ASIE

Bienvenue à Hong Kong !


Superficie :  Ile principale Hong Kong island 80 km² et Kowloon 50 km². La superficie totale des 262 iles représente 1100 km². 

Population : 7 millions d'habitants dont 95% de chinois

Monnaie : le Hong Kong dollar 

Langues :  le chinois et l'anglais

Economie : 7ème puissance financière mondiale

Chômage : 5.2%

Symbole national : la fleur de Bauhinia

 

Weekend à Hong Kong….

  

Privilège de tourdumondiste, en introduction à notre découverte de l’Asie du Sud Est, nous nous offrons un week-end à Hong Kong !

Stop Over…

 

Pour commencer, pas de voiture… Il faut se débrouiller avec nos valises et sacs à dos dans le métro. C’est aussi ça l’aventure. Nous allons suer toute l’eau de notre corps !

 

Au bout du parcours, nous attend un bel appartement au 22ème étage d’une tour dans le quartier populaire. Nous sommes à une demi-heure de l’aéroport et à 15min du centre de Hong Kong …

C’est une très belle surprise qui efface d’un seul coup la fatigue du voyage…


du béton, toujours du béton...
du béton, toujours du béton...

En 13h, nous avons été propulsés dans un nouveau monde. Ici pas de maison ! Des tours, des conglomérats de tours immenses. Aux pieds de tours immenses, des vieux immeubles défraichis avec les clims et le linge qui sèche…

 

Beaucoup de personnes vivent dehors, une passerelle piétonne est totalement annexée et sert de logement de fortune…

 

Peu d’espace vert… ou pas… Il faudra prendre le métro puis un téléphérique pour rejoindre une statue de Bouddha et le temple de Po Lin sur l’ile de Lantau, couverte de foret et vierge de constructions.

 

Nous sommes samedi. Nous avons l’impression que tout Hong Kong va chercher un peu d’air ici : 45 minutes de queue….

Bien que ce soit un monument religieux, il y a une sensation de Disneyland en arrivant…des cris, des tenues extravagantes, des magasins pour touristes… on se prend en photo dans des positions loufoques…pas vraiment de place au recueillement…

On apprécie notre visite autant pour le cadre que pour ses visiteurs. Nous allons vite comprendre qu’ici, on ne s’habille pas et on ne se comporte pas comme par chez nous…

L’Afrique est loin déjà …

 

Cherchez l'erreur ?
Cherchez l'erreur ?

L’élégance n’est pas un mot qui a le même sens qu’en France. Le port de baskets aux couleurs fluo, ou bien de crocs, ou tongs à semelles compensées se marie avec toutes les tenues. Pour les filles, le mini est à la mode…

 

Mais le gadget indispensable à la survie dans ce nouveau monde est de toute évidence, le téléphone portable.

 

Le Hong-Kongais ne se déplace qu’en regardant son écran de téléphone… en marchant dans la rue ou dans le métro qu’importe… Il est plus facile de compter les piétons qui n’ont pas les yeux rivés sur leur petit écran que les autres…

Un autre monde…

 

Notre visite du centre de Hong Kong un dimanche restera une expérience hors de toutes nos références connues.

Les tours sont vides… les rues sont bondées…

Certes, nous voyons du monde dans les galeries du métro…même si ce n’est pas comparable au métro parisien. Ici on ne se bouscule pas, tout est propre, avec des lumières et des magasins partout…

Nous serons surpris en émergeant à l’extérieur aux pieds des buildings du quartier d’affaires de nous retrouver dans une sorte de grand square avec terrasse et verdure…bondé de monde… les gens sont assis un peu partout, façon plage sur la cote d’Azur en été, sauf qu’ici, ils sont à l’ombre des bâtiments et habillés…

 

C’est un pique nique urbain géant qui rassemble des milliers de personnes.

En nous promenant dans le centre, nous continuerons de croiser des foules de personnes dans des coins les plus improbables… au détour d’un escalier montant vers un jardin public, une passerelle qui relie différentes tours de bureaux, jusque dans un long passage souterrain piétons sous un boulevard remplie de familles assises sur des feuilles en papier et discutant, mangeant ou faisant la sieste… Nous ne croisons pratiquement que des femmes …

 

En réponse à notre curiosité, une marchande de rue, à notre demande, « mais pourquoi tous ces gens sont là ? » nous répondra simplement dans un grand sourire « c’est dimanche ! »

Un autre monde…

 

Business district
Business district

Les espaces verts aux pieds des immenses tours de verre sont des lieux de promenade, rassemblement de clubs de danse, de jeu des enfants.

Nous les visiterons avec plaisir car il y fait tout de même un peu moins chaud à l’ombre des grands arbres. Par contre, il ne faut pas avoir peur de marcher et surtout de monter et descendre…nous sommes aux pieds des montagnes et la ville est venue s’y accrocher… ça grimpe…

 

Nous sortons de la ville en ferry pour rejoindre l’île en face Koloown et nous régaler de cette belle vue sur le downtown avec un soleil qui se couche sur son coté… La vue est belle, nous profitons de ce spectacle…

 

La ville est vraiment immense. Pas de centre limité à un noyau de tours. Quand nous sommes en face de la ville, nous nous retrouvons face à un véritable front de buildings qui s’étire devant nous.

D’un coté il y a des amoncellements de tours avec des enseignes lumineuses un peu partout et de l’autre le quartier plus moderne avec des tours de verre aux formes travaillées. Entre les deux, un bâtiment qui se veut sans doute inspiré par l’opéra de Sydney…


Hong Kong by night
Hong Kong by night

Un autre spectacle est prévue, à la nuit cette fois-ci, quand la ville devient lumière.

 

Nous allons donc dîner sur le port (chez Mr M. Do) pour y revenir regarder le son et lumière quotidien qui a lieu sur le quartier des affaires.

 

Une foule s’est amassée sur cette grande esplanade sur le front de mer face à la ville.

 

Une foule de touristes qui vient assister au spectacle sur la ville.

Un petit show de lumières et lasers au dessus des tours.

C’est très sympa à voir, c’est une belle façon de voir la ville autrement.

 

Notre stop-over sur Hong Kong nous a tous plu. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Nous n’avions pas d’idées préconçues sur cette ville.

Maintenant nous avons notre idée…

  

C’est un autre monde !


BALI


Superficie :  5 661 km²

Population : 3 891 428 habitants (estimation 2010)

Capitale : Denpasar

Monnaie :  la roupie indonésienne

Langues :  l'indonésien mais aussi anglais, néerlandais et javanais

Religion : Bali est la seule île d'Indonésie, premier pays musulman du monde, à être restée majoritairement hindouiste

Symbole national : la fleur de frangipanier

3h30 du matin... aéroport de Denpasar...dur, dur !
3h30 du matin... aéroport de Denpasar...dur, dur !

Vacances à BALI….

 

Après notre aventure Africaine, nous nous étions dit que glisser un séjour à Bali nous reposerait bien…

Maintenant que nous y sommes, nous nous félicitons de cette idée !!!

 

Le vol depuis HK a été laborieux…

Partis à 13h20 de HK, nous arriverons à 4 h du matin à notre hôtel, proche de l’aéroport de Denpasar, à Bali.

Notre changement à Kuala Lumpur, au lieu de prendre 3h en à presque pris 6…

Pourquoi ? Nous ne le saurons jamais vraiment…parce que c’est l’Asie ? Parce que c’est Air Asia ? Parce qu’il y a un sommet des pays asiatiques à Bali … ? Un peu de tout sans doute…

 

A 3h du matin dans l’aéroport de Denpasar, notre premier contact avec un Balinais nous marquera de façon positive… Alors que, assis sur un banc, nous nous interrogions pour savoir comment appeler notre hôtel qui devait venir nous chercher… Notre voisin sort son portable et se propose de les appeler pour nous…

 

Appelez ça comme vous le voudrez…Pour moi, c’est la divine Providence…Celle qui nous accompagne tout au long de notre aventure et auprès de laquelle nous nous remettons humblement…

 

C’est comme ça que nous avons appris que toute la journée il y avait eu des retards sur les avions, et que demain l’aéroport serait fermé à cause de l’APEC qui se tient à Bali (sommet des états Asiatiques). 

 

la frénésie de Denpasar, la capitale ...
la frénésie de Denpasar, la capitale ...

UBUD , centre de l’île….

 

La nuit a été courte (3h de sommeil)…le réveil est difficile mais après un petit dej’, ça ira mieux !

 

Nous devons prendre la navette Perama pour Ubud. Leurs bureaux sont à 10 minutes à pied, on nous conseille le taxi…Vu la chaleur, la fatigue et nos 115 kg de bagages…Nous nous arrangeons avec l’hôtel pour nous faire déposer.

Ça y est, nous rentrons dans Bali…

 

Le trafic est important, des scooters partout, des voitures, des bus… mais ici, les voitures semblent avoir été formatées à la largeur des routes…étroites et aux bas côtés plutôt cahotants…Nous traversons des villages d’artisans… tailleurs de pierres, sculpteurs, ébénistes…

 

Les motos nous offrent quelques transports ubuesques, avec des familles entières sur une moto ou bien avec des paquets au volume aussi large qu’une voiture !

L’agglomération ne semble jamais s’arrêter. Parfois une rizière et puis les habitations reviennent. Nous faisons connaissance avec le rituel des offrandes : devant un magasin, sur le trottoir ou aux pieds d’une statue, d’une divinité…

 

Le voyage en bus sera moins long que ce que nous pensions (2 heures environ)…nous avons l’impression de ne pas avoir quitté l’agglomération de Denpasar, et pourtant nous sommes à Ubud !

Encore un taxi pour nous déposer à notre logement : un bungalow en duplex à Jati 3 bungalows and spa. La chambre n’est pas encore prête, mais la piscine nous tend les bras : On attendra ici aussi longtemps que vous voudrez !

Après le voyage, la chaleur et le transport de nos bagages, l’arrivée dans une piscine dans un cadre vert et calme est un vrai bonheur…un de plus !

Au fond du terrain, une rivière et sa végétation tropicale, puis de l’autre coté, les rizières…

Nous avons une petite terrasse qui donne face à cette jungle balinaise… ça y est, nous y sommes !

 

Nous allons découvrir Ubud à pied pour commencer.

La ville est une importante halte touristique, et les français y déambulent un peu partout…étrange sensation ! La ville grouille. Nous aurons le choix des warungs pour nous restaurer (petits restaurants familiaux à la nourriture typique).

 

Et pour les transports, impossible d’échapper au hellement des taxis privés qui proposent continuellement leurs services.

La ville compte de nombreux temples et les statues de divinité se retrouvent partout, ainsi que les petits paniers d’offrande sur les trottoirs.

 

Les gens sont très souriants et malgré les propositions de taxi ou de massage tout au long de la rue, nous ne nous sentons aucunement oppressés ou agressés.

Les échanges avec les locaux se font dans un anglais un peu local. La prononciation se fait à la Balinaise…et parfois des mots balinais se glissent dedans …mais on se comprend assez facilement.

 

Notre première visite est pour la poste office où nous attendent nos guides de voyage pour l’Asie J et les cours de maths de Bastien L .

Merci à Cécile et Raphael pour l’envoi : timing parfait et adresse correcte !

Nous en profiterons pour à notre tour faire un paquet pour nous libérer de quelques kilos et compenser les 5 kg que nous venons de recevoir !

Après cette belle marche : piscine !


les singes de la Monkey Forest
les singes de la Monkey Forest

Nous commencerons par une promenade dans la Monkey Forest dans Ubud. C’est une forêt tropicale dans laquelle se trouvent des temples et … des singes !

Il fait chaud mais nous sommes abrités sous les arbres.

 

Les singes sont partout…ils font partie du paysage. Noémie adore ça !

On ne les approche pas et nous ne jouons pas les touristes moyens en les attirants sur nos épaules… ils sont beaux à voir mais il ne fait aucun doute que ce sont des sacs à puces !

Noémie se fera attrapée la jambe par un singe qui a pris le papier qu’elle tenait à la main pour une banane ! Pas de bobo, mais maintenant elle s’en méfie …

Après cette belle marche : piscine !


dans les rizières à Ubud
dans les rizières à Ubud

Nous avons compris que les habitations sont accrochées à la route mais que derrière, nous devrions trouver la campagne balinaise.

Nous allons tenter notre mini-treck à la campagne !

 

Il faut déjà une bonne marche pour sortir du cœur de la ville : chaleur, trottoirs encombrés et circulations bouillonnantes !  Nous trouvons le début du chemin recherché qui part un peu à l’écart de la route.

Après une descente vers la rivière, à coté d’une école pleine d’animation, nous traversons sur un petit pont puis longeons un temple en restauration avec ses artisans sculpteurs qui cisèlent avec art des divinités que nous ne connaissons pas.

 

Le chemin nous emmène sur une crête avec une vallée de part et d’autre. Ici, les pentes sont sévères. Au fond, des arbres et parfois des fleurs. Le paysage est d’un vert tendre, les versants sont tapissés d’herbes à éléphants, celles utilisées pour faire les toitures, les paniers à offrandes et aussi les balais. De loin nous voyons quelques rizières. Il faudra grimper un moment avant de passer quelques habitations et enfin nous retrouver parmi les rizières. Le paysage est magnifique. Cela valait la marche !

Nous trouvons un petit restaurant installé dans les rizières avec des huttes ouvertes sur des bassins à nénuphars où nous nous installons pour un repos rafraîchissant et bien mérité…Quel bonheur !

Après cette belle marche : piscine !


Pour notre dernier jour à Ubud, nous nous improvisons le matin une sortie en scooter.

 

Deux Yamaha… Nous aurions préféré des Honda… désolé Fabien !

Céline et Marion font équipe. La circulation dans Ubud est rock n’ roll ! Mais on s’en sort très bien.

 

Nous passerons notre journée à  vadrouiller autour d’Ubud. Nous commençons par une visite de rizières à Tallalang. Le coup d’œil sur une vallée de rizières est superbe. Le coin est toujours touristique. Marion se fait encore photographier par les chinois…Ici, c’est une famille entière indienne qui lui demande de poser avec elle…Elle joue le jeu !

Il fait toujours aussi chaud ! Rouler est rafraîchissant…alors on reprend vite la route.

 

Pour manger, nous choisissons au hasard le warung d’Alas. Nous sommes accueillis en français par une balinaise. Nous avons le droit de visiter un jardin de plantes médicinales avant d’arriver dans un grand jardin qui s’ouvre sur une vallée d’arbres et de rizières. Invisible depuis la route, la vue est magnifique.


la beauté des rizières balinaises
la beauté des rizières balinaises

Nous sommes installés sous une immense hutte ou nous savourons calme et rafraîchissement. Un bon repas balinais vient agrémenter ce cadre …

 

Au retour nous essayerons une vue sur une vallée proche d’Ubud. Un balinais nous abordera pour nous demander où nous voulons aller…

Il connait le coin que nous cherchons et nous indique le chemin…arrivé à destination, nous le retrouvons.

Il nous attend pour nous indiquer par où passer.

 

Notre guide nous emmène à un point de vue. Sans lui, nous ne serions jamais allés là. Il nous invite à poursuivre le chemin dans le fond de la vallée pour une plus belle vue, mais la fatigue de la journée nous dissuade d’entamer cette descente, d’autant que le chemin n’est pas très carrossable et la perspective de la remontée nous refroidit…

Nous remercions notre guide pour sa gentillesse. Sympa les balinais !

Notre road trip du jour a bien plu à tout le monde ! Tout le monde s’est bien éclaté ! Après cette belle journée : …. piscine !

 

Notre séjour à Ubud prend fin…demain, nous prenons un taxi pour nous emmener au Nord de l’île, à Lovina…là où on peut voir des dauphins…

 

les rizières de Jatiluwih
les rizières de Jatiluwih

Traversées de l’île, repos et plongée….

 

Notre route vers Lovina est aussi une occasion de faire connaissance avec l’île.

 

Ici, les déplacements se font facilement avec un chauffeur. Il suffit de donner sa destination et les visites que l’on souhaite faire sur la route. Les chauffeurs sont prudents, et connaissent parfaitement la conduite Balinaise…pas nous !

 

Nous irons voir les rizières de Jatiluwih au pied d’un des volcans. Le paysage est très beau, le vert tendre des rizières est très reposant. On retrouve le vert tendre de nos forêts au printemps… Allez voir le site de Noémie autour du monde pour connaitre ses découvertes sur le riz !

le temple Pura Ulun Danu Bratan
le temple Pura Ulun Danu Bratan

L’arrivée dans les montagnes ne rafraîchit pas beaucoup l’air…

Nous traversons la région des cultures de fraises près du lac Bratan : nous en avons mangé sur des crêpes : elles étaient excellentes J !

 

Le lac Bratan compte aussi un temple majeur de Bali. Il y a énormément de monde, une fois encore, on se croirait dans un parc d’attractions.

 

Il y a même les pédalos en forme de cygne pour aller sur le lac : Non, Noémie nous ne ferons pas de pédalos ! Pourtant dans l’enceinte d’un des temples, il y a une cérémonie qui se déroule avec l’agitation des touristes autour… étrange …

Difficile d’y retrouver une atmosphère de recueillement… enfin pour nous, car les locaux ne semblent pas du tout perturbés.

 

Il faut dire qu’à Bali, la religion, l’hindouisme, est omniprésente. Elle fait partie de la vie quotidienne. Il n’y a pas à attendre un jour particulier de la semaine pour observer la ferveur de croyants. Partout, des statues de divinités, des temples,… pas de pont sans une statue de part et d’autre…

 

 Les offrandes aux divinités se font quotidiennement, dans la rue, dans les temples, devant les maisons, …devant notre chambre ! Les paniers d’offrandes varient en taille, mais à chaque fois, fleurs et nourriture se déposent sous un bâton d’encens. Puis, il y a les fêtes annuelles de temples, où les fêtes particulières en l’honneur d’un dieu…celui de l’océan pour la région d’Amed se préparait quand nous avons quitté notre logement. Une grande fête se prépare aussi sur l’île le 28 octobre prochain, d’après l’un de nos chauffeurs. Les décorations s’installent dans les villages un peu partout. Un autre nous expliquera que cela signifie «  bienvenue ». Au pied de chaque décoration, il y a des offrandes déposées par chaque riverain… La religion est partout.

 

Nous visitons donc le Pura Ulun Danu Bratan. Ce temple du 17ème, dédié à la déesse des eaux, n’est pas très  haut mais il est très photogénique. Il a les pieds dans l’eau, mais à la saison humide, son implantation dans l’eau est beaucoup plus marquée. Qu’importe nous visitons. Puis reprenons notre route pour descendre des montagnes et rejoindre Lovina.

les bateaux de pêcheurs à Lovina
les bateaux de pêcheurs à Lovina

Une descente qui tournicote dans tous les sens, dans les pots d’échappement de camions que nous ne pouvons pas doubler…Tout le monde est heureux d’arriver en bas. Nous retrouvons un grand ciel bleu et une très forte chaleur …

 

Notre guesthouse est située en bordures de rizières, au milieu d’autres maisons et proche de la mer. Nous marcherons 10 minutes pour arriver en bord de plage et trouver quelques warung typiques.

  

Ce n’est pas une côte « à touristes ». Nous sommes dans un village de pêcheurs, assez authentique, comme on écrit dans les guides.

 

La plage est d’un sable noir volcanique brûlant. Le port des tongs est obligatoire ! Il y a plein de bateaux de pêcheurs. Des troncs évidés avec un balancier en bambou de chaque côté, le tout peint en blanc avec quelques motifs colorés. C’est très joli.

C’est sur ce genre de bateaux que se font les sorties vers les dauphins de Lovina. Mais pour nous, il n’y aura pas de dauphins. Le départ à 5h30 pour naviguer sur ces bateaux aura raison de nos motivations ! Nous choisirons l’option repos ;-)

Après tout, c’est pour ça que nous avons glissé nos vacances à Bali entre l’aventure Africaine et le périple en Asie !

 

La piscine est chaude, très chaude, et fait le régal des petits et grands. Entre les séances de classes de Bastien et Noémie, la piscine est une belle récréation !

Nous n’arriverons pas à nouer de relations avec nos hôtes qui sont très peu présents. Un couple Australo-Balinais.

Dommage…


Visite du temple de Pura Beji
Visite du temple de Pura Beji

Une nouvelle traversée de l’île vers l’Est nous offre de nouvelles découvertes. 

Après avoir visité le temple de Pura Beji. Nous montons ensuite vers le volcan Batur…

 

La route est encore différente. Cette fois-ci, nous voyons des plantations de cacaoyers et de bananiers. Mais pas des plantations immenses comme on peut en voir dans les Antilles, seulement des petites parcelles familiales.

 

Les villages offrant une belle vue sur le volcan et le lac à son pied sont très animés. De toute évidence, on a l’habitude d’y recevoir les touristes, les marchands ambulants les attendent…

Notre chauffeur ne choisira pas le chemin le plus court, il nous fera faire un détour par la cote sud Est...


Farniente à amed
Farniente à amed

L’arrivée sur Amed se fait par une descente offrant une jolie vue sur des rizières, les dernières ; après le climat se fait aride. Ici, nous sommes dans une des régions les plus pauvres de Bali. Il n’y a pas de culture, on vit de la pêche.

 

Le développement touristique autour de la plongée a offert un petit essor économique à cette région. Mais ici, pas de grand complexe hôtelier, les « hôtels » sont de tailles assez modestes.

 

Notre logement, Deddy’s beach bungalows, compte une quinzaine de bungalows façon petit temple, dans un jardin tropical très fleuri. Le cadre est très agréable et reposant, face à la mer de Bali. L’ambiance est familiale, les gens sont très attentionnés et toujours prêts à rendre service. Ils font avec les moyens qu’ils ont, donc il peut arriver qu’il y ait quelques pénuries dans l’offre du restaurant…

C’est Bali J

Plongée en famille à Amed
Plongée en famille à Amed

Amed est un paradis de la plongée sous marine et du snorkeling.

Nous allons nous régaler les yeux par une matinée snorkeling sur la plage de l’hôtel.

 

Les fonds sont incroyablement vivants ! Les coraux, gorgones et autres éponges sont de toutes les couleurs. C’est magnifique ! Du rouge, bleu, jaune, orange, blanc et même des bleus électriques … Et dans ce paysage sous-marin grandiose, des poissons de toutes sortes, là encore les couleurs sont magnifiques. Nous nous régalons les yeux devant ce spectacle.

 

Nous sommes décidés pour une première plongée. Nous n’avons que l’embarras du choix. Nous allons dans un centre à coté de notre logement. Les sorties se font à partir de la plage ou d’un bateau.

Par contre, ce ne sera pas possible de laisser Noémie sur le bateau pendant la plongée : il n’y a pas d’ombre… ce sont des bateaux des pêcheurs. Céline « se dévoue » pour rester à la plage avec Noémie pendant la plongée. Elles profiteront de la piscine du « Diver's café » d’où nous partons pour deux plongées, Amed et Jemeluk …

 

Une première double expérience de plongée en mer pour les enfants …  

Le début de notre aventure sous marine autour du monde !

la "tube" de Balangan
la "tube" de Balangan

La fin des vacances….

 

Oui, c’est vrai qu’on est un peu bizarre avec nos vacances à Bali… 

Mais c’est tout de même un séjour assez cool que nous venons de passer ici.

Le périple en Asie du Sud Est sera différent...

  

Pour l’heure, nous goûtons les derniers jours à Balangan, dans un bungalow digne de Robinson Crusoé, avec l’Océan Indien à nos cotés ou nous observons les surfeurs se lancer dans le « tube de Balangan »… 

Une ambiance baba cool de surfeurs débonnaires …

 

Nous sommes revenus tout au Sud de l’île sur la presqu’île de Bukit. Nous avons fait un dernier détour vers la vallée de Sidemen. Pour observer à nouveau les rizières de Bali, avant de revenir dans le grouillement de Denpasar… Un voyage avec un chauffeur très cool qui, avec ses aires de Maori, était un Balinais pur souche avec la gentillesse qui les caractérise…

   

Nous nous prélassons désormais en préparant notre prochaine arrivée à Ho Chi Min…

Un nouveau départ dans notre tout du Monde…

 

VIETNAM


Superficie : 331 690 km²

Population :  92 millions d'habitants (estimation 2013)

Capitale : Hanoï

Monnaie : le dong

Langues :  Vietnamien, chinois, dialecte des ethnies montagnardes. Une frange de la population pratique encore le français. L'anglais est devenu courant en matière commerciale.

Symbole national : le lotus rose


Plus de scooters que de voitures !!
Plus de scooters que de voitures !!

Goooooooooooood Morning Saigon !

 

Le début de notre découverte de l’Asie du Sud Est commence par le Vietnam.

Le Sud plus précisément.

 

Arrivée en avion par Air Asia …on ne reviendra pas sur la joie des Low Cost, mais bon ! il a encore fallu se faire dépouiller pour surcharge de bagages…En plus nos valises ont grossi de 5 kg entre la balance de Bali et celle de Malaisie … cherchez le voleur !

 

Bref…

L’arrivée en avion sur Ho Chi Minh nous offre un survol du delta du Mékong très sympa.

Le ton est donné : eau limoneuse marron à perte de vue, avec quelques routes et  des habitations et bateaux un peu partout…

Le temps est orageux. Nous allons apprendre que l’ondée orageuse de fin d’après midi est de coutume…

 

Un chauffeur nous attend à l’arrivée et nous amène à notre hôtel dans le quartier des backpackers. Ici les numéros sont doubles… le premier c’est celui d’où part la ruelle dans la rue principale, et le second c’est dans la ruelle qui est piétonne.

Nous entrons dans Saïgon …Effet garanti !

Quelle ville !

Est-ce une ville où une fourmilière ? Non !  Une Jungle Urbaine !

 

Ça grouille de monde. Les rues sont envahies de scooters, vélos et voitures. Ils s’en déversent de partout. Les klaxons se font entendre continuellement.

Ici on apprend à klaxonner, et après à conduire…(ou pas !).

Les rues sont des alignements de magasins ou des petites échoppes en tout genre. Au dessus se montent des immeubles très étroits, bien souvent de la largeur d’une pièce. Vers le haut parfois, des terrasses.

Et sur les façades, des kilomètres de câbles électriques sont suspendus…

 

dans les rues de Saïgon
dans les rues de Saïgon

Entre ces rues et ces immeubles, les trottoirs sont bien souvent eux aussi envahis… par les terrasses des restaurants en tous genres, les vendeurs ambulants, les parkings de scooters… Marcher sur un trottoir est une gageure que seuls des touristes tentent… ! Ici on marche partout. La règle est surtout de ne pas marcher trop vite… C’est en tous les cas une règle d’or pour traverser une rue …

 

Note première traversée a été la plus dure, après on s’y fait… Nous avons l’impression de nous retrouver au milieu d’un torrent, en se demandant s’il  va nous emporter ou nous laisser passer.

Noémie fera sa première traversée dans nos bras ! Il ne faut pas attendre que personne n’arrive à droite où à gauche…ça n’existe pas !

 

Le plus difficile, c’est le premier pas en avant sous le flot des mobylettes. Nous avançons doucement…pas courir, pas faire demi-tour… nous sommes dans la rue, maintenant il faut avancer ! Et finalement, ça se passe bien… les scooter nous évitent… il faut plutôt surveiller les voitures ou les bus…Arrivés au milieu, il faut poursuivre en gardant un œil de l’autre coté… même si il est fréquent d’avoir des scooters à contre sens ! L’arrivée sur l’autre rive est un succès !

Nous avons réussi notre test de traversée des rues de HCM City !

 

Après quelques jours, nous sommes habitués. Nous savons que le pire ennemi dans les rues, ce sont les cars. Ils ne s’arrêtent pas, et foncent en klaxonnant. Ce sont les vrais dangers des traversées … Nous le savons d’autant mieux que nous en avons pris nous même pour voyager ! Je pense que la seule chose qu’ils entretiennent sur leurs bus ce ne sont ni les amortisseurs ni les pneus, mais le klaxon ! S’il tombe en panne, c’est certain, le bus ne peut plus rouler !

Un stand de Ben Than Market
Un stand de Ben Than Market

HCM City, comme on l’appelle par simplification, reste une ville qui se visite aussi !

Nous avons pris une journée à l’arpenter depuis notre quartier. Nous sommes dans le district 1, c’est ici que se concentrent les bâtiments et musées les plus importants.

 

Nous commençons par Ben Than Market. Un vaste marché couvert dans lequel on se jette comme dans un labyrinthe. Dès le premier pas, nous sommes happés par des vendeurs de toutes sortes. Les plus insistants sont ceux des vêtements.

Ici on ne parle pas anglais, mais ils possèdent un petit lexique à l’usage de la vente aux touristes…pas de phrases, et pas la peine de leur parler en en faisant.

Si vous regardez leurs articles, il suffit juste de parler avec des chiffres… et savoir si on parle en dongs ou en dollars !

 

Tout se trouve dans ce marché : des objets de déco rococo, de la vaisselle, des échoppes à touristes et de la nourriture… le secteur le plus dur …par les odeurs ! Un mélange de tant d’odeurs différentes que s’en est écœurant ! On achète à manger ou on mange sur place, sur des petites chaises ou assis par terre…

Nous ressortons à l’air libre, enfin façon de parler… 

 

Proche de l’opéra, nous retrouvons une petite avenue de magasins chics et hôtels de luxe…un petit Champs Elysées Vietnamien… Cathédrale en briques de Toulouse, Poste Centrale  réalisée par Eiffel … Nous ne ferons pas le musée de la guerre… Le palais de la réunification est en fait un bâtiment moderne un peu désuet. 


Spectacle de marionnettes sur l'eau
Spectacle de marionnettes sur l'eau

Après une journée de marche, nous faisons un dernier effort pour rejoindre le théâtre où se donne un spectacle de marionnettes sur l’eau.

 

Ce spectacle typiquement Vietnamien est très original. Les marionnettistes sont dans l’eau, cachés derrière un rideau, et les marionnettes font le spectacle dans l’eau avec un orchestre de musiciens traditionnels de part et d’autre de la scène.

 

Même si on ne comprend pas le Vietnamien, les tableaux qui portent sur le thème des dieux, sont facilement compréhensibles. Noémie est heureuse d’aller au spectacle et rentre tout de suite dans l’histoire. Pour les grands, c’est le même plaisir ! 

Notre première journée à Saïgon se termine… une nouvelle nuit dans le grouillement perpétuel de la ville… Nous sommes dans un hôtel calme, mais le bruit de la ville est toujours là…klaxon, musique… 

 

Demain nous partons visiter le Delta du Mékong…

 

Bateaux de pêcheurs à My Tho
Bateaux de pêcheurs à My Tho

Découverte du Delta du Mékong

 

Visite en voyage organisé dans le delta.  

Nous nous retrouvons avec des backpakers. Beaucoup de jeunes et une majorité de Hollandais ! Sympa ! 

 

Nous découvrons la circulation vue depuis un car…c’est spectaculaire !

Difficile de s’habituer aux coups de klaxon permanents !

 

Notre visite se déroule sur 2 jours. Ce soir, nous dormons chez l’habitant … suspense!

Nous nous arrêtons à My Tho. Une première ville importante sur le Mékong. Nous prenons un bateau qui nous emmène sur quelques îles dans le delta.

Rien à voir avec l’Okavango !

 

Ici, les habitations sont partout. Les maisons viennent jusqu’au bord du fleuve. Les bateaux aussi sont nombreux à circuler. Petits et gros se mélangent. Des pirogues avec un moteur et une hélice qui ressemble à un batteur à œuf. Très bruyant. De grandes barges draguent le fond pour extraire du sable qui servira aux constructions de Saigon.

 

L’eau est marron. Les habitants l’utilisent quand même. Après l’avoir puisé et laissé les fines se déposer, l’eau est claire et propre, bonne à boire, enfin c’est ce que le guide nous explique…Nous ne testerons pas !


Nous découvrons des îles très vivantes. Une première habitée par des pêcheurs. Nous y ferons une balade en pirogue dans un bras de rivière étroit qui traverse l’île.

 

Bon certes, c’est un grand classique touristique, donc les barques remplies de touristes affluent, mais la balade reste sympa, au milieu des cocotiers d’eau. Les berges sont boueuses et on voit le niveau des hautes eaux… d’autant que par endroit, les habitants semblent vouloir rehausser les berges avec des sacs remplis de terre qui sont sensés protéger lors des crues…

 

Les habitants qui nous promènent sont peu souriants. Réservés ? peut-être…

Il faut dire que nous nous baladons mais ce sont eux qui rament …

 

Une île offre la découverte du miel ! Les abeilles vietnamiennes sont petites ! C’est l’occasion d’une pause de dégustation sucrée…

Puis une autre est dédiée à la noix de coco. La fabrication de bonbons à base de noix de coco n’a plus de secret pour nous ! 

Une autre sera l’occasion de découvrir quelques fruits locaux, enfin surtout la pitaya : le fruit du dragon. C’est blanc et plein de petits pépins façon kiwi, d’un goût doux mais pas trop sucré…  c’est original.


la tranquillité chez Hung's Homestay
la tranquillité chez Hung's Homestay

Après ces balades sur le Mékong, nous remontons en bus pour rejoindre notre ville étape du soir... La route nous semble longue. 

Il faut dire que le bus n’a rien de confortable et que la route est souvent dans un triste état.

 

Au loin, un orage tourne, mais il ne sera pas pour nous. Nous arrivons de nuit. Il faut dire que le soleil se couche peu après 5h.

 

Notre bus dépose les voyageurs qui ont fait le choix de la nuit chez l’habitant plutôt qu’à l’hôtel… Nous sommes dans le noir au bord de la route… suspense.

Notre guide Tao reste dans le bus, un jeune local nous prend en charge. Nous sommes une quinzaine de personnes.

 

5 minutes de marche au milieu de nulle part…en tous les cas, c’est le ressenti en étant dans le noir ! Nous arrivons au bord d’une rivière…Et après ? Finalement on aperçoit deux bateaux qui nous attendent. La soirée commence à bien nous plaire… ce jeux de piste est finalement très sympa. 10 minutes de bateau dans le noir… Sur le bord, des habitations bordent la rivière avec une lumière blafarde qui fond une guirlande espacée sur la rive. Notre chauffeur promène sa lampe torche devant en balayant la rivière pour voir un éventuel tronc ou une branche à la dérive…

 

Des cabanes faites de feuilles de palmier avec une petite terrasse sont éclairées sur le rivage. Nous sommes arrivés. Nous sommes chez Hung.

 

Surprise pour Céline qui reconnait tout de suite où nous sommes ! Et pour cause, elle avait longtemps cherché à trouver ce logement chez l’habitant mais sans succès. Finalement, nous nous y retrouvons par le plus grand des hasards ! Nous l’avions découvert lors d’une émission avec Bignolas –Faut pas rêver sur France 3.

 

Nous ne dormirons pas au bord de la rivière mais dans le jardin. Hung nous rassure en nous disant que c’est plus calme. C’est vrai que les moteurs des barques sont très bruyants. Notre cabane est simple mais confortable. Nous avons même douche et sanitaire individuels. Nous sommes dans le jardin au bord d’un canal, une cabane de bambous et de palmes.


On a préparé les nems nous-mêmes !
On a préparé les nems nous-mêmes !

Le repas sera l’occasion d’apprendre à faire les nems et les rouleaux de printemps par nous même !

Nous sommes à table avec deux jeunes hollandais. Les enfants saisissent l’occasion de discuter.

Non seulement nous mangerons bien, mais en plus la soirée sera joyeuse…

La nuit chez l’habitant est une vraie réussite.

 

Le petit dej’ du lendemain nous offre davantage le temps de discuter avec Hung qui semble adoré échanger. Il sera intarissable pour donner un cours de Vietnamien ! Notre autre rencontre, un autre couple de Hollandais rencontré hier matin au départ de notre hôtel, fait table avec nous. L’échange se passe très bien, et les enfants s’en donnent à cœur joie. Nous découvrons qu’ils prennent déjà un grand plaisir à raconter notre aventure, déjà riche en souvenir !

 

Nous quittons Hung après lui avoir dit que c’était une vedette puisque nous le connaissions par la télé avant d’arriver ! Ça l’amuse ! Il nous explique qu’il a souvent des groupes de français, dont des étudiants.

marché flottant de Cai Rang
marché flottant de Cai Rang

Ils nous amènent en bateau à Can Tho ou nous rejoignons le groupe « hôtel » qui nous attend sur un bateau à bord duquel nous montons pour aller découvrir l’un des plus important marché flottant du Mékong. Le marché de Cai Rang.

 

La rivière est encombrée de bateaux amarrés arborant des fruits ou légumes accrochés en haut d’un mat en bambou pour indiquer ce qu’ils vendent.

De petits bateaux les accostent, se remplissent d’un chargement qui semble à la limite de faire sombre la barque. Ils repartiront ensuite vers les villages voisins pour alimenter les innombrables échoppes que l’on voit partout.

 

Des boulangers et des bars ambulants vont et viennent au milieu de tous ces bateaux, abordant tant les vendeurs que les bateaux de touristes. L’accotement se fait sur les deux cotés de notre bateau.

S’accrochant à l’avant, ils se laissent aller jusqu’au bas pour pouvoir nous interpeller un par un : coffee, banana, pineapple.. ! La technique est bien rôdée.

 

La découverte de ce marché flottant est vraiment particulière. C’est comme un village de bateaux. Les vendeurs habitent sur leur bateau, dans un petit carré à l’arrière. Ils écoulent leurs produits avant de retourner vers leurs fermes. C’est vivant mais très calme. Nous ne sommes pas sur nos marchés. Pas de cris pour interpeller le chaland. Seul le bruit des moteurs des petits bateaux se fait entendre.

Fabrication des nouilles chinoises
Fabrication des nouilles chinoises

Après cette découverte, notre guide va nous emmener visiter deux petites fabriques locales.

 

Une première où l’on fabrique les fameuses nouilles chinoises que l’on retrouve partout dans les plats. Une fabrication à base de riz et de tapioca qui forme une sorte de grande pâte à crêpe.

 

La crêpe est ensuite mise à sécher au soleil plusieurs heures. Il en sort une galette façon plastique … qui est ensuite découpée en « spaghetti » dans une machine … les nouilles sont ensachées puis peuvent être vendues … c’est simple !

 

La seconde est une fabrique de riz où nous allons mieux comprendre la couleur du riz du brun au blanc après polissage. Pas pour la couleur mais pour gagner sur le temps de cuisson. Le grain brun doit cuire 4 heures au lieu de 20 min pour le blanc !

 

Il fait très chaud et la navigation sur le Mékong n’offre finalement pas autant de fraîcheur que l’on pourrait croire…

ce soir, on mange chez Dijon's pizza !!
ce soir, on mange chez Dijon's pizza !!

Nous sommes à 200 km de Saigon. Il y a 4h de route pour rentrer. L’occasion de se reposer et une nouvelle fois, d’assister au spectacle de la conduite Vietnamienne.

 

La circulation des scooters se densifie, nous arrivons sous la pluie orageuse de fin d’après midi. Les mobylettes s’arrêtent de partout, enfilent leur poncho de pluie recouvrant le conducteur et la mobylette, et parfois même les passagers ! Puis ils repartent comme si de rien n’était ! Un vaste pont offre un abri pour une centaine de scooters. Ils sont arrêtés au milieu de la route bloquant la circulation … 

Nous sommes de retour dans la jungle urbaine …

Quelle ville !

 

Ce soir, nous nous offrons une pizzeria ! Oui c’est vrai ce n’est pas original …mais celle-ci est particulière : c’est Dijon’s Pizza !

Personne ne parle français, je ne suis même pas sûr qu’ils sachent où se trouvent cette ville…Les affiches sont une photo d’une terrasse de restaurant français… Nous expliquerons à la serveuse que nous avons le même nom que la pizzeria. Ça la fait rire !

Original, cette jungle Vietnamienne … ! 

Une Dijon’s Pizza, c’est un peu une porte ouverte sur notre civilisation… non ?

 

dans la vieille ville de Hoi An
dans la vieille ville de Hoi An

Hoi An et Mer de Chine …

 

Nous quittons la grouillante Saigon après une dernière journée de balade dans la ville, vers un temple…pour changer ;-)

 

Nous prenons l’avion pour Hoi An, après avoir hésité sur cette étape, suite aux conditions climatiques supposées dans cette région du Vietnam.

La saison humide a commencé et le typhon passé, il y a quelques jours en est le bon exemple. Nous verrons bien. Nous jouons avec notre bonne étoile !

 

Arrivée le soir dans Hoi An. La ville est déserte… calme… mais où sont les mobylettes ?

Quel changement…

 

Nous nous retrouvons dans un très bel hôtel avec de grandes chambres spacieuses, une grande salle de bain et un personnel très attentionné pour nous aider dans les préparatifs de nos prochaines journées.

 

Nous commencerons par visiter Hoi An et sa vielle ville – son cœur historique- au bord de la rivière. De nombreuses rues piétonnes où il est très agréable de déambuler à l’abri de la circulation.

Les magasins en tout genre sont partout, mais l’attraction à Hoi An, c’est la confection. Vous vous faites faire un costume sur mesure en 24h, et les tissus en soie offrent une infinité de couleurs.

Une des spécialités de Hoi An : les lanternes
Une des spécialités de Hoi An : les lanternes

En suivant le port, le marché rajoute à l’activité frénétique des commerçants.

 

Les étalages exposent des fruits et légumes de toutes sortes dont certains nous sont parfaitement inconnus…et pourtant nous en mangeons surement !

 

Les étalages de poissons ou de crevettes qui sèchent demandent parfois un estomac bien accroché …

 

Le centre du vieux Hoi An compte de très vielles maisons communautaires en bois du 17ème qui sont remarquables. Il est désormais classé au patrimoine de l’UNESCO, ce qui rajoute à l’afflux touristique. Ceci dit, c’est fort mérité, car se promener dans les ruelles est vraiment très agréable. Les murs colorés de jaune ou de bleu rappellerait les couleurs Cubaines de Trinidad…

Mais ici, les lampions accrochés partout dans les rues rappellent bien que nous sommes en Asie…

Un vieux pont couvert japonais et quelques temples sont les autres monuments remarquables de Hoi An.

le vieux pont japonais de Hoi An
le vieux pont japonais de Hoi An

Nous reviendrons de nuit … la ville prend alors un nouvel aspect. 

Tous les lampions sont illuminés et le bord de la rivière ainsi que le pont qui passe un bras de rivière devient une attraction lumineuse. Toutes les couleurs se mélangent.

 

Le pont japonais est lui aussi illuminé avec un jeu de lumières qui varient. De partout, les vendeurs de chandelles vendent des petits bateaux de papier dans lequel se dépose une bougie que les touristes vont déposer ensuite sur la rivière (sans doute en faisant un vœu…)

 

Et la météo ? Nous avons perdus facilement 5°C depuis HCMV, ce qui fait du bien. Nos 28°C nous suffisent. Nous avons eu droit à une pluie dans la fin d’après midi, mais rien de gênant, dans l’ensemble c’est bien le soleil qui nous accompagne…Nous ne regrettons pas le choix de notre étape.

Temple Cham de My Son
Temple Cham de My Son

Après avoir pris le temps de visiter Hoi An, nous partons visiter le site de My Son.

 

A une cinquantaine de kilomètres, nous sommes aux pieds de montagnes, dans la jungle. Les traces du passage du typhon il y a quinze jours, sont encore visibles dans la forêt.

 

Les habitations ne semblent pas marquées par ces intempéries. Les rizières sont les principales « victimes »…du moins dans un premier temps, car ici les inondations sont un signe favorable pour la culture. Elles apportent des sédiments indispensables à une bonne récolte. Ainsi  l’an passé, l’absence d’inondation a été suivie de récoltes assez pauvres d’après notre guide.

 

My Son est un site chamanique de la civilisation Cham. Une des plus anciennes au Vietnam. L’activité dans ces temples s’est étalée du 4è au 12è siècle. Cette ethnie a pratiquement disparue. Les Vietnamiens considèrent My Son comme leur petit Angkor. Nous ne nous lancerons pas dans la comparaison car nous ne connaissons pas encore….Angkor … !

 

Le site est très touristique. Les ruines ont beaucoup souffert de la guerre. My Son a été un lieu de combat violent. Le temple principal a disparu, mais de nombreuses restaurations sont en cours.

Les monuments sont faits de briques rouges avec une symbolique particulière pour chacun, comme la force ou la fertilité.

 

Notre retour de cette visite se fera en partie par la rivière avec un arrêt dans un village de charpentiers sur la rive opposée de Hoi An. Le bois se travaille sous toutes ses formes, depuis la fabrication de bateaux aux petits objets qui se retrouvent ensuite sur les marchés de Hoi An ou de la région, en passant par des statues, bouddhistes pour la plupart. Un atelier nous fait découvrir le travail de ces artisans pour incruster des figures en nacre dans des objets en bois de toute sorte. La découpe de la nacre en petites figurines est étonnante…

la plage de Hoi An sur la mer de Corail
la plage de Hoi An sur la mer de Corail

Le temps est magnifique, le paysage de bord de mer est plat, la circulation est moins dense…

 

C’est l’occasion de partir faire un peu de vélo !

 

L’hôtel nous prête chacun un vélo, Noémie monte derrière Céline et en route pour l’aventure …

 


Rouler en vélo n’est finalement pas si difficile dans la circulation.

C’est un peu comme traverser la route à pieds… il faut garder son cap et avancer tranquillement, en se disant que eux ont l’habitude et qu’ils sauront bien nous éviter J !

Ça nous a réussis.

Nous avons bien sûr profité de l’occasion pour aller au bord de la mer et s’offrir une baignade dans la mer de Chine, sous les cocotiers !

Une eau chaude et de belles vagues pour s’amuser … relaxation générale !

Quand on partait de bon matin...à bicyclette !
Quand on partait de bon matin...à bicyclette !

Après un repas dans un petit restaurant familial, nous repartons en balade.

 

Nous prenons le chemin des écoliers pour rentrer vers Hoi An. Nous passons dans des petites routes au milieu de champs et de lagunes.

 

Nous découvrons de près les bateaux coquilles  en palme que Noémie appelle des carapaces de tortue. On pourrait aussi les comparer à des coquilles de noix. C’est une barque traditionnelle typique de la région de Hoi An. Une barque en forme de demi-sphère, sans voile.

 

La journée vélo dans les champs et villages de pêcheurs nous ayant tous plus, nous renouvellerons l’expérience une seconde fois avant de quitter le centre du Vietnam.

  

Notre séjour à Hoi An a été une réussite.

Nous avons eu des doutes pour la météo… et pourtant nous avons eu chaud et du soleil tous les jours… Une fois de plus, nous nous disons qu’il vaut mieux se fier à notre bonne étoile plutôt qu’aux prévisions météo ! 

Nous allons passer notre dernière soirée en nous promenant sous les lampions de la ville et prenons notre repas dans un petit restaurant de rue, au bord de la rivière à manger des Cau Lao ou des Wottongs   

Demain, nous nous envolons pour Hanoi, dernière étape Vietnamienne de notre périple Asiatique ...


le vieux quartier de Hanoi
le vieux quartier de Hanoi

Le Nord Vietnam …

 

Nous voici de retour dans une grande ville vietnamienne, Hanoi.

 

Nous retrouvons le flot des scooters dans lequel se mélangent piétons, vélos, voitures, bus… 

 

La frénésie est tout de même moins forte qu’à Saigon, à moins que nous nous soyons déjà habitués…la Ville est moins importante que HCMV. Ici il n’y a que 4 millions de personnes, moitié moins.

A notre arrivée, le temps est brumeux, mais chaud.

Notre hôtel est dans le vieux  quartier de Hanoi… plein de vie nuit et jour !

Nous allons nous poser ici jusqu’à la fin de notre séjour au Vietnam. Nous partirons pour faire différentes excursions d’un ou plusieurs jours. Nous pourrons ainsi laisser nos bagages ici, et voyager plus léger pour nos visites, car le Nord Vietnam est très riche en centre d’intérêts.

Scène de la vie de tous les jours à Hanoi
Scène de la vie de tous les jours à Hanoi

 

Nous nous laissons une journée pour profiter de Hanoi à pieds. Les rues du vieux Hanoi sont organisées en métiers, un peu comme on peut le voir dans les souks du Maghreb.

 

Cela peut aller des bijoutiers, aux tailleurs ou métiers du cuir, en passant par les quincaillers ou les plaques de monuments funéraires. Notre valise Hong Kongaise va trouver ici une nouvelle poignée… tiendra-t-elle au moins un vol… ? On verra bien.

 

Nous retrouvons les traversées de rue entre les scooters, les marchands ambulants partout, et les trottoirs encombrés… Nous visitons un temple.

 

Sitôt passé la porte, nous nous retrouvons isolés du bruit de la rue et dans les odeurs d’encens. Les sculptures toujours inspirés de dragons, phœnix ou lions sont dans des bois très sombres qui contrastent avec les dorures des statues.

temple Dinh Tien Hoang
temple Dinh Tien Hoang

Notre visite à Tam Coc nous donnera l’occasion de visiter un temple, Dinh Tien Hoang, mais cette fois ci en pleine campagne.

 

Avec son double porche d’entrée principale en bois, on ne peut y pénétrer qu’en se baissant… d’une part pour enjamber l’immense marche d’entrée et ensuite pour passer sous la porte…

 

Celui-ci est un temple royal du 13e siècle, il offre des jardins extérieurs. Il se trouve dans la région de Hoa Lu à côté de Tam Coc, plus connue sous le nom de « baie d’Halong terrestre ». Il s’agit d’une ancienne capitale de la province du Nord Vietnam, construite après la fin de l’occupation chinoise pendant plus de mille ans.

Tam Coc, la baie d'Along "terrestre"
Tam Coc, la baie d'Along "terrestre"


Nous partirons du village de Tam Coc sur une embarcation à rame conduite par une femme, qui rame avec ses pieds … étrange procession de touristes ainsi conduits sur la rivière au pied des montagnes de calcaire qui ressemblent à des gros cailloux dispersés dans la campagne.

 

Les passages sous les roches dans les tunnels creusés par l’eau sont jolis mais aussi impressionnants par leur faible hauteur de passage. Ils sont des passages rafraîchissants à l’ombre du soleil !

 

La promenade est vraiment magnifique. Il faut donc sacrifier à l’attrait touristique qu’elle suscite et aussi aux méthodes locales pour solliciter nos porte-monnaie. Il y a donc à la fin du voyage aller, un arrêt où nous nous retrouvons « accostés » par une flottille de commerçantes en barque pour vendre biscuits et boissons avec insistance… « Pour la dame qui rame,… fatiguée, … acheter à boire »…

 

Le guide nous avait prévenu, la bouteille achetée à un tarif double, offerte à la rameuse, sera revendue moitié prix par celle-ci à ces mêmes commerçantes qui nous sollicitent… Puis sur le chemin du retour, un nouvel arrêt pour que notre rameuse se révèle être aussi une commerçante. Elle nous ouvre sa caisse aux trésors pour nous présenter, nappes, tee-shirts, sacs…Une fois encore, la sollicitation est pressante. De bon cœur, nous ferons un geste en achetant un petit sac brodé, qui fait le bonheur de Noémie…

 

Enfin l’arrivée au point d’embarcation, marque le point final avec un « pourboire monsieur, pourboire » … ! Nous ferons l ‘expérience que le pourboire en Dongs ne plait pas… « Euro Monsieur, Euro… ».

 

Nous venons de sombrer dans un tourisme moins agréable. Nous sommes entourés de touristes chinois de partout. Du tourisme de masse en somme … est-ce la raison de ce changement ?

Tant pis ! Nous ne regrettons pas la balade car le site est vraiment remarquable. Après tout, il faut peut-être nous y faire, le périple asiatique sera peut être comme ça …

Cérémonie de mariage à Hanoi
Cérémonie de mariage à Hanoi

De retour à Hanoi, nous nous préparons pour notre prochaine visite…la baie d’Halong …

Une étape un peu mythique de l’Asie. Un nom évocateur d’un magnifique paysage marin !

 

Nous savons tout de même que la aussi, le touriste y est attendu, et nombreux…

Nous avons réservé une sortie de 3 jours dans la baie avec l’aide de note hôtel d’Hoi An. Nous sommes méfiants sur la qualité du service proposé, mais d’un autre coté, nous ne sommes pas non plus exigeants. 

Baie d’Halong …

 

La route vers Halong Bay, où se fait l’embarquement, est à l’image de toutes celles que nous avons faites jusqu’à présent au Vietnam. 

C’est long … et il y a toujours des portions de routes en travaux qui nous rappellent l’Afrique du sud…. !

 

Nous sommes avec des jeunes français, des canadiens, des russes… pas de chinois !

 

L’agence que nous avons choisie a mauvaise réputation. Nous sommes un peu inquiets du résultat…Nous l’avons appris un peu trop tard L Mais nous nous rassurons en nous disant que le site restera le même quel que soit l’agence !

 

La baie d’Halong, ce n’est pas la baie des Saintes en Guadeloupe… il y a 5 à 600 bateaux ! C’est un énorme business ici.

Après être montés sur un bateau qui ne ressemble en rien avec celui du book de l’agence que l’hôtel de Hoi An nous avait montré, nous passons tous à table …

 

Une grande tablée, puisque nous sommes une petite vingtaine. Surprise !

La nourriture est très bonne et copieuse. Les critiques sur les forums ne sont donc pas toujours à lire !

 

Par contre, nous sommes inquiets pour la suite de notre croisière car nous sommes les seuls à avoir réservé pour deux nuits à bord. Le « trip classique » est une nuit à bord puis une nuit sur l’île de Cat Ba pour faire un trek et de la plage.  Notre 2nde journée doit consister dans la visite du village de pêcheurs auprès des locaux…

Nous comprenons que notre guide préférerait nous voir descendre à terre comme tout le monde… A cela, il faut ajouter que notre guide est assez antipathique (mais on en découvrira un du même tonneau sur le retour !) et manipule l’anglais à sa façon… Bref mauvais début… Le ton est donné… Nous ne sommes pas Français pour rien… donc ça râle ! ;-)

 

Notre premier arrêt dans la baie est pour aller visiter des grottes sur une île.

Un passage obligé pour le commun des touristes de la baie d’Halong… Un flot de personnes, dont beaucoup trop de chinois au grand dam de Marion et Noémie qui ne supportent plus les comportements vis-à-vis d’elles … Heureusement les grottes sont vraiment remarquables et la visite vaut bien l’arrêt !

Coucher de soleil sur la baie d'Halong...
Coucher de soleil sur la baie d'Halong...

Nous irons ensuite faire une demi-heure de kayak dans la baie à proximité d’un village de pêcheurs. 

La journée du lendemain nous offrira davantage l’occasion de découvrir ce village flottant.

 

Pour l’instant, c’est déjà l’occasion de s’amuser en famille à pagayer dans un magnifique paysage… sous le soleil.

 

Nous savions que la baie est plus souvent sous la brume ou le brouillard… Nous savourons notre chance de la visiter sous ce beau temps …  La balade en kayak nous offre un bon moment de détente tous les 5 !

 

Nous oublions notre guide et profitons tous de la chance de nous trouver ici …

De retour au bateau, nous partons vers le port de l’île de Cat Ba où tout le monde descendra demain… sauf nous, c’est décidé, nous gardons notre programme !

 

La croisière jusqu’au mouillage nous fait passer dans les îlots de la baie. C’est magnifique … nous naviguons dans un décor de carte postale. Le soleil nous offre un nouveau coucher extraordinaire … Un nouveau spectacle que nous avons déjà tant de fois savouré depuis notre départ !

 

Nuit dans la baie d’Halong… Pour le bonheur de tous, la nuit a été calme, sans roulis ni tangage… Et nous sommes heureux de ne pas nous être retrouvés sur un des bateaux proche de nous qui se confond avec une discothèque !

Réveil dans un paysage unique… Bonheur !

Village de pêcheurs dans la baie
Village de pêcheurs dans la baie


Notre guide nous explique qu’il a eu sa compagnie au téléphone et qu’un guide va nous rejoindre. 

 

Nous nous retrouvons donc avec un « private guide » … comme quoi il y des moments où râler sert à quelque chose ! 

Nous ne le savons pas encore mais nous allons passer une journée extraordinaire dans notre aventure !

 

La bonne surprise c’est que notre guide, Kean parle très bien anglais, il est souriant et très ouvert à l’échange…

 

Notre bateau nous emmène au village de pêcheurs. Le village flottant d’hier.

Nous allons passer notre journée ici. Tous les déplacements se font en kayak. Le matin, nous allons nous balader et découvrir ce que les locaux appellent ici des grottes. En fait, ce sont des petites grottes sous une falaise que l’on traverse comme des tunnels et qui ensuite nous font entrer dans une immense crique au cœur de l’ilot.

 

Les locaux ont découverts deux grottes et en restent les propriétaires. Ils font payer l’entrée et ont développé un commerce touristique autour de ça, notamment en promenant les touristes en barque traditionnelle.

 

Pour notre part, c’est en pagayant que nous les découvrons.

Noémie s’éclate et fait ses premières armes en kayak, une vraie sportive !

Nous sommes pratiquement seuls … le flot de touristes n’est pas encore arrivé….

C’est dans un espace splendide et calme que nous profitons de notre matinée dans l’une des plus belle baie du monde !

Repas chez l'habitant avec notre guide Kean
Repas chez l'habitant avec notre guide Kean

Nous irons voir un marché de pêcheurs du village.

 

Une maison flottante avec des parcs à poissons, coquillages et crevettes. Vous choisissez votre poisson, on le sort à l’épuisette pour le déposer sur le ponton ou il reçoit son coup de grâce… Bastien et Noémie en sont restés coi !

 

Il faut dire que le coup est violent car la bête était assez imposante.

 

L’heure du repas va nous offrir l’occasion de rentrer dans les coutumes vietnamiennes. Nous sommes invités à nous assembler sur un cai chio, la natte traditionnelle Vietnamienne que l’on déroule sur le sol et qui sert à rassembler tous les convives.

 

Ainsi, pas de souci avec le nombre de chaises. Quand un ami passe, on l’interpelle et l’invite à se joindre au repas. On sert tous les plats sur un plateau, le cai mûm, au milieu duquel se trouve le plat de riz. Incontournable, il est de tous les repas.

Un repas se fait de trois bols de riz. Oui ici, pas d’assiette mais un bol et pas de couvert, mais des baguettes bien sûr.

 

Autour du riz, des légumes (joko fruit…), des poissons frits, du tofu (à base de lait caillé de soja), des crudités (concombre), …et une sauce chili …

Et enfin, c’est le partage du thé que notre guide nous apprend. Les Vietnamiens boivent constamment du thé et plus particulièrement du thé sec (tchaé). Et malheureusement pour Céline, … sans sucre !

A l'école flottante du village de pêcheurs
A l'école flottante du village de pêcheurs

La pause sieste d’après déjeuner nous offre l’occasion d’un échange très sympathique avec quelques habitants et l’aide de notre guide. Un échange très simple et avec des questions des deux cotés !

 

Voici un instant magique de notre aventure…. Exactement ce que Bastien et Marion espéraient…

 

Un deuxième moment fort sortira un peu plus tard de notre rencontre avec deux institutrices de l’école du village flottant. Nous leur ouvrons les portes de notre aventure et nous nous livrons à une discussion dont l’échange apportera une fois de plus beaucoup à chacun de nous …

 

Noémie remet ainsi les pieds dans une classe depuis… bien longtemps !  Elle semble tout de suite s’y sentir à l’aise. Il faut dire que les classes sont de 5 élèves en moyenne !

 

Ces échanges assez intimes avec nos hôtes d’un jour, dans un cadre magnifique, consacreront cette journée par les enfants comme « la plus belle de notre tour du Monde »…Quel bonheur !

Tant de la journée passée que de la réaction de nos enfants…

 

Ainsi, partir autour du Monde a un sens pour chacun des 5… un sens humain … Nous sommes des touristes, mais revendiquons bien autre chose que de venir photographier à tout va et repartir ailleurs …

 

« On ne peut être heureux sans les autres » disait l’Abbé Pierre…A méditer tranquillement…

 

Notre satisfaction nous fera passer une nouvelle belle soirée à bord, après avoir une fois encore applaudis au spectacle du coucher de soleil sur la baie d’Halong…

  

En route pour une nuit dans le train !!
En route pour une nuit dans le train !!

SAPA - Haut Vietnam 

 

La terre des ethnies minoritaires…

Les ethnies des montagnes du Nord… M’hong, Dazies...

 

Nous voici partis pour découvrir cet autre Vietnam, celui des montagnes.

 

Un périple qui débute par un long voyage en train de nuit… quelle aventure !

Le train part à l’heure mais arrivera avec plus de 2h de retard… Au Vietnam, on ne s’énerve pas, on est placide, fataliste… il faut bien s’y faire …

 

Le voyage est assez difficile à expliquer… disons, un mélange de couchette sur une balançoire croisée avec un trampoline et installé dans une machine à laver… on a dit good morning Vietnam ! pas good night L ! En plus les cabines n’ayant que 4 lits, Céline a goûté au plancher avec notre matelas auto-gonflant … le tout sous une clim qui nous a glacés toute la nuit …

Epique ce voyage !

Mais cela fait finalement partie des bons moments … étrange non ?

 

L’arrivée en retard nous a valu de profiter du paysage sur les dernières heures du voyage puisque nous nous étions tous levés pour une arrivée à 5h du mat ! Voici un avantage à l’inconvénient...

Chouette, de la vache qui rit et de la baguette !!
Chouette, de la vache qui rit et de la baguette !!

Et comme il faut garder patience… notre bus qui nous emmène de la gare de Lao Cai (frontière chinoise) à Sapa  attend des passagers du train suivant…Nous gardons le sourire et partons en quête d’un petit quelque chose à grignoter en attendant le petit déjeuner à l’hôtel.

 

En bon français, nous sommes alléchés par une bonne odeur de pain chaud à notre sortie de la gare… Une petite vache qui rit sur une bonne baguette de pain et tout d’un coup l’attente devient agréable ! Rendez-vous en terre inconnue ? Bien sûr !

Le pain est présent partout au Vietnam ! Nous en profitons !

 

La route vers Sapa, 39 km, ne cesse de monter. Sapa est à flan de montagne, à 1600 m environ.

Nous sommes heureux de voir se lever les nuages (brumes ?) du lever de soleil. Les montagnes environnantes pointent de partout, les rizières apparaissent sur leur flan… la beauté du paysage ne tarde pas à nous remplir les yeux !

 

Notre hôtel nous attend pour nous offrir un petit dej’. Puis une jeune fille vient à notre rencontre et se présente. Lem, une jeune M’Hong de 19 ans qui sera notre guide pour nos trek des 2 jours. Une autre personne fait partie de notre groupe, un jeune Malaisien qui voyage en solo.  

Paysage magnifique du Haut Tonkin
Paysage magnifique du Haut Tonkin

 

Nous n’avons donc pas le temps de réfléchir que nous sommes déjà partis pour une balade vers le village de Cat Cat en bas de la vallée. 6 km aller retour nous attendent...

 

C’est peu certes mais avec le dénivelé… c’est bien suffisant (surtout après une nuit sans sommeil). Finalement, nous allons tous les 5 faire la balade assez aisément.

Le rythme est cool et s’adapte à tout le monde. Les pauses photos sont autorisées J !

 

Le paysage est magnifique et le soleil nous accompagne. Nous avons de la chance, car ici il pleut très souvent ! Les amis hollandais rencontrés sur le Mékong nous ont raconté leur expérience… nous savons donc que les treks sous la pluie ou même après la pluie n’ont pas le même goût !

 

Nous sommes dans les régions des ethnies minoritaires du Vietnam. Des peuples abandonnés  du pays, et vivant dans des régions difficiles. Ils sont très pauvres mais ont su profiter de l’essor du tourisme pour en tirer un peu de profit. Les femmes sont de grandes commerçantes et inutiles de chercher à les éviter, elles sont partout et de tout âge, pour vendre leur artisanat. Quel que soit leur âge, elles savent très bien engager une discussion, vous demandant "d’où vous venez, votre nom, combien de temps vous allez rester à Sapa…" et le tout dans un anglais parfait. Elles sont autodidactes… c’est absolument bluffant !  Elles sont très souriantes et toujours intéressées par ce que vous leur racontez …


Notre guide Hmong, Lem donne le tempo de la marche...
Notre guide Hmong, Lem donne le tempo de la marche...

 Notre guide, Lem, comme tous les guides qui accompagnent les touristes dans les treks, est une M’Hong. Notre 2e trek nous amènera dans son village.

 

Elle fait ce travail depuis 2 ans, et le reste du temps participe aux travaux dans les champs. Son anglais est impeccable, elle a appris seule, au contact des touristes… Mieux vaut ne pas lui dire combien d’années d’études nous ont été nécessaire pour avoir notre niveau ! On a notre fierté tout de même J !

 

Le village de Cat Cat recèle de nombreuses échoppes pour touristes. Vendre l’artisanat local est une des rares sources de revenus des locaux, du moins des ethnies minoritaires, pas des Vietnamiens.

La marche ne cesse de descendre… le village est au bord d’une rivière.

Une cascade marque la fin de notre descente… maintenant, il faut remonter ! Quelques nuages ont la bonne idée de nous faire de l’ombre. Nous apprécions. Le retour se fait toujours à un bon rythme avec tout de même des arrêts pour profiter du paysage où nous nous trouvons : grandiose !

Voici un Vietnam qui nous offre une nouvelle facette, bien loin de la jungle de Saigon …

Une vraie respiration …

 

De retour à l’hôtel, c’est l’occasion d’un excellent repas Vietnamien avant un repos bien mérité pour l’après midi…Vers 16h, les nuages se sont accrochés aux montagnes… Le temps est plus frais… nous espérons que demain ne sera pas trop humide !

Au réveil, vue depuis notre balcon...magique !
Au réveil, vue depuis notre balcon...magique !


Quel bonheur d’avoir un lit qui ne bouge pas ! Par contre, nous pouvons compter les ressorts du matelas avec nos douleurs dans le dos …

Le jour est levé, il semble fort lumineux.

 

En ouvrant la porte sur notre balcon, nous découvrons la chaîne de montagnes totalement dégagée et baignée du soleil du matin : c’est magnifique.

 

Le peu de relief vu au Vietnam était dans la région de Hoi An. Le Mékong, Saigon, Hanoi  et Halong sont plats. Ce paysage contraste avec ce que nous avons vu jusqu’à présent, de ce pays. Ajouter le calme ambiant est un dépaysement complet. Plus de klaxons, de bruits de toutes sortes… quel plaisir J

Photo de famille avec nos trekkeuses de choc !
Photo de famille avec nos trekkeuses de choc !

Après des crêpes au miel pour le petit déjeuner, Lem est déjà là . A 9h, nous partons faire notre trek en direction du village M’Hong, Lai Chau.

Nous sommes accompagnés de trois autres femmes, deux M’Hong et une Dzay.

 

Leurs costumes traditionnels arborent de vives couleurs : des broderies multicolores ou des teintures comme les foulards de tête des Dzay aux couleurs vives ou rouges pour les Dzao. Un couvre chef qui ressemble à un grand béret rouge … Les bijoux sont en argent. Des colliers fait de grosses chaines d’argent accrochées à une tige métallique cintrée qui se passe derrière le coup comme un joug, ou bien de grandes boucles argentées qui leur étirent le lobe de l’oreille… 

Ajoutons la touche colorée du parapluie rose de notre guide et voilà une palanquée originale pour partir en balade sous un éclatant soleil…  

Grande complicité entre Noémie et Lem
Grande complicité entre Noémie et Lem

Nous traversons la ville de Sapa, puis suivons une petite route à l’ombre des bambous.

Une halte canne à sucre où chacun hérite d’un bout de canne à sucer comme un bâton de réglisse et d’où sort un jus sucré très agréable. Nos accompagnatrices sont très souriantes et les échanges avec elles se font facilement en anglais.

 

Le trek nous offre une excellente opportunité de discuter avec nos hôtes de cette belle région. Chacun de nous en profite ! Lorsque Céline leur révèle que les M’Hong sont connus chez nous par l’entremise d’une émission célèbre –Voyage en terre inconnue, leur sourire leur fend le visage jusqu’aux oreilles argentées.

 

Nous vivons notre trek dans une exaltation totale. Nous marchons dans un paysage de hautes montagnes magnifiques, avec partout des terrasses de rizières irriguées de partout par des canaux où coule une eau limpide, sous un chaud soleil, avec à nos cotés des femmes d’une extraordinaire gentillesse.

C’est à peine si nous sentons les kilomètres défiler sous nos semelles…

 

Noémie a été prise en affection par notre guide qui, la prenant par la main, lui offre l’ombre de son parapluie. L’Asie est vraiment pour elle le pays où elle est la petite princesse de tout le monde !

Paysages de rizières dont on ne se lasse pas !
Paysages de rizières dont on ne se lasse pas !

L’arrivée au bord de la rivière et le passage d’une petite centrale hydraulique marque l’arrivée dans le village M’Hong. Nous allons nous y arrêter pour manger sous un flot d’enfants qui veulent à tout prix nous vendre des bracelets.

 

Rituel incontournable. Ce n’est pas agressif mais insistant. Il ne faut pas oublier ce que nous sommes et ce que nous représentons pour ces peuples qui ont toujours été négligés et qui désormais se retrouvent le centre d’intérêt de voyageurs au long cours.

  

Comprennent-ils pourquoi nous venons à leur rencontre ? Probablement pas, et pour l’instant, peut importe… leur réaction est de prendre au rebond la balle qui leur est envoyée, et d’essayer de tirer au mieux partie de notre présence et pour cela, de vendre le fruit de leur travail, sacs brodés, nappes, chemin de table, bracelets, et tout objet fabriqué artisanalement…

Un complément de revenu au travail de la terre…

Alors oui, nous avons été acceptés pour venir découvrir leur cadre de vie, nous leur devons donc bien une attention et une aide dans leur développement… à notre petite échelle.

 

La fin du trek nous fait passer par le village. Des maisons de bois assez sommaires, une école primaire peinte en jaune et arborant le drapeau vietnamien. Noémie y retrouvera des camarades de son âge, dessinant et jouant à la marelle… les jeux d’enfants dans une cours de récréation sont universels…

Rencontre avec les enfants du village de Lem...
Rencontre avec les enfants du village de Lem...

Les animaux se promènent un peu partout, et comme ils veulent. Ce sont les cochons, car chaque famille en a un, ou les canards…

Et puis il y a des potagers un peu partout avec leurs légumes qui nous sont inconnus comme le joko fruit.

 

Nous verrons aussi un distilleur d’alcool de riz que les habitants aiment consommer pour les fêtes. Lem nous apprend qu’il y en a une qui se prépare dans 2 jours, et que tout le monde va boire ! Même elle, nous avouera-t-elle en souriant, mais juste un petit peu J !

 

Le retour nous amène à une bonne surprise… un petit bus nous ramènera jusqu’à l’hôtel. L’occasion de redécouvrir depuis la route le chemin parcouru depuis ce matin pour descendre dans la vallée. Personne ne s’est plaint durant la marche, le tour du monde a forgé les mollets des 5 !!!

 

Nous rentrons tous avec un énorme souvenir gravé en nous.

Ce séjour à Sapa a marqué notre TDM au même titre que la journée au village de pêcheurs dans la baie d’Halong venait juste de le faire. 

Le Vietnam aura donc été une réussite dans notre périple.

  

Nous retournons sur Hanoi pour nous préparer à notre prochaine étape Asiatique ... le Cambodge.

 

CAMBODGE

Superficie : 181 035 km²

Population : 15,4 millions d'habitants (dont 33% ont entre 1 et 14 ans)

Capitale : Phnom Penh

Monnaie : le riel

Langues : khmer, français (langue de l'écrit administratif), anglais et vietnamien 

Régime politique : monarchie constitutionnelle à tendance autoritaire

Espérance de vie : 62 ans 

Symbole national : La fleur de Romduol 

 

Cambodge coté cœur

 

Notre connaissance du Cambodge se limitera à la région de Siem Reap.

 

Notre arrivée ici nous ouvre un autre visage de l’Asie du Sud Est.

Les habitants sont différents, toujours calmes…peut-être davantage souriants. On se sent tout de suite bien ici. Calme et serein. Les visages sont moins typés asiatiques, plus proches des pays vers l’Inde.

  

Etrange de voyager dans un pays qui a tant souffert ces dernières décennies. La jeunesse du pays est frappante. Elle nous rappelle que la paix actuelle est jeune… elle a l’âge de nos enfants ! Les recommandations des guides à ne pas partir hors des sentiers battus dans la jungle autour des temples car toute la jungle n’a pas été formellement déminée est un rappel de ce que le Cambodge a enduré…lors des guerres avec les Français, les Américains, les Khmers rouges, les Vietnamiens...

 

Nous n’irons pas visiter les « musées » de Phnom Penh, un peu dur à notre goût, mais le sujet est abordé entre nous. Une histoire contemporaine si violente. Et un peuple si fier. Avec son passé tellement brillant que l’on se bouscule désormais de tous les coins du monde pour venir admirer la civilisation qui a laissé d’aussi beaux temples que ceux d’Angkor.

  

En route pour l'aventure...
En route pour l'aventure...

L’autre visage, c’est aussi une ville qui semble moins agitée…

Désormais moins de scooters, plus de klaxons …nous découvrons un nouveau moyen de transport : le tuk-tuk !

 

Notre arrivée à l’aéroport nous offre ce premier folklore : 2 tuk-tuk sont nécessaire pour transporter la famille et nos valises !

 

Ce sera notre moyen de transport pour tout notre séjour.

 

Nous découvrons une campagne où les rizières s’étalent, sans terrasse, la campagne est relativement plate. Sur les bords de routes, toujours des vendeurs en tous genres… brochettes, jus de coco, et toujours des petits carrioles où tout se vend.

La circulation est bien moins dense qu’au Vietnam, mais le code de la route est toujours le même… enfin le code de la Jungle… priorité au plus gros et au plus fort ! Les klaxons vont de paire avec la taille des véhicules, plus ils sont gros plus les décibels nous explosent les tympans ! Pourtant, même dans notre petit tuk tuk, nous ne nous sentons jamais en danger… d’ailleurs nous n’avons jamais assisté au moindre incident.  

Maison sur pilotis dans la campagne proche de Siem Reap
Maison sur pilotis dans la campagne proche de Siem Reap

 

Nous voyons que nous sommes dans un pays qui sait vivre avec l’abondante eau de pluie…. Les averses tropicales qui nous ont surpris, nous offrent le singulier spectacle de vélos, motos ou enfants sous la pluie que les intempéries ne semblent pas perturber, pendant que nous nous abritons sous des abris de fortunes ou nous serrons dans notre tuk tuk !

 

Les constructions sont adaptées à l’impondérable perspective de l’inondation lors de la saison humide. Les maisons dans les campagnes sont sur pilotis, laissant les parties habitables hors des intempéries… mais lors de la saison sèche, le rez de chaussée est le lieu de vie… dehors en fait !

 

Nous irons à la rencontre d’autres villages singuliers. Nous nous rendrons dans un village de pêcheurs sur le lac Tonle Sap. Un village sur l’eau, car le lac Tonle Sap est le déversoir du Mékong. Lors de la saison humide, le Mékong remplit le lac en en faisant le plus gros réservoir d’eau douce d’Asie. Un vrai vivier à poissons. Les eaux montent alors de 6 à 10 m selon les endroits. Les villages de pêcheurs sont alors envahis par les eaux…C’est pour cette raison qu’ici les maisons sont construites sur des pilotis. A la saison des hautes eaux, ils sont à 1m de l’eau et à la saison sèche l’eau se retire jusqu’à quasiment disparaître du village, laissant les maisons 6 ou 10 m plus haut ! Le village que nous découvrons est sur 6 m de haut, les eaux actuelles sont à 5 m… le niveau du lac a commencé sa décrue. C’est désormais lui qui alimente le Mékong…

 

Village de pêcheurs sur le lac Tonle Sap
Village de pêcheurs sur le lac Tonle Sap

Après une visite du village et de la forêt flottante dans une barque dirigée par une femme, décidément …! Nous demandons à notre chauffeur du bateau de nous amener dans un restaurant… autant faire profiter le village de notre consommation, non ?

 

Nous nous installons sur la terrasse d’un petit restaurant au bord d’un « canal » au travers de la forêt et qui oscille au gré du passage des bateaux. Etrange d’être à flotter … dans une forêt, en dégustant un amok fish… Douceur Cambodgienne…

 


Mais nous n’oublions pas que la vie reste difficile dans ce pays où l’on vit au jour le jour pour beaucoup de ses habitants. Des vies simples et fragiles. La situation sanitaire n’est pas bonne et représente une menace pour la plupart. Nous avons vu sur un des hôpitaux d’une fondation étrangère, un appel concernant une recrudescence de la dengue. Même à la télé, des spots sont diffusés pour prévenir contre la propagation du moustique responsable de cette épidémie.

 

Pour la première fois depuis notre découverte de l’Asie, nous découvrons aussi les enfants au travail… Pour vendre des objets en tout genre sur les sites touristiques, mais aussi dans les rues à ramasser des bouteilles de plastique, des canettes ou des cartons… des chiffonniers en quelque sorte…

 

Ils ne sont parfois guère plus âgés que Noémie… dur à voir… Nous avons essayé de parler avec certains au bord des temples. Ils sont souriants quand nous essayons d’échanger avec eux, ne serait-ce qu’en leur demandant leurs prénoms…Mais ils reprennent vite leur rôle sans doute attribué par les adultes, avec une petite mine triste et presque suppliante de leur acheter, cartes, magnet ou pipeau…

 

Triste d’être non pas spectateur mais, malheureusement, acteur de cette fâcheuse pièce. D’aucun nous présente comme riches, et eux sont les pauvres qui doivent soutirer notre argent facile…Le tourisme chinois est parfaitement sur ce modèle d’ailleurs. Pour notre part, nous préférerions jouer dans une autre pièce, plus éducative et finalement moins avilissante pour les deux parties. Nous préférerions voir ces enfants à l’école et fiers de ce qu’ils sont, comme nous l’avons vécu au Vietnam…Nous espérons par la suite de notre périple pouvoir renouveler cette expérience.

 

Le Cambodge nous laissera un souvenir de pays paisible et accueillant, dans un cadre rural où il fait bon se promener… en tuk tuk bien sûr J !

 

Siem Reap, Rencontre insolite…

 

Voici une rencontre hors du temps... une rencontre qui marque et pourtant si simple…

Nous parcourons les chemins du monde depuis bientôt 3 mois ... 

Notre foi nous accompagne et nous guide sûrement dans nos rencontres. 

Comme nous l'avons déjà reconnu, nous nous  remettons à la Divine Providence pour cette aventure. Il faut en effet avoir la foi pour un tel périple...mais pas seulement spirituelle, une foi, une confiance dans l'inconnu que nous parcourons. Nous ne savons pas où nous dormirons demain, où nous mangerons demain, quels seront nos obstacles et nos joies...

Nous venions de parcourir le vieux Siem Reap à pieds. Un petit Fish massage avait même agrémenté la balade. Nous avions 1/2 heure à patienter pour rejoindre notre tuk -tuk et revenir à l'hôtel. De l'avis général, un peu long cette attente, vue la chaleur ! 

Et voilà qu'au moment où nous nous apprêtons à partir un homme portant une immense croix en bois s’approche. Un mot en français, puis la conversation suit en anglais.

Voici Lindsay Hamon. Il parcourt le monde avec sa croix et cela, depuis 1997 !! Il y a encore quelques mois, nous n’aurions peut être pas prêté attention à lui, le rangeant dans une gentille catégorie d’illuminés et aurions filé notre chemin. Mais voilà, notre aventure nous pousse dans tellement de lieux éloignés de notre « monde » et de nos codes que nous nous accommodons  plus facilement de ces différences pour aller discuter avec ses habitants d’un autre monde , partager ne serait-ce qu’un sourire…

Nous prenons donc plaisir à notre échange avec notre singulière rencontre, parlant de notre périple et écoutant le sien. 

Nous voyageons en famille, c’est le cœur de notre Aventure ; il voyage seul  avec sa croix, pour aller vers chacun au gré de son voyage et parler de Jésus. 

Un bref échange et une prière à notre famille au beau milieu d’une rue du Cambodge. 

Emouvante rencontre qui nous confirme que nous ne sommes jamais seul, où que nous nous trouvions dans notre aventure…  

le sourire de Bouddha
le sourire de Bouddha

Les temples d’Angkor

 

Difficile de raconter  les temples d’Angkor !

Les photos pourraient se suffire…

 

Sauf qu’il faut comprendre que les temples d’Angkor (« La Capitale » en langue Khmer) sont immenses.

La cité royale s’étendait sur 400 km². Elle s’est installée au IXème siècle et a prospéré 5 siècles durant. Les temples sont dédiés à différentes divinités et la particularité est que les dirigeants sont passés de l’Hindouisme au Bouddhisme en passant par le Brahmaïsme…

 

la beauté du temple d'Angkor Wat
la beauté du temple d'Angkor Wat

La visite des temples d’Angkor ne se fait pas en un jour et certainement pas à pieds, du moins pour passer d’un site à l’autre…

 

Nous échapperons aux cohortes de touristes Asiatiques (Chinois et Coréens surtout) particulièrement insupportables J ! Notre chauffeur de tuk-tuk Say nous a aidés à les éviter au maximum.

 

Cependant, il y a des sites majeurs comme Angkor Wat qui sont impossibles à découvrir tranquillement.

C’est une fourmilière grouillante, un Versailles en plein été en quelque sorte ! Ceci ne retire rien à l’impressionnant spectacle de ce vaste palais bien restauré où la jungle a été repoussée hors de ses limites.  L’ordonnancement des bâtiments les uns au milieu des autres est parfaitement lisible. De même, les riches sculptures des bas reliefs des galeries qui figurent les glorieuses histoires des rois, à la façon des fresques égyptiennes sont superbement entretenues.

  

Temple de Ta Phrom
Temple de Ta Phrom

Pourtant, nous avons aimé nous glisser dans les temples peu, voire pas restaurés, où la jungle a repris ses droits depuis 700 ans !

Bien sûr, les sites sont dégagés mais d’immenses fromagers demeurent fièrement accrochés sur ces vestiges archéologiques, comme pour les garder pour eux seuls, enserrés dans leurs racines tentaculaires …

  

L’ambiance est alors très différente. C’est le cas du temple de Ta Phrom qui nous a beaucoup plu pour son côté « perdu dans la jungle ».

Il est même alors surprenant de découvrir les riches frontons sculptés de divinités aussi bien conservés.

 

Le temple le plus éloigné que nous visiterons nous amènera à plus de 20 km d’Angkor Wat. Il s’agit du temple de Banteay Srei : un petit temple dont les sculptures sont d’une finesse extraordinaire et qui rend toutes les autres sculptures presque grossières. Les archéologues attribueraient ce travail à des femmes pour expliquer la minutie des sculptures… Sa pierre de grès rose lui donne un tout autre aspect que les autres temples en pierres sombres. 

  

Nous avions bien souvent l’impression de progresser dans le Livre de la Jungle, nous attendant à tout instant à voir surgir le roi Louis et sa cour de singes !!!

 

La météo nous a même offert de découvrir ces lieux chargés d’histoire sous un déluge de pluie, ajoutant ainsi à l’atmosphère de Jungle où nous nous promenions !

 

Au final, Angkor nous laissera un souvenir de centaines de marches, de suées aussi fournies que les ondées tropicales, de visages d’enfants adorables et souriants, d’un tourisme de masse que le Cambodge peine à canaliser, mais surtout de vestiges archéologiques qui méritent leur réputation par leur richesse et leur nombre.

 

Les temples d’Angkor resteront le premier vestige humain mythique de notre Aventure autour du monde …

  

LAOS

Superficie : 236 800 km²

Population : 6,5 millions d'habitants

Capitale : Vientiane

Monnaie : le kip

Langues : lao, dialectes thaï, français et anglais

Régime politique : république à idéologie marxiste depuis 1975   

Espérance de vie : 67 ans

Symbole national : la fleur de frangipanier


sourires du Laos ...
sourires du Laos ...


Laos, au cœur de l’Asie du Sud Est

 

Notre 10ème destination est le Laos, un des pays les plus pauvres de notre planète.

 

Nous nous attendons à vivre une nouvelle expérience dans notre aventure …Certainement plus difficile dans les transports et plus rustiques dans les logements… Nous verrons bien !


l'accueil chaleureux (et en français) de Mr Vong !
l'accueil chaleureux (et en français) de Mr Vong !

Et pourtant, notre vol d’arrivée est aux antipodes de ce pressentiment.

 

Lao Airlines va nous donner une impression de vol en VIP. Notre petit avion à hélice, un ATR 72, compte peut-être 80 ou 90 places, et nous sommes 8 !

 

Nous avons eu droit à un accompagnateur sur le tarmac, puis un steward et une hôtesse pour le vol … Nous nous inquiétons pour la rentabilité de cette compagnie nationale !!!

 

Ce vol VIP nous amène à Paksé au sud du pays. Ce n’est pas une très jolie ville, mais elle a le mérite de se trouver à proximité de sites à visiter donc pratique.

L’hôtel que nous venons de réserver deux jours plus tôt est bien, mais il n’a pas de restaurant et donc pas de petit dej. De plus, nous sommes éloignés du centre ville, c’est une mauvaise surprise.

 

Dès le jour même, nous allons chercher un nouveau logement. Ce sera Sabaydee 2, proche du centre et des restaurants et « commerces », chez M.Vong. Un personnage très attachant qui parle parfaitement le français (il a vécu 25 ans en France). Il nous propose même de venir nous chercher, nous et nos valises dès le lendemain matin. Voici donc un rétablissement de la situation comme nous les aimons, et en plus cette guesthouse est moins chère et nous ramène dans notre budget J.

 

Une journée de repos bien tranquillement installés dans notre guesthouse où nous allons nous rendre compte que, référencement au guide du routard oblige, c’est une véritable ambassade de France à Paksé, comme dit Bastien !

  

Récolte du thé aux Bolovens
Récolte du thé aux Bolovens

Nous allons commencer la découverte du Laos par une journée sur le plateau des Bolovens.

 

Nous allons monter au dessus des 800 m et découvrir les plantations de café. L’arabica pour les plus riches et le robusta qui pousse en dessous des 800 m. Le café  part ensuite vers une ou deux grosses compagnies privées qui se chargent de le torréfier pour l’exporter ensuite.

Il y a aussi beaucoup de plantations de thé. Nous en visiterons une qui est une plantation de l’époque de la colonie française, reprise par un laotien il y a 30 ans. Nous n‘avons donc pas laissé que des constructions …

 

Cette excursion dans les Bolovens se fait dans un paysage très joli. Montagneux, verdoyant, entre jungle, plantations et cultures. Les bords de route sont fleuris de hautes fleurs jaunes qui ressemblent à des marguerites géantes, et des buissons de poinsettias rouges… on pourrait se croire à Noël en voyant toutes ces fleurs ! 

 

Nous verrons aussi de belles cascades, Tad Lo, Tad Fane et Tad Xe Phasuam au débit imposant…


maison typique dans un village des Bolovens
maison typique dans un village des Bolovens

C’est aussi l’occasion de découvrir quelques villages de minorités ethniques. Des minorités qui ont bien souvent été déplacées des montagnes du Nord vers ces terres par la seule volonté des dirigeants du pays.

 

Notre guide Kinoï fait partie de l’une d’entre elle : les Katou. Il a été formé par M.Vong qui est très impliqué dans un de ces villages où, au travers une association, il aide au développement et la construction d’une école primaire depuis plus de 10 ans.

 

Les ethnies sont très nombreuses au Laos (un peu comme au Vietnam). Chacune à sa langue qui diffère toujours un peu. Celles que nous visitons sont animistes. Certaines refusent d’être photographiées. Nous ne devons pas revenir chez nous avec une photo d’eux car alors ils ne savent pas ce qui pourrait leur arriver…

Pour eux, nous sommes les "pharangs" : les étrangers. Cela recouvre aussi bien les Européens que les touristes  asiatiques. Ils ne parlent donc pas avec les pharangs mais nous « observent ».

 

Les villages ont un point d’eau, bien souvent venu avec l’aide d’un pays étranger, sinon il faut se déplacer pour aller chercher l’eau… Cela nous ramène à notre périple africain…

Pour certains depuis peu, l’électricité est arrivée, et avec, la télévision ! Ces ethnies comprennent à peu près le Thaï, c’est donc la télévision de Thaïlande qui les captivent.

Il n’y a pas vraiment d’unité dans le pays, chaque ethnie a sa langue et ses coutumes et restent dans sons village à quelques exceptions. Rien n’est attendu de la part de leurs dirigeants. Le mot « corruption » revient souvent… Ils ne semblent pas attirés par la ville où une quelconque « modernité », bien que le téléphone portable soit présent et qu’ils aient un fort penchant pour écouter la musique. A en croire notre guide, leur situation leur suffit.  

 

Les villages sont des maisons rudimentaires en bois, sur pilotis bien sûr, et parfois l’une d’elle est en brique ou en béton. C’est un symbole de réussite. Elle amène le respect pour la famille et non la jalousie… La réussite ne pousse pas à partir du village, ici, on la montre… La réussite se fait dans le café, ou la cacahuète nous dit-on.

 

Nous  découvrons une tradition de ces ethnies… avoir son cercueil prêt à l’avance de son vivant. Il attend à l’abri entre les pilotis sous la maison… De cercueil en bois, désormais, voici le cercueil en béton… plus écologique nous dit-on, car il préserve les forêts… Admettons…

Nous trouvons positif l’émergence d’une telle pensée, même si dans les faits se trouve plutôt une volonté de l’état de protéger ses forêts contre la déforestation ou peut-être de préserver ses intérêts… quand dans le même temps, nous apprenons que les vietnamiens puisent dans ces ressources du pays à grand coup de corruption …

 

Nous apprenons aussi qu’ici, les enfants accèdent au tabac dès leur plus jeune âge. Une énorme pipe à eau en bambou où les enfants fument un mélange de tabac et de canne à sucre. C’est l’usage ici, nous explique notre guide. Lui même faisait pareil…maintenant il est passé à la cigarette… Nous avions déjà observé cette pipe en bambou depuis notre arrivée au Vietnam, mais jamais utilisée par des enfants. Une jeune fille fume sans vraiment prêter attention à nous, quoi que…

 

 Un peu difficile de se sentir à l’aise dans ces visites, car l’échange est quasiment nul sauf au travers de notre guide. Nous apprendrons beaucoup sur leur mode de vie mais sans échange plus personnel. La distribution de ballons de baudruche par Céline aux enfants qui nous ont rejoints a son petit succès. Marion attire les sourires des enfants avec sa blondeur et ses ongles colorés ! Noémie est elle aussi toujours un centre d’intérêt des petits et des grands. Curieusement, nous repartons avec le sentiment d’avoir autant été regardés que nous l’avons fait en traversant le village. Une découverte partagée au final…

 

Le Sud du Laos nous a montré une campagne verdoyante avec ses cultures, maïs, canne à sucre, bananiers et riz, principalement et bien sûr les plantations de thé et de café, et puis des maisons disséminées un peu partout dans les campagnes où les animaux de basse-cour déambulent partout. Mais sur les routes, très peu de monde,  sauf à l’approche de Paksé.

Vue sur le pont Français depuis notre guesthouse
Vue sur le pont Français depuis notre guesthouse

 

Les 4000 îles, au cœur du Mékong…le Laos du Sud.

 

Nous partons pour un séjour repos sur l’une des 4000 îles au milieu du Mékong, proche de la frontière Cambodgienne.

Un peu plus de 2 heures de routes en minivan avant de prendre une barque qui nous amène au nord de l’île de Don Det.

 

Nous faisons une traversée de l’île à pieds et au soleil pour rejoindre notre Guesthouse près du pont français qui relie l’île à une autre île : Don Khone. Petite balade de 4 km tout de même ! Pas grave, cela nous permet de découvrir l’intérieur de l’île et ses champs de riz. Arrivés au pont qui relie les deux îles, nous remontons la rivière sur quelques centaines de mètre avant de trouver notre guesthouse.

 

Cinq cabanes en bois surélevées le long du petit chemin du bord de rivière. La salle du restaurant est de l’autre coté du chemin, elle « plonge » sur le Mékong, la vue est magnifique. Ici le confort des chambres est spartiate, nous avons tout de même une douche (froide) et un sanitaire pour chacun de nos 2 bungalows. Pourtant, nous nous y sentons tout de suite bien.

 

Notre hôtesse Mama Daeng, ne parle pas vraiment l’anglais, mais elle fait tout se qu’elle peut pour se faire comprendre… et ça marche ! Enfin …à peu près J.Elle est adorable. Toujours souriante et prévenante. Elle se renseigne sur l’âge de nos enfants. Elle est contente car elle aussi à une fille de 19 ans, presque comme Marion. Et quand elle apprend l’âge de Céline, elle lui tombe dans les bras en lui disant « same  same ! same same ! » Et bien sûr, Noémie fait l’admiration de notre hôtesse et de sa fille …  

les chutes de Li Phi
les chutes de Li Phi

Nous abandonnons l’idée d’une excursion organisée pour aller se rapprocher des dauphins du Mékong. Cela revient à repartir des îles pour reprendre un bateau plus loin qui nous approche du Cambodge, là où, en principe, ils vivent…

 

L’observation est incertaine et le périple trop long quand on sait que cela revient à revenir au sud de l’île où nous nous trouvons !

Nous optons pour la location de vélos.

 

Il fait chaud mais l’île est plate et comporte quelques pistes en assez bon état car il fait sec !

Noémie s’installe derrière l’un de nous car il n’y a toujours pas de vélo pour enfants. Il faut dire qu’ici les enfants pédalent sur des vélos bien trop grands pour eux, de sorte que quand les pédales sont en bas, ils n’ont plus les pieds dessus… à moins de ne plus s’asseoir sur le siège ! Les freins ne sont pas toujours très efficaces.

Nous avons ainsi pu le constater quand deux petites filles montées sur un même vélo, après m’avoir évité de justesse ainsi qu’une jeune femme qui était derrière moi, se sont raccrochées au sac à dos de Bastien et ont fini par terre à la frayeur de tout le monde ! Heureusement nous étions juste avant le pont, sinon elles finissaient dans le Mékong !

 

Pour notre part, nos balades en vélo se sont déroulées sans souci. Nous avons sillonné les deux îles. Don Khone pour commencer.

 

Nous sommes allés aux chutes de Li Phi… Une vaste marche, franchie par le Mékong à l’Ouest de l’île. De partout, des chutes d’une eau limoneuse… des chutes d’ice tea ! C’est très joli car le lieux est sauvage et s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Le site est payant, mais on voit bien qu’il y a beaucoup d’effort de fait pour rendre l’accès et l’observation la plus agréable possible. 

le Mékong à Ban Hang Khone
le Mékong à Ban Hang Khone

Nous irons ensuite jusqu’à l’extrême Sud de l’île : le port de Ban Hang Khone.

 

C’est l’ancien embarcadère construit par les français pour permettre de franchir la zone non navigable du Mékong. Une voie ferrée prenait le relais jusqu’à un embarcadère plus au nord, sur Don Det où la navigation pouvait reprendre… La voie ferrée a totalement disparue. Traverses et rails ont trouvé une seconde vie dans les constructions des habitants…Les embarcadères quant à eux n’ont retrouvé aucune utilité…

 

A cet endroit, nous faisons face à la rive Cambodgienne du Mékong. Le fleuve reprend son allure paisible sur une très large étendue.

C’est dans ces eaux plus calmes mais aussi plus profondes que vit une communauté de dauphins d’Irrawady, une espèce en voie d’extinction. Nous n’en apercevrons pas…

Les arbres au milieu du fleuve plient dans le sens du courant. Nous imaginons bien qu’ils doivent avoir fort à faire pour résister au courant lors des plus hautes eaux du Mékong. A ce jour, son niveau est sur la décrue mais il reste tout de même très haut. Nous estimons être environ à 1 ou 2 m sous le niveau haut.

 

Sur ces berges, nous voyons beaucoup de parcelles de potagers se développer. Le niveau redescend, les habitants profitent de ces terres riches qui se découvrent jusqu’à l’arrivée de la saison des pluies. Une culture maraîchère de subsistance…

Parcourir l’île en vélo nous offre une balade très sympa.  

Récolte du riz
Récolte du riz

Nous découvrons une île habitée par des paysans et des pêcheurs. Les champs de riz sont nombreux. La récolte est en cours et nous permettra d’observer différentes méthodes pour « égrainer » les épis de riz.

 

Bali (cf. Noémie autour du monde) nous avait permis de voir la méthode la plus simple où les épis étaient tapés sur de grands tamis et récupérés au dessous sur une grande bâche avant d’être ensachés.

Ici, la machine est utilisée pour séparer le grain de la paille, soit par de petites machines rotatives actionnées au pied, soit par de plus grosses machines plus perfectionnées et utilisées directement dans les champs de riz. L’île offre un visage d’un monde rural assez simple mais il y a tout de même en son sein des familles plus prospères que d’autres …

 

Cependant, il est évident que la grande majorité des habitants vivent de peu et certaines cabanes sont particulièrement sommaires, se résumant à une simple pièce. Nous voyons aussi beaucoup de maisons avec un four à pain en terre à l’extérieur. La partie Est semble davantage tournée vers la pêche.

 

Et de partout, nous gardons cette impression de nous promener dans une basse-cour… Impossible de poser une roue de vélo sans éviter un canard, une poule et sa famille, un cochon, un chien ou un buffle !  Ici la grippe aviaire, on n’en parle pas !

Un autre visage de l’île auquel il est difficile d’échapper est le tourisme …

Nous sommes sur une des destinations les plus courues du Laos. Un tourisme de voyageurs ainsi qu’un tourisme de fêtards… les « marcel-tong » !

 

Nous avons beaucoup hésité sur notre logement car nous redoutions de nous retrouver dans ces parties de l’île plus « Ibizza » que Laos ! Nous avons bien fait car nos virées en vélo nous ont fait passer dans des endroits qui ont tout perdu de leur authenticité …  

Photo souvenir avec Mama Daeng
Photo souvenir avec Mama Daeng

Heureusement, nous avons posé nos sacs dans une guesthouse, calme… enfin sauf quand les coqs décident de se mettre à se parler d’un champ à l’autre au milieu de la nuit ! Et très sympa, où la cuisine est très bonne. Il faut juste avoir de la patience, car Mama Daeng est seule à cuisiner, et tout est frais, rien n’est préparé d’avance…Hmmm, le curry coco… !

 

Comme d’habitude, Noémie fait le bonheur de nos hôtes. Mama Daeng a préparé une pancake nature (les préférées de Noémie !) rien que pour elle pour son voyage de retour sur Paksé ! Et à chacun de nous, elle accrochera un petit bracelet de laine pour nous porter chance… Un geste qui nous va droit au cœur.

Nous lui avons montré quelques photos de chez nous et de la tour Eiffel (qu’elle ne connaissait pas). Nous lui avons aussi expliqué notre drôle d’aventure extraordinaire qui lui a fait pousser des grands « oh ! ».

 

Nous garderons en mémoire son visage qui se fendait d’un large sourire avec ses deux yeux qui disparaissaient sous le plissement de ses paupières.

Une hôtesse toute en gentillesse et en simplicité. Chaleureuse et à l’écoute, toujours prête à discuter avec nous malgré la barrière de la langue qu’elle franchissait en jonglant entre des gestes, sa langue et quelques mots d’anglais …

 

Chacun ressentira un pincement au cœur au moment d’embarquer sur le bateau de son mari, en la voyant nous faire de grands gestes d’au revoir depuis la rive.

Une vraie rencontre humaine au cœur de ses 4000 îles.

 

Vientiane...Vang Vieng

 

Le Laos est très vaste et pour prétendre à bien le connaitre, il faudrait s’y attarder plusieurs semaines. Nous allons faire un saut en avion pour rejoindre la capitale Vientiane.

 

Arrivée un dimanche… calme… très calme…

Nous avons profité de la piscine pour faire une pause. Mais à l’heure de manger, nous découvrons que le dimanche soir à Vientiane, on nettoie sa voiture ou sa mobylette, on va chez le coiffeur mais on ne va pas au restaurant ! Nous finirons par trouver une petite pizzeria de rue tenue par un couple Anglo-laotien. Sympathique et en plus les pizzas étaient excellentes… les nouilles et le riz à chaque repas commencent à créer des manques certains !

   

Même à Vientiane, on pense au TDM !
Même à Vientiane, on pense au TDM !

Lundi, nous passons une journée à marcher dans la ville. Nous découvrons une ville très animée où nous sommes surpris de voir autant de voitures, surtout de gros 4x4 qui détonnent avec la pauvreté du pays…

 

Nous verrons quelques temples (très nombreux ici !) mais sans y rentrer… il fait très chaud et nous ferons une halte dans un « café » qui va nous rappeler un peu la maison... confort, climatisé, propre…et on y mange de très bonnes pâtisseries !

Vientiane est la capitale du Laos. Difficile de trouver capitale plus paisible…

 

Après ce court arrêt, nous repartons en minibus vers la campagne de Vang–Vieng. La première partie de la route est tranquille. Campagne ou petits villages. Nous sommes surpris par la taille et l’allure de certaines maisons, hautes, vastes et très colorées. Il y a donc une catégorie de la population qui parvient à réussir … 

On est content d'arriver à Vang Vieng !!
On est content d'arriver à Vang Vieng !!

Il fait beau. A mi parcours, nous commençons à aborder une route plus sinueuse. La conduite et notre position au  fond du minivan auront raison de Noémie … 

 

Pour les grands, il aura fallu une bonne dose de concentration sur la route pour ne pas flancher.

 

La vue des monts calcaires couverts de jungle de Vang Vieng sonne la fin du calvaire.

Notre hôtel est à 5 minutes de marche de l’arrêt du minivan : notre choix de logement a été parfait ! Nous sommes installés dans des bungalows, au calme et non loin de la rivière, au sud du village. Nous allons passer ici 3 jours tranquilles…

 

Nous ferons d’un petit resto notre repaire quotidien et une fois encore, nous craquerons pour quelques plats exotiques ici … des pizzas ou des hamburgers délicieux  J ! Nous retrouvons la gentillesse dans l’accueil. Noémie se verra même offrir des paquets de cookies le dernier soir …

Quand on partait de bon matin...à bicyclette !!
Quand on partait de bon matin...à bicyclette !!

Nous prenons une journée en vélo pour parcourir la campagne. Un paysage magnifique de monts comme nous en avions vu dans la baie d’Halong terrestre, à Tam Coc, au Vietnam.

 

De nombreux villages d’ethnies minoritaires comme les M’Hong.

Des villages très pauvres avec les cabanes de bois et de feuilles au milieu de vastes rizières.

Et toujours beaucoup d’enfants.


Les rivières sont toujours des rendez vous de baignade pour eux, mais ce sont aussi des pêcheurs d’un genre nouveau qui plongent avec leur masque à la chasse aux coquillages ou aux crevettes…

 

Le temps nous sourit et après avoir visité une grotte le matin, nous profitons d’une rivière à la couleur bleuté, au sortir de la montagne, qui forme un lieu de baignade assez populaire…pour les touristes « le lagon bleu ». Bastien profite de l’aménagement des cordes à singe dans un arbre pour faire des sauts dans la rivière…les 4 autres se baignent beaucoup plus tranquillement. Elle est froide mais vu la chaleur et nos kilomètres parcourus, nous savourons cet arrêt. Au total, nous aurons fait nos 20 km dans la journée. 

Baignade au Blue Lagoon
Baignade au Blue Lagoon


Le village est paisible et les mises en garde répétées sur les excès d’un certain tourisme à la mode Ibiza s’avéreront excessive,… du moins lors de notre passage et là où nous logions. Mais il est certain que le village s’est mis au tourisme de masse.

 

Descente de rivière en bouées ou canoës, bars en tout genre. La brochure des agences annonce la couleur directement  en présentant la première sortie, comme idéale si vous voulez suivre la foule  et être rapidement saoul !!!

Lao Beer est décidément le sponsor officiel du Laos !

Nous ne goûterons pas non plus à la « Bob Marley Pizza »… ! La serveuse nous confirmera que c’est bien une happy pizza ;-) !

 

Au final cette étape plaira au cinq.

Balades, repos et bonnes soirées dans un paysage magnifique resteront un excellent souvenir du Laos.

 

remontée du mékong vers les grottes de Pak Ou
remontée du mékong vers les grottes de Pak Ou

Luang Prabang, fin du Laos...

 

Notre dernière étape est Luang Prabang.

Nous savons que la route sera bien plus longue et pénible encore…

 

Le départ est houleux car nous ne parvenons pas à tous avoir des sièges à l’avant du minivan. Il est moins confortable que celui du voyage aller. Marion se fera marcher sur les pieds et l’altercation qui en suivra restera dans les mémoires des Laotiens encore pendant plusieurs générations J !

Il faut dire que l’absence d’excuses l’a fait exploser... et puis la disparition le matin, de son pin's fétiche "Colombe", qu'elle tenait de sa Mamie Anne l'avait déjà beaucoup retournée ! …bref nous voici partis pour 6 heures de virages. Même assis à coté du chauffeur, Noémie ne supportera pas ce nouveau trajet !

 

Pourtant, nous traversons des paysages superbes de montagnes couvertes de jungle et parfois dégagées pour faire place à des plantations de bananiers, de tecks ou des potagers.

 

Et partout des enfants …à pieds, en vélos… jouant dans les villages ou sur le chemin de l’école… La pluie qui nous accompagne pour notre départ ne semble perturber personne. Les filles sur leurs vélos tiennent toujours leur parapluie en pédalant…un jour contre la pluie, un jour contre le soleil …

 

Notre séjour à Luang Prabang sera agréable malgré un ciel plus couvert. La ville est assez petite et très agréable à visiter à pieds. De nombreux temples, magasins et restaurants forment un mélange où nous prenons plaisir à marcher. Les constructions sont faites de maisons de toutes sortes, tantôt de bois sombre, tantôt en béton aux couleurs vives.

 

La ville est allongée sur la rive du Mékong, à l’embouchure de la rivière Nam Son que nous franchissons chaque jour sur un long pont de métal et de bois, réservé aux scooters et piétons, belle sensation garantie !

Nous sommes dans une guesthouse très calme avec un beau jardin tropical. Dans le centre de la vieille ville, nous ferons connaissance avec une cuisinière qui nous ravira chaque soir de ses bonnes crêpes … Haaa ! Nostalgie de nos papilles !

 

En faisant un tour au marché, nous y croiserons un couple de Sètois très sympa, Marie Paule et Jean Marie, rencontrés à Paksé pendant notre séjour chez Mr Vong , avec qui nous avons visité les Bolovens. Pour eux, le séjour se termine alors nous leur promettons de donner des nouvelles après leur avoir donné notre carte de visite du tour du monde !

 

Nous irons visiter la région en utilisant les moyens de transport locaux. Un slow boat pour commencer… Nous remontons le Mékong pour notre dernière balade sur ce fleuve immense que nous aurons croisé tout au long de notre aventure Asiatique !

L’occasion de découvrir la vie sur le bord du fleuve.

La jungle est partout, mais les rives laissent place à de très nombreux potagers. Le fleuve reprend son lit d’hiver et libère des terres riches que les habitants savent exploiter. Nous verrons très peu de pêcheurs mais quelques bassins flottants de pisciculture. Les orpailleurs ne sont pas là, leur activité semble se limiter aux mois des plus basses eaux, juste avant la mousson, au printemps.

 

Après les fleuves d’Afrique, nous sommes surpris de voir si peu d’animaux : pas d’élevage et les seuls animaux sauvages sont les papillons ! Très peu d’oiseaux…

Nous remonterons ainsi le courant pendant 2 heures avant d’atteindre la grotte de Pak Ou aux milles bouddhas …… Une grotte sacrée pour les habitants qui ont pris l’habitude d’y déposer des statuettes …Le retour dans le sens du courant se fera bien plus rapidement, après un arrêt dans un village sur le bord du fleuve – un arrêt … touristique ! - Distilleurs de Lao Lao , l’alcool de riz Laotien et tisseuses de soie …

 

Kuang Si Falls
Kuang Si Falls

Notre autre expérience en transport local sera le tuk tuk Laotien.

 

Une sorte de petite camionnette, un peu bétaillère, qui sert à transporter aussi bien des touristes que des locaux – qui sont plus serrés tout de même ! - ou des marchandises en tout genre.

 

Nous allons d’abord voir les cascades de Kuang Si Falls. Nous commençons par une visite d’un refuge de protection des ours du Laos… Cela faisait bien longtemps que notre route ne nous avait pas offert de voir des animaux autres que des animaux de basse-cour !!!

Ensuite, nous remontons la rivière qui se déverse dans une longue succession de bassins à la couleur bleu laiteuse, entourés de partout par une jungle luxuriante.

Pour notre plus grand plaisir, le site est calme et à l’heure où nous arrivons, très peu de touristes sont là…Un belle aménagement qui nous offre une balade sympa dans la forêt et qui nous conduit aux pieds de la plus haute des cascades.

 

C’est l’occasion d’une rencontre sympathique comme on les aime. Nous sommes interpellés par une jeune française qui a remarqué notre tee-shirt et compris que nous n’étions pas une famille très… ordinaire. Un bref échange avec ce jeune couple revenant de Nouvelle Zélande, mais de ceux que nous aimons avec d’autres amoureux de ce genre d’aventure. Et en plus, nous avons droit à une chouette photo devant la cascade (merci Roxane !).

 

Tad Sé Falls
Tad Sé Falls

L’après midi, une nouvelle cascade au programme, celle de Tad Sé Falls. La route en tuk-tuk nous parait plus rapide que le matin (seulement 15 km).

 

Il faut dire que le soleil a percé la brume et nous réchauffe agréablement. Alors que le matin, en roulant, cela nous donnait l’impression d’être sous une climatisation poussée au maximum ! Il faut quand même bien comprendre qu’un tuk tuk, c’est grand ouvert !

 

Pour accéder à cette cascade qui est aussi jolie par ses successions de vastes bassins au milieu de la forêt, il faut embarquer sur une petite pirogue à moteur. Monter dedans est un challenge mais en sortir s’avère aussi périlleux… Lorsque nous sommes tous installés, la rivière n’est plus guère qu’à quelques centimètres sous le rebord de l’embarcation. Ça ne donne pas du tout envie de bouger de peur de chavirer !!!

 

Ce site est plus proche de Luang Prabang, mais aussi plus touristique. Beaucoup de monde se baigne. En plus, il y a l’attraction avec les éléphants qui se baignent avec les touristes ! Un peu cher pour nous et il se fait tard… Ce sera pour une autre fois …

Cette visite marque pour nous la fin de notre traversée du Laos.

Un pays qui restera comme une très belle découverte dans notre périple Asiatique.

 

Prochaine destination, la Thaïlande…

Plus riche, plus touristique, mais aussi plus agitée en ce moment, puisque depuis plusieurs semaines, nous voyons des bribes d’informations sur les manifestations qui troublent le pays…

  

THAILANDE


Superficie : 513 120 km²

Population : environ 67 millions d'habitants

Capitale : Bangkok (8,3 millions d'habitants, 14 millions dans le "grand Bangkok")

Monnaie : le baht

Langues : le thaï (langue officielle), le chinois et l'anglais

Indice de développement humain : 0,682 (103e rang mondial)

Symbole national : la fleur d'orchidée

 

un des nombreux temples de Chiang Mai
un des nombreux temples de Chiang Mai

  

Thaïlande, terminus de notre Aventure en Asie …

 

Changement d’Asie…

Nous voici en Thaïlande !

Retour dans une Asie beaucoup plus prospère. Le 4x4 envahit les routes, le scooter se fait discret … Les affiches publicitaires immenses s’étendent partout le long des routes… Pays prospère ?

Nous nous posons dans une guesthouse un peu à l’écart du vieux carré de Chiang Mai, la ville historique aux temples innombrables … Nous sommes au Nord de la Thaïlande, pas très loin des frontières avec le Myanmar.

Ici nous rencontrons un nouveau mode de transport, le songtaew, des tuk tuk version bétaillère un peu plus luxueuse. On en trouve partout, et servent de transport public.

Nous partons visiter le vieux carré. Le plan que nous avons indique des temples à visiter, et quand nous sommes dans la rue principale, nous en découvrons d’autres qui ne sont pas repérés… innombrables les temples, on vous le disait !

A Chiang Mai, nous avons repris quelque degré de plus qu’à Luang Prabang. Nous revenons vers des températures tournant autour des 30°C… hmmm l’hiver !

Nous visitons quelques temples plus beaux les uns que les autres. Toujours rutilants de dorures et de couleurs vives et brillantes… Nous sommes loin de nos églises romanes ou gothiques… La couleur et le démonstratif est de rigueur ici. Et lorsqu’un car de Chinois arrive… il est alors bien difficile de s’imaginer dans un lieu de prière et de recueillement…

Notre aventure asiatique nous a offert de très nombreuses visites de temples déjà… Nous ne ferons donc pas d’excès à Chiang Mai et retournons dans l’après- midi vers un peu de repos et de classe à notre guesthouse.

"Femme girafe" au nord de Chiang Mai
"Femme girafe" au nord de Chiang Mai

Nous sommes au Nord de la Thaïlande, pas très loin des frontières avec le Myanmar. De nombreuses ethnies minoritaires se sont réfugiées dans ces régions frontalières, chassée par le pouvoir Birman il y a plus de 40 ans.

Les plus « célèbres » d’entre elles sont les femmes girafes. Ces tribus qui portent des anneaux métalliques autour du coup jusqu’à donner l’impression d’un cou allongé et démesuré aux femmes plus âgées…

Nous tentons une visite organisée pour aller à la rencontre de villages de ces différentes ethnies. Les Karens, les Akhas et les Lisu.

Cette visite s’avérera assez décevante. En tous cas, elle n’est pas à la hauteur de nos attentes. Nos rencontres asiatiques, jusqu’à présent, nous avaient laissé imaginer une visite bien plus authentique. Au final, nous avons l’impression d’être dans un tour à gogo pour touriste d’un jour. Notre chauffeur est un furieux du volant et notre guide est des plus farfelus. Nous l’imaginons fort bien à la tête d’une armée de touristes chinois. Son rire à la Michel Leeb (désolé pour la référence J) à la fin de chaque phrase et son obsession à nous faire prendre des photos ou nous faire porter des accessoires ont rapidement achevé toute crédibilité à nos yeux… Tant pis, au moins nous découvrons la région montagneuse et sa jungle du Nord Thaïlandais.

Le « village » des femmes girafes offre aussi un aspect étrange. Après son entrée payante, il s’agit en fait d’une succession de stands d’artisanat. Le village n’est en fait pas visible. A chaque stand, des femmes dans leur tenue traditionnelle et avec plus ou moins d’anneaux autour du coup ou des genoux, parfois même des enfants attendent et vous invitent à acheter.

Notre première réaction est … « qu’est-ce qu’on fait ici ? »

Nous nous sentons mal à l’aise, et ces colliers qui nous apparaissent comme handicapant pour ces femmes et ces enfants, nous gênent. Une sorte de zoo humain, les foires de la fin du 19ème … Et pourtant…

Si nous acceptons de ne pas regarder ces femmes et enfants avec nos codes occidentaux, et même si l’origine du port de ces anneaux ne nous est pas clairement expliquée ; nous découvrons une ethnie qui a conservé son patrimoine culturel malgré l’oppression dont elle a fait l’objet. Il ne faut pas y voir un développement culturel en vue de satisfaire la curiosité touristique. Cette tradition est ancienne et ne fait que se perpétuer. Nous apprenons qu’à l’âge adulte, les jeunes femmes peuvent s’affranchir de cette coutume si elles le souhaitent. Il est alors encore temps de retirer les anneaux successifs sans risque pour elles. Il n’en demeure pas moins le poids de la tradition, mais comme partout ailleurs, et y compris chez nous …

Réfugiés en Thaïlande, chassés par les Birmans, aucun droit de cultiver la terre ne leur est donné… Seul l’artisanat leur permet de survivre… Ainsi, payer l’entrée du village se comprend mieux, solliciter notre penchant à la dépense aussi… Et si un reproche à ce système doit être émis, nous l’adresserons donc à d’autres… les états du Myanmar par exemple, et puis la Thaïlande, qui les transforme ainsi en un objet touristique du pays !

Pays prospère la Thaïlande ?

Nous découvrons peu à peu ce que cela apporte comme différence avec le reste des pays asiatiques que nous avons traversé… moins d’authenticité… dommage !

Ferme aux orchidées
Ferme aux orchidées

Une autre facette du progrès que nous découvrons ce sont les bouchons à l’approche de Chiang Mai… Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu un tel trafic ! Et ici la règle qui veut que la file voisine avance plus vite est aussi valable et vaut des changements de files incessants…

Ah le progrès … !

Notre journée s’achève par la visite d’une « ferme » aux orchidées, sorte de grande jardinerie ou des orchidées de toutes les couleurs sont suspendues, offrant de magnifiques contrastes des teintes les plus vives aux plus sombres. Un vrai régal pour les photos. Une serre à papillons complète l’attraction. Des papillons de toutes les couleurs se laissent observer dans une serre de fleurs et de plantes vertes. Elle n’est pas très vaste mais a le mérite d’être bien habitée … Elle fait la joie des petits et grands dans la « chasse » à l’observation des papillons.

Une attraction 100% touristique. Toutes les excursions d’une journée de la région se terminent ici. C’est le dernier arrêt avant le retour à Chiang Mai. Une fois que l’on est pris dans le système, il n’y a plus moyen d’y échapper ! Tellement formatée cette attraction que nous y aurons droit une seconde fois pour la journée spéciale Noémie…

Le tourisme en Thaïlande  est certainement le plus développé de tous les pays d’Asie du Sud Est que nous avons parcouru. Mais il a la fâcheuse différence de formater le touriste sous la toise « touriste de masse Asiatique », et ainsi nous réduire à un format de « touriste » beaucoup moins agréable …

La Thaïlande y perd beaucoup et finalement se réduit à un attrait pour ses plages tropicales et s’effacent devant ses voisins sur la découverte d’une Asie authentique.

 

J'ai 6 ans !!
J'ai 6 ans !!

07/12 : Un Anniversaire de tour du Monde …

 

Une journée surprise se prépare en Thaïlande pour Noémie ...

 

Quand on a 6 ans et que l’on est parti faire le tour du monde, forcément un Anniversaire ne ressemble à aucun autre …

 

Dès le réveil, notre « petite » Noémie se laisse surprendre par un « Bon Anniversaire » à peine ses yeux entrouverts.

A force de l’attendre, elle avait fini par l’oublier ! Il faut dire que, depuis plusieurs jours, personne n’avait le droit d’aborder le sujet pour la laisser ne plus y penser : c’est réussi !

Un sourire lui fend le visage…

 

Première surprise : si nous la réveillons, c’est parce que nous partons en balade… Nous allons visiter un camp d’éléphants à une heure de route de Chiang Mai : le camp Mae Taeng.

 

Pas la peine de parler du bond de joie à l’idée de monter sur le dos des éléphants…

Nous arrivons dans un camp au bord d’une rivière, au milieu d’une belle jungle qui envahit tout. Nous sommes aux pieds de petites montagnes colonisées par la végétation.

Nous ne sommes pas seuls, c’est une attraction touristique prisée… Nous le savions.

Si nous sommes là, c’est pour l’attraction, et on sent tout de suite qu’ici, tout est parfaitement rodé.

La journée commence par un show avec une quinzaine d’éléphants dressés et montés par leurs mahouts …Très drôle et aussi vraiment impressionnant. Le travail du dresseur est certainement remarquable, mais que dire de l’éléphant… Nous les avons vu sauvages en Afrique et avons découvert des animaux souples malgré leur taille et aussi joueurs.

 

Le show les fait saluer le public, décoiffer leur mahout et puis en voici un qui joue au foot… La souplesse du pachyderme est exceptionnelle. Coup de pieds arrêté, il frappe la balle comme un pro, et le ballon s’écrase au fond du filet. Même si le gardien ne semble pas très efficace, on ne peut que s’extasier sur le talent de l’animal. Sous d’autres cieux, il serait certainement couvert d’or par de riches émirs pour enflammer les tribunes Parisiennes…Mais ici son salaire se comptera en régimes de bananes…

 

Puis des chevalets de peintre sont installés avec une palette de peinture. Quatre éléphants se présentent face à leur feuille blanche. Ils ne manquent pas longtemps d’inspiration. Les voila qui commencent du bout de leur trompe, à attraper un pinceau et choisissant leur couleur se lancent dans un autoportrait. Le résultat est vraiment étonnant. La silhouette d’un éléphant, trompe en l’air, se distingue parfaitement avec un arbre aux fleurs orangées ou rouge selon les artistes. Quel talent !

 

Le spectacle se termine dans un numéro de salut général où les éléphants attrapent les billets que veulent bien leur tendre les spectateurs pour les transmettre ensuite à leur mahout monté sur leur tête… Moins poétique mais très efficace ! 

Balade à dos d'éléphant
Balade à dos d'éléphant

La prochaine attraction sera la balade à dos d’éléphant.

Nous prenons place depuis une sorte d’estrade qui nous permet d’accéder directement dans un siège double, relativement confortable, jusqu’à ce que l’éléphant se mette en route.

 

Le fauteuil se transforme alors en manège, nous ballotant de droite à gauche, au rythme du pas chaloupé de l’animal. La descente à la rivière justifie la présence d’une barre transversale devant le fauteuil, à la façon d’un manège de fête foraine. En effet, lorsque s’engage la descente, toujours d’un pas tranquille, nous nous retrouvons nez en avant, les fesses glissant en avant sur le fauteuil…les deux mains agrippant fermement la barre de devant qui nous retient !

 

Juchés ainsi, nous dominons la tête de l’animal sur laquelle se tient son mahout, les jambes serrées derrière ses oreilles. Les coups qu’il lui porte sur la tête avec une sorte de marteau, résonnent d’un son mat impressionnant. Nous espérons que l’animal n’en ressent pas de gêne, mais nous n’en saurons rien, car il est inutile d’engager une conversation avec le dresseur qui ne parle pas un mot d’anglais…

L’avancée dans la rivière est tranquille, et comme nous avons pu nous en rendre compte en Afrique, il se déplace sans bruit, presque avec…légèreté !  Noémie apprécie sa position dominante et ne ressent aucune appréhension. Par contre, pas question de toucher l’éléphant… ça ne lui dit rien du tout ! Nous croisons d’autres touristes… c’est le clou de l’attraction du camp. Après une courte balade d’une demi-heure, nous quittons notre monture pour monter dans un char à bœufs qui nous ramènera au camp. 

Promenade en char à boeuf
Promenade en char à boeuf

Un nouveau spectacle pour Noémie avec un chauffeur au top de sa forme. Bonne humeur naturelle ou Lao-Lao… ? Il met une ambiance du tonnerre. Les seuls mots que nous comprendrons sont « Houlalaaa Toyota… » et « Tuk tuk Aéroport Chiang Mai … », une blague utilisée par tous les charretiers et qui font toujours marrer les touristes …

Et comme nous aussi nous sommes là pour nous amuser on en redemande et entonnons un Happy Birthday pour Noémie que notre « chauffeur » va reprendre à sa façon !

 

Noémie va s’essayer à la conduite du char à bœuf ! une vrai pro ! à croire qu’elle a déjà fait ça ! Les bœufs lui ont été présentés : Bot et Mot ! de beaux bœufs à bosse blancs dont un des deux à les cornes qui ne savent plus trop dans quel sens aller …une en haut , une en bas… Lao- Lao peut être aussi !

 

Après un bon repas au buffet où Noémie va se régaler d’un nombre impressionnant de pilons de poulet frits…nous nous préparons pour notre dernière attraction : la descente de la rivière sur un radeau de bambou !


C'est moi qui conduis !!
C'est moi qui conduis !!

 

Nous sommes tous les 5 sur notre radeau avec deux locaux pour nous diriger. Il suffit de se laisser porter par le courant mais les virages se négocient avec un barreur à l’arrière et un autre devant qui avec leur longue perche en bambou dirige le radeau de fortune.

 

Nous sommes installés sur nos petits tabourets de bois posés directement sur le radeau. Mais au final, on se sent plus en sécurité sur ce radeau que dans le bateau qui nous a mené à la cascade de Tad Sé Falls au Laos. On ne prend presque pas l’eau…

 

Les enfants vont s’essayer à la conduite du radeau. Noémie y prendra goût et en redemandera ! Ils se débrouillent bien. C’est bon à savoir pour le reste de l’aventure… on ne sait jamais J !

 

La descente de la rivière se transforme donc en une balade tranquille aux pieds de montagnes recouvertes de jungle. Nous verrons aussi d’autres camps d’éléphants de temps en temps. L’occasion de voir des éléphants au bord de l’eau qui nous regardent passer placidement. C’est pour nous un clin d’œil à notre rencontre sur le delta de l’Okavango avec un énorme éléphant d’Afrique… bien moins placide !

 

Cette promenade clôture l’attraction d’anniversaire de Noémie. Le prochain arrêt à la ferme aux orchidées ( !) nous permet une agréable pause café… Puis il nous reste à reprendre la route pour l’hôtel et à nous préparer pour la deuxième surprise pour Noémie : le restaurant Français !

 

Nous avons trouvé une adresse d’un petit restaurant tenu par un Français à Chiang Mai et avons réservé une table ainsi qu’un songtaew pour nous y rendre. Transport privé !

Tout le monde s’est mis sur son 31… enfin façon tour du mondiste tout de même …

La perspective de manger autre chose que du riz, des pâtes (ou des frites) réjouit tout le monde, même si chacun reste un peu méfiant car même si les noms des plats peuvent rappeler la maison … nous sommes tout de même en Thaïlande… et le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes…

 

En arrivant, on s’en doutait, personne ne parle français… Des statuettes en bois représentant Astérix, Obélix et Coluche ( ?) trônent à l’entrée. La carte est en français, mais nous sommes les seuls à la comprendre, ce qui est assez cocasse quand nous passons la commande !

Ce soir, on explose notre budget repas journalier !  Les plats sont en centaine de Baths… de quoi nous tourner la tête !  L’adition va dépasser les 50€ !!! (oui pour 5 bien sûr !).

Saumon fumé, pain chaud, magret de canard sauce au miel et son gratin dauphinois (quand on vous dit que la serveuse ne sait pas ce qu’on commande…), pièce de bœuf et sa sauce au bleu, lasagnes maison, fondue Savoyarde… Nos estomacs n’ont plus l’habitude. Bastien n’en peut plus, sa fondue lui interdit de prendre un dessert : il déclare forfait ! Nous peinons à finir et pourtant, nous renchérissons dans les desserts … Poire Belle Hélène, crème caramel maison et boules de glace…

 

Noémie reste tout de même sur sa faim. Depuis le début du périple en Asie, elle ne trouve pas son bonheur dans la nourriture locale. Suivant les pays, elle se régale de spaghettis, pizza, frites poulet frit, crêpes ou pancake . Ce soir, elle n’a toujours pas trouvé son bonheur … la cuisine de maman lui manque… Mais heureusement, il y a une autre surprise …

 

Nous avons réussi à lui acheter un cadeau d’anniversaire… enfin de nombreux cadeaux… qu’elle découvre dans un sac à main spécial tour du Monde. Chaque découverte d’un petit cadeau ou de friandises la fait bondir de joie ! C’est la grande ambiance dans le restaurant… C’est l’Anniversaire de Noémie ! On chante !

Les bougies, à défaut de gâteau, trouveront refuge sur ses boules de glace vanille ! 

Une grande soirée de fête d’anniversaire autour du monde !

Une soirée qui devrait rester dans la mémoire de Noémie …

 

Elle devrait se rappeler très longtemps de sa fête d’Anniversaire de ses 6 ans !

Sukhothai

 

Nous quittons Chiang Mai et engageons notre descente vers le sud de la Thaïlande.

Nous sommes surpris par la qualité de la route. Large, peu de nids de poule,… et pas trop sinueuse !

Notre étape est Sukhothai à 4 ou 5 heures de route.

Le paysage se fait beaucoup moins montagneux. Nous quittons la jungle et retrouvons les rizières.

Quelques villes sur la route, bien moins importantes que Chiang Mai.

Nous retrouvons partout d’immenses affiches montrant le roi dans multiples situations, avec temples d’offrande, et décorations ou illuminations. Le roi, très âgé, fait l’objet d’une grande affection du peuple Thaïlandais… parait-il… Ces affiches sont peut être aussi en l’honneur de l’anniversaire du roi le 5 décembre, qui est l’occasion de grandes fêtes dans tout le pays.

Sukhothai, première capitale historique de la Thaïlande. Une ville Etat prospère, qui après avoir laissée une lignée de rois et signée l’âge d’or du peuple Thaï, disparue sous l’invasion Khmer et l’émergence d’une nouvelle capitale Ayuthaya.

La ville nouvelle où nous logeons est installée à l’écart de la vieille ville. Elle n’a rien de particulier mais la guetsthouse où nous logeons nous offre un cadre agréable et calme pour se reposer. Nous allons essayer un nouveau moyen de transport : le tuk tuk mais avec les siège à l’avant ! Folklorique à souhait, comme tous les transports asiatiques…

Moins d’une demi-heure après, nous arrivons à la vieille ville. Enceinte de triple douves et de 2 rangées de buttes de remblais formant remparts, nous avons pénétré dans le vieux carré sans vraiment nous en rendre compte. Quelques ruines étaient visibles sur le bord de la route, mais c’est au cœur de la vieille ville que les vestiges de temples sont les plus beaux. Le site est classé à l’Unesco et de fait, est remarquablement bien entretenu et aménagé. Il s’offre parfaitement à une visite en vélo, car le site est vaste, et même très vaste si l’on veut sortir de la vieille ville pour visiter d’autres temples à l’extérieur.

Nous prenons donc l’option vélo et après nous être acquittés de notre pass d’entrée, nous pénétrons dans le parc de Sukhothai. Le temps est magnifique… une belle journée de découverte en perspective…

Les vestiges sont nombreux. La richesse de cette première capitale Thaï est évidente. Les statues de Bouddhas différent encore de celles déjà vues. Plus fin et avec une forme d’oreille et une coiffe différente. Nous ne deviendrons pas des spécialistes, mais il est vrai que les statues de Bouddha … nous commençons à les connaitre !

Ici, nous en découvrons de particulièrement hautes et tantôt assises, tantôt debout. Nous ferons même une balade hors de la ville pour apercevoir une autre statue de Bouddha assis au cœur d’un temple. Au final, nous y passerons près de 4 heures, à tourner dans le parc. Il est heureusement plat, parfois ombragé et surtout toujours très facilement accessible avec pratiquement aucun véhicule.

Une très belle journée dans cette vieille ville où nous ne regrettons pas d’avoir fait un arrêt dans notre traversée de la Thaïlande.

Demain, nous poursuivons notre route bien plus au Sud. Nous avons décidé de ne pas faire de halte à Bangkok mais de descendre directement à Nakhon Si Thammarat en enchainant les voyages de jour et de nuit…

Nous avons un rendez vous important qui nous attend !  

Dur, dur, la 3e classe !
Dur, dur, la 3e classe !

  Train de nuit Thaïlandais …


Une nouvelle expérience ferroviaire nous attend…

Un peu d’appréhension au départ de Sukhothai.

Nous faisons un arrêt à Phitsalunok pour aller acheter nos billets de train pour le soir même… L’Association nous a mis en garde en nous disant que beaucoup de personnes vont et viennent de Bangkok en ce moment !

En arrivant au guichet, nous apprenons que le train que nous voulons prendre est complet pour les 1ere et 2eme classe… il ne reste que des 3e classe ! Nous avons bien une petite idée de ce qu’est la 3e classe… Nous savons déjà qu’il n’y a pas de couchette mais uniquement des sièges…

Allez ! L’Aventure c’est l’Aventure !

 Nous avalons nos 6 heures de routes dans notre minivan privé. Le voyage reste confortable… Nous changeons progressivement de paysage. De plus en plus de rizières. Nous avons quitté les montagnes et retrouvé un paysage de plaines.

Nous découvrons une nouvelle façon de faire sécher le riz… à grande échelle cette fois ci sur d’immense dalle en béton, ou le riz s’étale avec des engins motorisés pour être ensuite stocké dans d’immense entrepôts. Pays prospère la Thaïlande !

Toujours la même circulation et des routes très bonnes. Nous sommes sur une des routes principales. Large 2 fois 2 voies, un peu à l’américaine … Les camions sont peints de couleurs vives et sont très esthétiques dans le décor routier ! Quant à la conduite, nous avons un peu de mal à en comprendre les règles. Nous ne sommes plus dans la jungle du Vietnam, déjà parce qu’il y a énormément moins de mobylettes et l’usage du klaxon est une de leurs propres spécificités… Cela ressemble plus à un mélange de conduite à la Parisienne, scotché sur la voie du milieu  et de conduite Africaine, où on roule sur la bande d’arrêt d’urgence… étrange…étrange !

Maintenant que nous avons nos billets de train, nous ne sommes plus pressés. Nous arriverons quand même à 17h à la gare de Nakhon Pathom. Nous avons 4 heures à attendre…des moines nous tiennent compagnie … Noémie se fait photographier par des locaux un peu chinois sur les bords…, quelques touristes slaves qui consomment le whisky local sans vraiment parvenir à être discrets…, une bande de gamins jouent sur le quai… les trains défilent devant nous , on y monte, on y descend…la nuit est tombée, le quai s’est déjà bien vidé après le passage du premier train de nuit vers  19 h…quelques backpackers apparaissent… enfin 21 h arrive et un peu après, notre train rentre en gare…2 minutes d’arrêt !

Nous avions pris les devant en repérant au passage du premier train, que la 3e classe est en tête du train donc… très loin au bout du quai ! Heureuse anticipation car il nous reste encore bien 3 wagons à remonter pour atteindre le notre… enfin… celui que le chef de gare nous a indiqué comme étant le notre ! En fait, il aurait dit oui pour n’importe quel numéro, car la seule chose qui comptait pour lui c’est de nous faire monter ! 2 minutes c’est 2 minutes ! Depuis l’arrivée en Thaïlande, nous avons beaucoup moins d’interlocuteurs pratiquant l’anglais et la quasi-totalité des écritures est en Thaï… c’est très jolie comme écriture, mais peu utile pour nous ! Notre chef de gare correspond bien à la règle …

Finalement Bastien qui file devant pour repérer nos sièges apprend que nous ne sommes pas dans le bon wagon et qu’il faut traverser celui où nous sommes …Cela n’a rien d’extraordinaire mais ici c’est un peu … compliqué . Le wagon est bondé. Ses occupants sont déjà installés depuis 1 heure et demi, au départ de Bangkok. Il y en a partout, debout, couchés dans le sas entre les wagons, assis par terre dans les allées… Bienvenue en 3e classe, les5ailleurs !

En fin de marche, avec 3 sacs, j’ai pris pieds dans le wagon mais suis parfaitement incapable d’avancer…alors j’attends, je regarde…et je souris ! Ça marche à tous les coups, le sourire en retour est toujours immédiat. Chez nous, cela semblerait un peu suspect, mais ici c’est quasiment une conversation ! Résultat, me voici flanqué d’un Thaï souriant, qui prend en charge un de mes sacs et bat le rappel pour qu’un second aide … tout en ouvrant le passage devant lui pour me permettre de rejoindre ma troupe ! Quelle équipée !  Marion me rejoint. Ça se mare de partout dans le wagon, avec sourire à tour de bras …L’ambiance est bonne en 3e classe ! Une dame m’attrape le bras et me demande où je vais… en anglais… A ma réponse, je reçois un « Ah c’est bien ! »…

Nous voici à nos places, libérées avec bonne humeur par des occupants occasionnels… Ils sont nombreux dans ce train… beaucoup plus de personnes que de sièges !

La foule et la bonne humeur semblent être l’apanage de notre train … Nous comprenons que nous sommes dans un wagon de manifestants qui rentrent après une manif à Bangkok. 16h de train de nuit, une manif et hop retour à la maison par 16h de train nuit. Ils ont la santé nos manifestants Thaïlandais ! Et comme s’ils revenaient d’un spectacle, ils sont affublés des tee-shirts du leader, sifflets autour du coup, poignets au couleur de la Thaïlande…la tenue officielle du manifestant ! Nous apprendrons par la suite que la région de Nakhon Si Thammarat s’inscrit dans le même mouvement de protestation qu’à Bangkok… Nous sommes devenus assez bon pour reconnaître un jaune (les opposants) quand nous en croisons, mais pour l’explication politique… nous laissons ça à d’autres J !

Nous savions que notre nuit dans le train serait… un souvenir… Ce sera le cas !  La banquette n’est pas que dure, elle semble avoir été inventée pour être inconfortable. Une vraie torture pour nos arrières trains, certes moins rembourrés qu’il y a 3 mois !

Pas de climatisation dans ces wagons, des ventilateurs accrochés au plafond brassent de l’air, mais rien à coté de toutes les fenêtres du wagon grandes ouvertes. Le bruit est assourdissant, le courant d’air est désagréable. Des fenêtres sont bloquées, d’autres en se fermant laissent apparaître un trou énorme ! Des stores métalliques à persiennes se descendent à moitié et limite un peu le courant d’air … un peu seulement ! Noémie se fait un « lit » avec 2 sacs… les autres sacs ont trouvé une place dans le rangement au dessus de nos têtes. Pour cela, nos voisins ont gentiment fait du rangement pour nous libérer de la place. Il faut dire qu’avec nos 6 sacs, nous sommes un peu … impressionnants …

Nous prenons la situation avec sourire. Bastien est assis avec 3 dames très enjouées… Il fait l’objet d’une bonne série de photos plus ou moins discrètement… Vers minuit, le calme est à peu prêt installé dans le wagon. A y regarder rapidement, on le croirait presque vidé. Mais non, il y du monde couché partout… sur les banquettes ou au sol sur des sortes de papier … une coutume locale en sorte… En Asie, nous le savons bien maintenant, les gens dorment partout…Nous oublions le confort mais sortons tout de même nos « sacs à viande » pour nous protéger du froid…Bonne nuit les petits…

Noémie doit être un peu d’ici car elle va passer une bonne nuit, même si elle ne s’est pas couchée avant minuit. Pour le reste des aventuriers, ce sera plus compliqué entre les maux de dos, de fesses, de jambes, de têtes…alouettes !

14 heures de train… c’est long…surtout que nous avons un petit bonus d’une heure supplémentaire. Les derniers kilomètres se feront très, très lentement… Nous devions surement être presqu’à l’heure, ce qui est contre les habitudes de notre train qui affiche fréquemment 2 à 4 heures de retard !

Le temps de découvrir un nouveau paysage fait de vastes plantations de palmiers à huile et des alignements de plantation d’hévéas avec leur petite boite au bas du tronc pour récupérer le futur latex…

C’est vrai que pour aller de Nakhon à Nakhon… ça parait un peu long !

Depuis le lever de nos voisins de chambrée… vers 5h du mat !! On se lève tôt ici !

Chaque arrêt en gare est un spectacle. C’est une organisation bien rodée : les vendeurs de nourriture et boissons en tout genre prennent le train d’assaut avec des cris que nous ne sommes pas encore parvenus à identifier...C’est juste à la vue, ou à l’odeur que nous pouvions nous faire une idée… quoi que !.

La 3e classe restera une expérience inoubliable … une « immersion totale » comme dira Marion … Nous ne pouvions rêver mieux pour faire connaissance avec nos hôtes Thaïlandais, souriants, serviables …

Notre périple s’achève par l’accueil de Mike et de Pui sur le quai de la gare, assistantes sociales de HSF …

Le sourire d’accueil présage des émotions qui nous attendent à Nakhon Si Thammarat … 

Palm au cœur des 5
Palm au cœur des 5

 Rendez-vous de Coeur …

 

Une de nos plus grandes attentes dans notre tour du Monde est de rester ouvert aux rencontres qui nous attendent fortuitement le long de la route.

Mais il y en a d’autres, beaucoup plus attendues encore et qui se préparent.

 

La première d’entre elles est de rencontrer notre filleule Thaïlandaise Palm.

Nous attendons cet instant depuis très longtemps !

Palm est une jeune fille de 15 ans que nous parrainons par le biais de l’Association Partage, depuis la naissance de Noémie, il y a donc 6 ans. Jusqu'à présent, nos échanges se faisaient au travers d’envois de lettres et l’échange de photos et de dessins.

Aujourd’hui, nous allons pouvoir nous rencontrer, échanger ensemble de vive voie.

Cette rencontre se fait avec l’aide de l’association locale de Nakhon, HSF qui est soutenue par Partage. Depuis quelques jours, nous sommes en contact avec Jintana de HSF à Bangkok qui nous organise notre journée avec le personnel de Nakhon. Avant même de poser notre premier pied ici, nous sommes déjà enthousiasmés par nos interlocuteurs qui font tout pour nous préparer au mieux notre arrivée.

Nous sommes ainsi accueillis à notre descente du train par Mike et Pui, deux assistantes sociales de HSF. Pui s’occupe de Palm et Mike est sa responsable et parle très bien anglais.

Dès le premier contact, nous sommes sous le charme !

Nous avons allongé notre séjour d’une journée à Nakhon. Nous prenons le temps de nous installer et surtout nous reposer pour nous remettre de la fatigue de notre voyage et  profiter pleinement de la rencontre qui nous attend le lendemain.

Mike et Pui viennent nous chercher à notre hôtel pour nous amener dans les bureaux de HSF, une vaste maison qui sert d’office aux 14 personnes de l’Association. HSF à Nakhon s’occupe de 1400 enfants. Leur rôle porte aussi bien sur des programmes de conseil à la santé (hygiène) ou des programmes dédiés aux filles mères, qu’à des suivis de familles par le biais de parrainage (400 enfants).

A notre arrivée, nous sommes accueillis par Beky, qui parle parfaitement anglais et sera une mine d’informations sur le fonctionnement et une chaleureuse hôtesse tout au long de la journée. Elle n’aura pas son pareil pour « faciliter » l’échange avec Palm et sa mère.

Nous sommes impatients et inquiets à la fois de rencontrer Palm. Nous nous demandons comment elle va percevoir notre visite, comment vont se passer nos échanges…

Lorsque nous la voyons arriver à midi avec sa mère. Ce sera un instant très fort de notre journée. Difficile de mettre des mots sur ce que nous ressentons. C’est de l’excitation et de l’émotion…un cocktail explosif pour les yeux en fait !

Palm est une magnifique jeune fille, très grande, à la silhouette fine et, très souriante.

Elle semble très heureuse de nous voir mais toute timide devant nous. Nous avons beau vouloir être le plus simple et le plus humble, ce que nous représentons pour elle et sa maman nous dépasse ….

L’émotion est très forte pour tout le monde.

Palm va faire craquer nos grands en offrant à chacun des enfants un bracelet qu’elle a fait elle-même. Chaque bracelet porte un prénom différent : Palm, May la petite sœur et Aim le petit frère.

L’association nous a prévu un repas partagé dans leurs bureaux. La mère de Palm est tellement tendue qu’elle ne parviendra pas à manger ! Mais petit à petit, les échanges viennent et la présence de HSF facilite grandement la bonne humeur qui s’installe.

L’après midi, nous sommes invités dans la maison de Palm. Sur la route, nous nous arrêterons visiter un temple très réputé à Nakhon Si Thammarat.

Puis, nous rejoindrons la mère de Palm qui nous attend chez elle.

Nous découvrons le cadre de vie de Palm. Nous traversons un marché de légumes, de poissons, de viandes, comme nous avons désormais beaucoup l’habitude d’en voir.

De toute évidence, les habitants du quartier sont assez pauvres. Pas de routes goudronnés et du coup, nous comprenons les conséquences dramatiques pour ces habitants quand il y a des inondations.

La maison de Palm est une maison très simple, mais joliment peinte en vert pomme. La pièce principale qui est la pièce de vie et de nuit est sobre mais très propre. Un banc en bois vernis, un petit buffet sur lequel repose la télévision. Le satellite est « arrivé » il y a 3 mois. Nous reconnaissons cette objet qui depuis l’Afrique n’a jamais quitté le décor des villages les plus pauvres et reculés ! Au mur, des portraits des enfants encadrés. De toute évidence, ils sont la fierté de leur maman !

Nous nous installons tous par terre en tailleur. L’échange se fait désormais très bien, même si la timidité de Palm et ce qui pourrait être l’appréhension de sa mère sont toujours palpables. Palm nous présente May sa petite sœur de 12 ans, son petit frère Aim est à l’école…

Nous avons apporté quelques petits présents à Palm et sa famille. Là encore, difficile de rapporter avec des mots ce que nous avons pu ressentir, mais le sourire de Palm et les yeux brillant de sa mère trahissaient beaucoup d’émotions.

Nous parlons de Palm, nous parlons de nous… Nous avons droit à des questions… la timidité s’estompe…les blagues et les rire vont suivre …

Des moments très forts resteront dans nos mémoires. Mais les échanges entre Bastien et Palm, ou encore, le moment où, spontanément, Palm est tombée dans les bras de Marion, seront de vrais trésors que nous ressasseront tous ensemble à l’infini. Il est là le trésor familial du tour du Monde !

Notre grand bonheur dans cette journée est de l’avoir vécu avec nos enfants, surtout les deux grands qui ont été très touchés par cette « rencontre » et ont grandement participé à l’échange de façon personnelle et avec beaucoup de cœur…

Nous avons tous reçu une grande bouffée d’amour de la part de Palm et de sa famille.

Palm est une élève très appliquée, qui dans 2 ans devrait passer en « Université Junior » - notre lycée, l’université Senior étant l’équivalent de notre Faculté- et aspire à devenir infirmière. Une école réputée existe près de Nakhon.  Et quand nous l’entendons affirmer faire tout ses efforts pour réussir à l’école. Nous nous disons que heureusement qu’il existe des personnes qui s’investissent autant dans des associations comme celle de HSF pour porter secours aux enfants dans des situations familiales difficiles.

Quelle journée exceptionnelle !

Nous donnons ? Pourtant aujourd’hui, nous avons reçu plus que n’importe qui !

Nous avons partagé avec nos yeux, des larmes d’émotion, de reconnaissance et de bonté … qui venaient du cœur…

Une journée inoubliable de notre tour du monde…

Soleil couchant sur Ko Lanta
Soleil couchant sur Ko Lanta

Les Aventuriers de Ko Lanta !

 

C'est Nous !

 

Après avoir parcourus plus de 1000 km en voiture, supportés 15 h de train de nuit en 3ème classe "hard seat" avec plus de 100 kg de bagages, par plus de 30°C extérieur et 80% d'hygrométrie... 

nous sommes désormais les héros de Ko Lanta !

 

Nous n'avons pas eu besoin de sauter d'un hélicoptère en pleine mer ou de tenir debout sur un poteau pendant des heures pour prouver notre courage... Il fallait juste  arriver jusqu'à cette magnifique île ….et nous avons réussi à le faire !!   

Depuis notre arrivée, c'est le repos des héros....

Plage, piscine, snorkeling, baignade et du riz à tous les repas... Un peu comme ceux du jeu emblématique de la célèbre chaîne privée ; sauf que nous ne sommes pas rationnés sur la quantité !

 

Au bout de presque 90 jours d'Asie, nous rêvons d'un bon steak saignant ou même d'une fondue francomtoise comme dans le Jura chez nos amis Mimi et Charles !

 

Malheureusement, nous n'aurons pas de jeux de confort pour gagner ce genre de petits plaisirs...Nous devrons patienter encore quelques jours avant d'arriver en Australie et de pouvoir retrouver de la nourriture "occidentale".

En attendant nous ne refusons pas un petit cocktail de temps en temps les pieds dans le sable … c’est l’effet plage, soleil et cocotiers... inutile d’y résister, ce serait vain !

 

Nous restons donc sur notre île déserte en attendant qu'un message dans une bouteille nous annonce qu'il sera l'heure de partir pour le conseil...non ?!  Pour l'aéroport de Bangkok ! Direction l'Australie.

 

Nous choisissons de nous offrir une sortie d’une journée au Sud de l’île pour découvrir 4 îles paradisiaques. Nous optons pour la solution bateau rapide. Pas du tout économique mais bien plus rapide… et les croisières en « longue  queue », on connait !

Une journée snorkeling pour se faire une petite idée des fonds marins Thaïlandais. La mer est chaude mais pas si claire … la visibilité n’est pas excellente et nous découvrons des fonds assez endommagés. La flore marine n’est pas très riche…Est-ce l’effet pollution, tourisme ou cyclone … ? En tous les cas, nous constatons que les bateaux de touristes comme le notre n’y semblent pas spécialement sensibles. Le bateau s’amarre par une corde accrochée au fond marin par un membre de l’équipage qui se jette à l’eau. A notre dernière plongée, nous verrons que le corail n’a pas résisté et s’est décroché pour se transformer en une encre que le bateau tire tout doucement… en bloc !  

Malgré tout, nous croisons beaucoup de poissons plus ou moins colorés. Les filles croiseront une famille de poulpes ayant échappée aux pêcheurs ! Noémie commence à apprécier le snorkeling. Elle vient de l’expérimenter avec un gilet de sauvetage, qui lui permet de ne pas se fatiguer et d’être moins malmenée par les vagues… même si le jour de notre sortie, nous avons d’excellente conditions !

Au final, tout le monde se régale dès le premier arrêt à Koh Mook ! Le paysage est fait d’îles, parfois même simples « cailloux » recouvert de jungle. Toujours les mêmes rochers découverts depuis la baie d’Halong, jusqu’à Tam Coc, puis Vang Vieng jusqu’à la Thaïlande … Très photogénique ce paysage !

La prochaine île offre une découverte originale. Une traversée dans une grotte « Emerald Cave » avec le seul éclairage de la lampe torche d’un membre d’équipage en tête du groupe…nous sommes tout de même trente dans notre bateau… Au bout de quelques minutes, nous revoyons le jour. La sortie de la grotte débouche dans le centre de l’île, façon île de pirates ! Comme si nous arrivions au milieu d’un cratère marin ! L’effet est saisissant. Les parois sont colonisées par la jungle. Bastien et Céline reconnaissent le site comme l’un de ceux vu à la télé dans le jeu de Pékin Express ! Décidément, les jeux télévisés nous poursuivent !!!

A notre arrivée, nous ne sommes pas seuls… c’est une destination très … touristique mais ce n’est rien par rapport à ce que nous découvrons en revenant au bateau… Des dizaines de bateaux sont désormais à l’ancre, déversant pour certains des touristes Chinois par centaines. Un vrai spectacle de désolation. Ils descendent à l’eau gilets de sauvetage sur le dos et se tiennent les uns aux autres, en file indienne poussant des cris hystériques… Pathétique  spectacle… La traversée de la grotte en sera même difficile tellement ils sont nombreux. Céline et Marion en seront quittes pour se blesser légèrement après les rochers qui sont particulièrement acérés. Le tourisme de masse asiatique est un vrai fléau… mais sûrement aussi une vraie manne…

Sommes-nous aussi des touristes … ? Laissez nous penser que nous sommes davantage des voyageurs !

Le repas de midi se fera sur une plage paradisiaque à Ko Kradan… C’est Tahiti avant l’heure dira Bastien. Une eau turquoise, chaude avec des iles en fond de décor sur lequel s’accrochent des nuages façon chantilly … Beau pour les yeux !!! Nous nous en régalons ! C’est l’occasion de faire un premier prélèvement de sable pour Nathalie, dans nos boites achetées à Siem Reap !

Après un repas les fesses dans le sable et les pieds dans l’eau, nous repartons vers la 4ème île du programme pour un dernier snorkeling à Koh Ngai. Un peu plus de flore marine mais toujours des dégâts visibles causés au corail, fort probablement à coup de palmes. Accroché sur la falaise qui nous surplombe une cabane de pêcheurs où pendent des poulpes en train de sécher… Ce sont les gitans de la mer que l’on peut voir aussi sur l’île de Ko Lanta dans Old Town.

Notre retour nous ramènera sur notre plage, face à notre hôtel… Arrivée les pieds dans l’eau et direction … la piscine ! Ah quand on aime l’eau … !

Ce séjour sur une île paradisiaque nous fait le plus grand bien.

 

C’est même assez déboussolant car nous n’avons plus vraiment l’impression d’être des routards en Asie, mais plutôt des touristes réfugiés au soleil à l’approche des premiers froids … D’autant que depuis quelques jours, nous sommes entourés par des familles à tendance blonde, des hispaniques et des italiens…Bref, ce ne sont plus les mêmes « touristes » que ceux rencontrés au travers de l’Asie. Nous ferons connaissance avec une routarde de Montréal, qui après plus de deux mois d’Asie, fait une pause soleil avant de rentrer faire les fêtes de Noël sous les -30°C de chez elle. C’est la température à Noël qui nous distinguera…

 

Nous savourons donc le bonheur de vivre cette aventure. Même si le décalage climatique mais aussi tout simplement temporel nous perturbent tous. Savoir quel jour de la semaine nous sommes, nous est, à tous, assez compliqués. Et nous sentir dans le temps de l’avent encore plus… Normal, nous sommes bels et biens formatés mais lorsque nous ne sommes plus entourés de tous nos codes (où sont les illuminations, le froid, les journées rétrécies… ?), nous nous calons sur ceux d’où nous nous trouvons… bref, sable, c’est farniente, cocotier, c’est cocktail et la mer chaude…c’est chouette J.

 

Nous nous régalons de couchers de soleil sur la mer d’Andaman. Des spectacles variés chaque soir, promesses d’une nouvelle belle journée pour le lendemain…

Magnifique conclusion d’une belle journée…

 

Pourtant, il faut bien quitter ce petit coin de paradis, si nous voulons aller en découvrir un autre plus loin…

Demain soir, une nouvelle nuit dans le train pour Bangkok nous attend.

 

Nuit en 1ère classe...
Nuit en 1ère classe...

Train de nuit pour Bangkok

 

Cinq heures de mini bus pour nous rendre à la gare de Surat Thani.

Notre chauffeur semble plus pressé que nous. Il nous faudra lui demander de lever le pied plus d’une fois… Nous découvrons encore davantage de plantations de palmiers à huile, il y en a partout et quand ce ne ce sont pas les palmiers, ce sont des plantations d’hévéas…

 

Lorsque nous arrivons à la gare, le soleil est déjà couché. 

Cette nuit, nous dormons en 1ere classe. Quatre couchettes nous attendent, dans deux cabines qui s’avèreront communicantes. Nous avons opté pour ce choix car ainsi, nous n’avons pas d’inquiétude pour nos bagages pendant la nuit. En seconde, toutes les couchettes sont ensembles et seulement fermées par un rideau.

A la gare, après quelques incertitudes, nous avons fini par avoir l’information de la position de notre voiture lorsque le train arrivera. Car remonter le train en courant avec nos 110 kg de bagages, et monter tous les 5 dans le wagon, le tout en moins de deux minutes nous semblaient un peu court …

 

Cette attente sur le quai nous ouvre un nouveau visage de la Thaïlande. Chez nous, nous les appellerions des clochards… Quelques bougres errent, de toute évidence, ivres morts. Deux d’entre eux tenteront de nouer un contact avec nous… pourquoi pas, mais nous ne sommes toujours pas aguerris au thaï, une fois passé bonjour-merci-au revoir…à part une main serrée et un sourire… l’échange s’arrêtera là. Noémie sera plus choquée par une altercation entre une femme hystérique juste à coté de nous avec laquelle un jeune thaï va se battre à coup de pieds. Et le vol de poubelle à coté d’elle, même si elle n’en a pas été « menacée », la choquera… Faire un tour du monde à 6 ans n’est pas de tout repos…Beaucoup d’uniformes sur le quai, mais ils ne semblaient pas avoir envie d’intervenir. Par contre, l’un d’eux s’approchera d’un de nos voisins, de toute évidence pour l’inviter à nous laisser tranquille… Après s’être assis à nos cotés, il finira allongé au sol pour dormir. Un policier ( ?) viendra s’occuper de lui. Il le fera passer sur un autre quai où d’autres sont déjà à dormir sur des bancs…Pays prospère, la Thailande… ? Plus de voitures, plus de grandes constructions, mais aussi des personnes sans domicile qui sombrent dans l’alcool… Les revers de la prospérité sont, de toutes évidences, les mêmes partout dans le monde. Leurs voisins asiatiques bien plus pauvres n’ont pas encore à souffrir de ces maux.

 

Notre nuit en couchette de 1ère classe nous amènera à Bangkok, bien moins fatigués qu’après le voyage en 3ème, mais sans avoir croisé le moindre Thaïlandais, si ce n’est un contrôleur sans sourire…

L’arrivée dans Bangkok nous fait découvrir une vraie vie le long de la voie ferrée. Des habitations et partout des petites gargotes aux bords des voies. Un regard sur ce qui ressemble davantage à de la misère qu’à un mode de vie…

Nous rejoindrons notre hôtel dans le quartier des backpackers. C’est l’occasion d’un premier aperçu de Bangkok. 

Une ville encombrée mais loin de la grouillante Saigon !

  

Le Palais Royal vu depuis la rivière
Le Palais Royal vu depuis la rivière

One night in Bangkok

 

Les temples sont évidement le clou du spectacle de cette ville, comme partout finalement…

 

Nous ne sommes pas loin de la rivière Chao Phraya. Nous utiliserons les navettes fluviales pour nous déplacer. Economique et pratique.

Chaque quai est l’occasion d’un marché. Mélange de magasins à touristes et de restaurant de rue des locaux…Couleurs et odeurs assurées !


Par contre, nous allons avoir un nouvel exemple de ce que touriste signifie en Thaïlande. Le bateau « touristes » est 3 fois plus cher que le bateau des locaux…Et ça, il ne faut surtout pas attendre qu’on vous l’explique !

Au contraire, le jeu est plutôt de happer les touristes dès qu’ils apparaissent, de les presser d’acheter le ticket avec des « quick quick »… il ne faut pas laisser le temps à la réflexion…  C’est vraiment un amer sentiment que nous garderons de la Thaïlande … Tout est prétexte à faire payer le touriste. Certes, ce n’est jamais très cher ramené en Euros, mais à force de se faire tondre, on commence sérieusement à en avoir assez… ça gâche un peu le gout du plaisir, comme dit le poète !

Nous devrons même payer pour accoster sur un quai, alors que nous avons déjà payé le bateau… c’est fort non ? Quoi que ça me rappelle la taxe sur la taxe…ce n’est pas chez nous ça ?... Alors oui, c’est vrai !

On ne peut que constater que la Thaïlande est sur la voie du progrès !

 

Bon, cela ne freine pas notre envie de découvrir Bangkok …

Nous visiterons le Wat Pho et son Bouddha d’or couché. Quand on le dit, c’est plus drôle… et bien oui, si il dort … c’est qu’il est couché, non ?!

La visite du palais royal est aussi intéressante. Cependant, nous sentons une certaine lassitude à visiter les temples… tiens donc ! Surprenant… non ? La fin de l’Asie se rapproche !

Le site (très très touristique ! ) est assez vaste, entre les temples, statues et le palais…. Le stupa doré est d’un effet éclatant sur le fond bleu du ciel. Mais les temples ne sont pas en reste avec leurs dorures et éclats de verre de toutes les couleurs…

Sous le soleil, cela donne un effet…éblouissant ! C’est joli. Nous ne comptons plus les statues de Bouddhas que nous avons vus. De toutes tailles, toutes formes aussi. Des statues d’or ou de jade…

Il fait chaud et l’obligation de porter pantalons et épaules couvertes nous pousse à ne pas nous éterniser dans le site.

 

Les abords du palais ne sont que marchands en tout genre. Pourtant, la police veille et l’effet sur les marchands ambulants qui de toute évidence ne sont pas autorisés… nous rappelle les envolés de vendeurs Africains dans les jardins aux pieds de la tour Eiffel, qui s’envolent aussi vite à l’approche des mêmes policiers !!! Ha décidément, la Thaïlande est sur la voie du progrès !!!

Les bruits des manifestations qui secouent le pays nous arrivent à coups de sifflets, surtout par la télévision de nos voisins d’hôtel qui suivent les manifestations à la télé. L’Asie restera dans nos esprits comme un pays bruyant. On ne se préoccupe pas vraiment de la gêne que l’on peut occasionner aux autres.


Nous partons faire une visite en bateau sur les klongs. L’occasion de voir la vie au bord du fleuve (d’un bras du fleuve formant un canal).

Toujours  l’alternance du plus pauvre et du plus riche. Des baraques en bois avec parfois un petit air penché…, de beaux pavillons en dur, et même parfois des jardins.., des immeubles aussi. Le canal ressemble par endroit à une rue inondée. Avec ses poteaux électriques les pieds dans l’eau, une passerelle en béton qui fait office de trottoir, et puis il y a toujours les terrasses des maisons qui donnent sur l’eau, avec la boite au lettre accrochée au portillon…

Les espaces verts semblent être la proie d’un vif développement urbanistique. Beaucoup de construction poussent au bord de l’eau. C’est l’une des rivières les plus polluées. Et pourtant nous croisons des gamins qui s’y baignent…


Nous verrons aussi de drôles d’habitants. De gros varans qui se dorent au soleil au milieu des terrasses des habitations…

La balade est sympa et se terminera au Wat Arun …encore un temple ! Dans un style de pierres et de verreries… un peu spécial. Le retour se fera par nos propres moyens puisque notre chauffeur de bateau nous a planté là ! Cela nous donnera l’occasion de retourner dire ce que nous pensons des méthodes Thaïlandaises avec les touristes au guichet où nous avons acheté le tour !!! On se fera rembourser les frais de bateaux de retour, accompagné d’un « je n’en ai rien à faire de vos problèmes ! ».

Ah le progrès ! On finirait par se sentir chez nous J !


… Demain nous quittons l’Asie après 2 mois et demi d’aventure !

Une soirée souvenirs à balayer les moments forts de notre périple, nos coups de mou et nos coups de cœur…

Noémie ne regrettera pas la nourriture, Bastien ne regrettera pas les touristes chinois, Marion ne regrettera pas la propreté des gens dans la rue…


Ce périple restera un grand moment du tour du Monde.

Pour le moment, nous pensons à Noël et à notre arrivée en Australie.

Les manifestations autour de nous restent sans conséquence sur notre voyage. Nous franchirons notre dernier parcours depuis le quartier des backpackers (proche des défilés) jusqu’à l’aéroport de Bangkok, où nous attend notre Airbus A380 …

 

L’Asie était une grande inconnue avec des pays pauvres, des moyens de transports pas forcément simples… et au final, nous en repartons avec l’impression d’un périple très facile et bien rodé malgré une totale improvisation…

 

Mais dans un style complètement différent de ce qui nous attend…Australie, Nouvelle Zélande, Tahiti… 

L’Aventure Océanienne tiendra–t-elle ses promesses ?

Une Nouvelle Aventure des5ailleurs autour du Monde …

 

A suivre …