ASIE


Le Mékong

 

S’il est un fleuve qui me fait rêver quand je pense à l’Asie, c’est bien le Mékong.

 

Le Mékong prend sa source sur les hauts plateaux tibétains à 5000 m d'altitude. Il s'appelle d’abord Lancang Jiang (eaux turbulentes) en Chine, Mae Nam Khong (mer des eaux) au Myanmar, en Thaïlande et au Laos, puis prend le nom de Tonle Thom (grandes eaux) au Cambodge, pour finir sa course au Vietnam où on l'appelle Cuu Long (neuf dragons), car le fleuve se divise en neuf bras dans le delta du Mékong.

 

Les chiffres concernant sa longueur varient de 4 350 à 4 909 km selon les sources, mais il est l’Axe principal de circulation Nord-Sud en Asie du sud-est et reste l'artère vitale du pays.  

Plus de 60 millions de personnes dépendent de ce fleuve. En effet, sur ses berges, riches en alluvions, les agriculteurs cultivent du riz, des fruits et légumes. Certaines terres portent deux récoltes par an. Son mode de fonctionnement hydraulique est essentiel pour la production.

Considérée comme la « mère des eaux », la rivière comporte également l’une des plus importantes réserves de poissons du monde, juste après l’Amazone.

 

Par contre, le Mékong offre à la navigation des conditions médiocres. Si les navires de mer remontent en toute saison jusqu’à Phnom Penh au Cambodge, le voyage en vapeur de rivière de Saïgon à Vientiane ne dure pas moins de 16 à 20 jours. Plus en amont, la pirogue est seule possible jusqu’à Luang Prabang (Laos).

 

Le pays d’Asie du sud-est qui m’attire le plus est sans conteste le Laos. C’est un des pays les plus pauvres de la planète, éprouvé par une histoire complexe et mouvementée, longtemps menacé par ses voisins, la Chine, la Birmanie, le Viêtnam, le Cambodge et surtout la Thaïlande, le cousin riche.

 

Et pourtant, les paysages rencontrés tout au long du fleuve nourricier me font rêver : des villages des montagnes du Nord habités par les Hmongs aux paysages de rizières de Van Vieng et ses monolithes de granit, de la douceur de vivre de l’agréable Luang Prabang et ses nombreux temples aux 4000 iles du sud Mékong et ses dauphins d’eau douce…l'ancien royaume du « million d'éléphants » semble être resté authentique, sans doute car encore peu ouvert aux touristes.

 

Les Laotiens me semblent très accueillants, amicaux, toujours souriants. Ils mènent leur vie avec nonchalance. Les enfants jouent dans les rues des villages, parfois nus, mais toujours en respirant la joie de vivre…Cela participe au plaisir et à l’envie que j'ai de visiter ce pays.

Les paysages sont restés « bruts », inchangés depuis leur origine (sauf quand le Mékong se met en colère et sort de son lit !).

 

La plus grande partie du pays est recouverte de forêt tropicale et celle-ci représente une immense richesse car elle est encore majoritairement « primaire ». Les orchidées y poussent fréquemment et on y rencontre de nombreuses cascades (souvent propices à la baignade ou à la rencontre avec des éléphants domestiqués !).