera une pizzeria crêperie… à la mode équatorienne !

Nous poursuivons notre tour, en nous dirigeant vers le marché, où nous croisons quelques rares touristes. Depuis notre arrivée à Quito, nous sommes vraiment surpris par le peu de touristes. Nous sommes bien loin du Pérou ou de la Bolivie…ce qui ne nous dérange pas…

Les gouttes de pluie se resserrent…nous décidons de nous retourner vers l’hôtel… En chemin nous faisons un arrêt « peluqueria » pour Bastien. Il voulait y passer avant de quitter l’Equateur … Il se fait une nouvelle coupe et une photo de plus pour sa collection des coiffeuses autour du Monde !

Pour le resto du soir ce sera dans notre quartier, un restaurant aux allures chics et à base de maïs…

Nous nous sommes décidés, notre fin de programme en Equateur se fera au bord de l’océan Pacifique… ainsi la boucle sera faite avec les Galapagos !


le parc national Cajas
le parc national Cajas

Nous avons une longue route pour rejoindre l’océan. Nous faisons un arrêt dans le parc national Cajas. Le vent est froid. Nous sommes à plus de 4500 m.

Le paysage de montagnes et de petits lacs sombres, dans une lande marron nous rappellent la Norvège ou les landes d'Ecosse. Malgré le ciel bas et sombre, le paysage est vraiment beau …

Il nous faut désormais redescendre de nos 4500 m pour rejoindre la mer … Une longue descente, tout en virages, qui n’en finissent pas…

Tout en bas, c’est la jungle tropicale… puis les vastes plantations de cacao, de bananes ou de papayes…un peu de canne à sucre…Les constructions sont sur pilotis, souvent des cabanes en bois…un petit air de Cambodge, nous trouvons… Les mobylettes font leur apparition et les costumes bien moins traditionnels se sont adaptés à la chaleur…tongs, short, teeshirt… Nous sommes désormais bien loin des Andes !

Le paysage est plat et campagnard, les routes sont bonnes mais les parkings toujours inexistants… Nous traversons Guayaquil sans trouver de coin pour pique-niquer… Nous ferons un arrêt finalement sur le bord de la route sur un terrain vague devant un collège…

les rizières de Guayaquil (nous revoilà en Asie !!)
les rizières de Guayaquil (nous revoilà en Asie !!)
traversée du parc national Machalilla
traversée du parc national Machalilla

En rejoignant la côte, nous sommes surpris du paysage : des mornes couverts de buissons et d’arbres sans feuille…arides…aux couleurs d’hiver… Le soleil est loin derrière un ciel gris…Les nuages sont bas…

Dans ce paysage, de grands arbres aux allures de baobabs aux troncs verts surplombent la végétation : étonnant ! Et partout, des vautours … ils planent ou se rassemblent au sol par dizaines…

Nous avons rejoint l’océan en quittant la pluie, mais le ciel est gris à perte d’horizon… Voici donc El Nino … Un courant du Nord vers le Sud qui longe la côte et modifie le climat, tout en perturbant aussi lourdement la faune marine…

Nous longeons la côte, passons quelques petits villages de pêcheurs. Le soleil nous manque déjà…

Nous traversons le parc national de Machalilla….Rien de bien extraordinaire à voir, c’est en mer que ce parc a un intérêt…

Nous rejoignons notre hôtel, à flanc d’une colline, face à la mer. La vue est dégagée. Nous n’avons pas le droit au bungalow pour 5 que nous avions réservé…la faute à Booking parait-il…un prétexte décidément très équatorien… Nous avons deux bungalows : un pour nous, l’autre pour les enfants… Finalement, cela satisfait tout le monde !

La piscine est petite mais offre une belle vue sur l’Océan, de même pour le bâtiment principal qui sert de salon et de restaurant…Sous le soleil, cela doit être encore bien plus beau, mais nous ne nous plaignons pas. Nous avions envie de faire une petite pause avant de démarrer notre dernier continent…Le ciel gris ne nous empêchera pas d’en profiter !

sur la côte d'Ayampe
sur la côte d'Ayampe

L’activité touristique à cette saison, c’est le passage des baleines qui migrent vers les eaux chaudes de la Basse Californie au Mexique… Ce sont des baleines à bosses. Nous avions prévu une sortie mais des fruits de mer auront raison de Céline…

Nous renonçons à cette sortie. Et puis, nous avons déjà fait l’expérience des petits bateaux équatoriens en allant à Santa Fe aux Galapagos…

Même si la mer n’est pas très agitée, la petite coquille balance sur les vagues et 3 heures ainsi, ça peut être long … Et comme dit Noémie : « Ce n’est pas grave, des baleines, on en a déjà vu ! » ... Et d’ailleurs, qu’est-ce que nous n’avons pas encore vu… ? 

Nous partageons notre repos avec l’école de Noémie…et oui, encore… et notre itinéraire en Alaska…qui nous fait rêver à l’avance ! Même si ce voyage est synonyme de la fin d’un long périple autour du Monde, il est prometteur de découvertes extraordinaires avec une nature sauvage, immense et belle…comme nous les aimons !

Pour finir notre séjour balnéaire, nous aurons droit à une altercation avec un touriste Hollandais de l’hôtel dont la progéniture faisait le bazar depuis notre arrivée, sans que cela ne le soucie et qui, au dernier soir, nous a pris la tête pour une raison qui nous semble encore bien occulte…Nous aurions poussé les crayons de sa fille, qui il est vrai, en avait étalé partout dans le salon… Nous n’aimons pas les cons…comme beaucoup…Une bonne baffe lui aurait fait du bien, mais est-ce là un bon comportement… Cela m’aurait soulagé mais n’aurait pas été glorieux… L’envoyer aux quetsches a donc été le choix retenu… Marion en restera retournée… Bien piètre exemple… Voici un nouvel exemple de différence entre un touriste partout chez lui et un voyageur…partout chez les autres… 

Au final, notre séjour à Ayampe restera un bon souvenir, très reposant… Marcial, le gérant était bien sympa, et nous a même fait rêver en nous parlant d’Homer, en Alaska où il a habité pendant 7 mois lorsqu’il y était pêcheur de crabes géants…Ours, orignaux, grands espaces et grizzlis nous font rêver de plus en plus…

Aéroport de Guayaquil
Aéroport de Guayaquil

Nous rejoignons donc Guayaquil notre dernière étape d’Amérique du Sud.

Nous y retrouvons le soleil et la chaleur… Nous déposons nos bagages à l’hôtel et repartons avec Bastien rendre notre voiture, avant de revenir en taxi…

La circulation sur la route en Equateur restera dans les pires souvenirs de conduite. Non que nous en ayons eu peur, mais ils conduisent vraiment…différemment.

Les limitations et les interdictions de doubler ne les concernent pas… et le klaxon fuse sans arrêt, surtout à la seconde même où le feu passe au vert…comme si celui-ci était relié avec le changement de feu …un miracle technologique !!!

Nous mettons de l’ordre dans les bagages et profitons de la cuisine commune pour manger sur place et profiter de la soirée…

Plus de trois mois et demi en Amérique du Sud… Quelle Aventure ! Nous sommes heureux de passer à autre chose mais que de souvenirs extraordinaires accumulés…

Demain, après une escale d’une nuit à New York, l’Alaska nous attend…et papi aussi !!!